Alors que nous commençons cette décennie, la nécessité d’agir pour accélérer la transition du Canada vers une économie sobre en carbone est devenue un impératif. Même si nous n’avions probablement pas besoin de nous rappeler de l’urgence de la crise climatique, la semaine dernière, l’enquête sur la perception des risques mondiaux du Forum économique mondial de 2020 a révélé que les répondants classaient les événements liés à l’environnement et au climat comme les 5 principaux risques mondiaux les plus probables au cours des 10 prochaines années. Les répondants au sondage ont également classé l’échec de l’action climatique comme le risque ayant le plus grand impact sur l’économie mondiale, s’il devait se produire.
Les investisseurs responsables sont depuis longtemps à l’avant-garde de la compréhension de la nature systémique des risques liés au climat, et nous pensons qu’il est urgent d’agir.
En novembre 2019, nous avons écrit au premier ministre et aux nouveaux ministres des Finances, de l’Environnement et du Changement climatique et des Ressources naturelles pour réitérer notre soutien aux recommandations du Groupe d’experts du Canada sur les finances durables, et a noté le large soutien de ces recommandations dans le secteur financier. Nous avons encouragé le gouvernement à donner la priorité aux recommandations du Groupe d’experts, ce qui démontrerait son engagement à faire progresser la transition du Canada vers une économie intelligente face au climat, résiliente et prospère.
Dans les lettres de mandat du ministre (émises le 13 décembre 2019), nous pouvons voir que la lutte contre les changements climatiques est certainement une priorité pour ce gouvernement fédéral. L’honorable Jonathan Wilkinson, ministre de l’Environnement et du Changement climatique, a été chargé de diriger le « plan d’action climatique, un environnement plus propre et une économie durable » du gouvernement. Cela comprend le dépassement des cibles actuelles de 2030 et l’élaboration d’un plan pour réaliser une économie à émissions nettes nulles d’ici 2050. » Les priorités comprennent la mise en œuvre du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements ainsi que les aspirations aux technologies propres, aux véhicules zéro émission et d’autres initiatives. Cependant, aucune des lettres du mandat ne mentionnait directement les recommandations d’un groupe d’experts.
Notre inquiétude concernant la négligence de la finance durable a été dissipée le 14 janvier 2020, lorsque le ministre Wilkinson nous a écrit pour reconnaître la réception de notre lettre. Le message que nous avons reçu est clair: le gouvernement reconnaît que les initiatives de financement durable ont un rôle clé à jouer dans la réalisation des objectifs climatiques du Canada. De plus, il est « extrêmement enthousiaste d’impliquer directement le secteur privé dans la promotion de solutions » et travaillera avec le ministre des Finances Morneau pour examiner les recommandations du groupe d’experts.
Le 24 janvier 2020, nous avons été très heureux de recevoir une lettre de l’honorable Seamus O’Regan, ministre des Ressources naturelles. Le ministre O’Regan a confirmé qu’il travaillera en étroite collaboration avec les ministres de l’Environnement et du Changement climatique et des Finances pour examiner les recommandations du Groupe d’experts. Il a également assuré l’engagement du gouvernement de travailler à la réalisation d’une économie sobre en carbone et intelligente face au climat au Canada.
Nous accueillons favorablement ces signaux très positifs du gouvernement fédéral. La finance durable est à leur ordre du jour et ils sont prêts à s’engager avec le secteur privé pour faire face à la crise climatique. Avec les risques liés au climat qui se profilent, nous sommes encouragés par cette opportunité pour les investisseurs responsables de collaborer avec le gouvernement fédéral pour permettre la transition du Canada vers une économie intelligente face au climat.