Sondage d’opinion des conseillers de l’AIR 2021

Une étude montre que les conseillers financiers canadiens sont à l’aise de dialoguer avec les clients sur les questions ESG, mais que les connaissances en la matière sont limitées

Le Sondage d’opinion auprès des conseillers 2021 réalisé par l’AIR, qui est basé sur un sondage Newcom Media auprès de 539 conseillers financiers au Canada, a révélé que 85 % des conseillers interrogés se disent très ou assez à l’aise d’entamer une conversation sur l’investissement responsable (IR), c’est-à-dire les placements qui intègrent les questions ESG. Cependant, les résultats montrent que la connaissance du sujet par les conseillers est faible, puisque seulement 6 % des répondants ont correctement identifié les trois énoncés vrais parmi dix énoncés sur l’IR. De plus, certains conseillers semblent surestimer leurs connaissances, car près du cinquième des conseillers qui ont affirmé avoir un excellent ou très bon niveau de connaissance sur l’IR n’ont pas correctement identifié l’une des trois affirmations vraies sur l’IR dans la même évaluation. 

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Le sondage, commandité par Placements Mackenzie, Placements NEI et Vancity, a révélé que les questions environnementales figurent en tête de liste des préoccupations des clients des conseillers. Au cours d’une année où la COP26 a mis l’accent, au niveau international, sur les émissions nettes nulles et le changement climatique, 84 % des conseillers ont déclaré que les sujets environnementaux étaient les questions ESG les plus importantes pour leurs clients.

Points saillants :

  • 85 % des conseillers ont déclaré être très ou plutôt à l’aise d’entamer une conversation sur l’IR, tandis que 15 % ont indiqué qu’ils n’étaient pas à l’aise de le faire.
  • Parmi les conseillers qui ont discuté des facteurs ESG ou de l’IR avec leurs clients, 37 % ont déclaré que c’est généralement eux qui entament les conversations, tandis que 32 % ont indiqué que c’est le client qui le fait, et 31 % ont répondu qu’ils entament ces conversations à parts égales avec leurs clients.
  • 94 % des conseillers qui ont déclaré que leurs connaissances de l’IR sont excellentes ou très bonnes ont également déclaré qu’ils étaient à l’aise d’entamer des discussions sur l’IR. En comparaison, seulement 35 % des conseillers qui ont qualifié leurs connaissances de médiocres se sont dits à l’aise de prendre les devants. 
  • Certains conseillers semblent surestimer leurs connaissances. Les connaissances démontrables des conseillers étaient similaires, quel que soit leur niveau de connaissances autoévalué. Parmi les conseillers qui ont déclaré que leurs connaissances en matière d’IR étaient excellentes ou très bonnes, un cinquième n’a pas identifié correctement 3 affirmations vraies sur 10 affirmations concernant l’IR.
  • 84 % des conseillers ont déclaré que les questions environnementales (telles que le changement climatique, la biodiversité et les déchets toxiques) sont les questions ESG les plus importantes pour leurs clients.
  • Les conseillers qui ont discuté d’ESG ou d’IR avec leurs clients ont cité diverses raisons, notamment l’intérêt des clients (41 %), le désir de formuler des recommandations d’investissement appropriées (25 %), leur sens du devoir fiduciaire (12 %) et le désir de distinguer leur pratique et leurs services (12 %).
  • De nombreux conseillers ont également fait part de leurs préoccupations concernant l’IR, ce qui peut les empêcher d’entamer des conversations à ce sujet. Par exemple, 81 % des personnes interrogées se sont déclarées préoccupées par l’écoblanchiment et 74 % par l’absence de normes. De nombreux conseillers ont laissé des commentaires indiquant que la normalisation autour des investissements responsables les aiderait à surmonter leurs préoccupations.

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