Regard sur l’année : message de Patricia Fletcher, Cheffe de la direction de l’AIR

Chers membres de l’AIR,

Il est difficile de croire qu’une année s’est écoulée depuis que j’ai partagé mes réflexions sur 2023 et mes aspirations pour 2024. Si l’on dresse le bilan de l’année écoulée, le lancement du nouveau plan stratégique de l’AIR constitue l’une de nos réalisations les plus marquantes. Votre plan stratégique. Chaque aspect a été conçu en tenant compte des membres et a fait l’objet d’une vaste consultation. Il est apparu clairement que les priorités de l’AIR devaient évoluer parallèlement à l’évolution rapide de notre secteur afin de répondre à vos besoins, aujourd’hui et à l’avenir.

Le plan stratégique s’appuie sur trois piliers que l’AIR se doit de respecter. Le premier est le développement d’une communauté, où nous agissons comme une plaque tournante pour les membres et les participants au marché de l’IR afin de collaborer, partager, apprendre et rester au courant de l’industrie et de l’environnement dynamiques. Le deuxième est de favoriser le changement et d’influencer la politique, où nous visons à être un pont entre les investisseurs et les régulateurs et à renforcer la confiance dans l’IR en plaidant pour des politiques et des normes. Enfin, le troisième objectif est d’éduquer et d’inspirer. L’objectif est d’être une source fiable de données et d’informations objectives, de connaître les sentiments de l’industrie et de suivre les progrès de l’IR. Le fondement de tout cela est la mise en place d’une expérience exceptionnelle pour les membres.

Bien que de nombreuses initiatives convergent vers les trois piliers, la pierre angulaire du développement d’une communauté est la mobilisation. Pour la première fois depuis 2017, nous avons reçu un accueil chaleureux sur la côte ouest, dans la magnifique Colombie-Britannique, pour la conférence de Vancouver 2024. Nous avons appris, nous avons tissé des liens et nous nous sommes inspirés des excellents intervenants et des uns des autres. Nous avons également pu apprécier le dynamisme de la communauté de l’IR de la belle province lors du Colloque de Montréal, qui portait sur la réconciliation économique et l’investissement responsable. Un autre fait marquant a été l’accueil de nos collègues de la Global Sustainable Investment Alliance (GSIA) dans nos bureaux de Toronto cet automne, dans la perspective de la réunion des PRI en personne, où l’AIR et Engagement climatique Canada (ECC) ont été très présents.

D’autres événements ont eu lieu sous forme hybride ou en ligne, notamment des tables rondes, des groupes de travail et 15 webinaires traitant de sujets d’actualité tels que l’évolution de la réglementation, la connaissance des produits de détail, les lancements de recherche et une multitude d’autres sujets. Nous avons également réuni des conseils sectoriels tels que le Policy Stewardship Group, le RIA Leadership Council et le nouveau Public Policy and Advocacy Council. Leurs idées précieuses alimentent nos initiatives prioritaires, y compris notre programme de politique et de plaidoyer.

L’année 2024 n’a pas manqué d’occasions d’ancrer l’IR dans l’écosystème financier du Canada par le biais d’un plaidoyer stratégique. L’année a également permis d’organiser des audiences pour les membres avec les principaux régulateurs, de fournir des informations en temps réel sur les consultations actives de l’industrie et les nouvelles législations qui en découlent, ou de mener un sondage auprès des membres et une table ronde pour étayer notre soumission au Bureau de la concurrence sur le projet de loi C-59 et les nouvelles dispositions relatives à l’écoblanchiment. L’AIR était au premier plan, veillant à ce que les investisseurs responsables aient un siège à la table.

La voix des investisseurs sera particulièrement importante dans le cadre de la Semaine canadienne d’échanges sur le climat (CCWX), récemment annoncée, dont l’AIR est un membre fondateur aux côtés de la Bourse de Toronto et d’autres organisations importantes. Avec notre rôle de partenaire du groupe de travail sur la finance circulaire au Canada et de membre du comité d’organisation du Forum sur la finance durable, parmi d’autres partenariats soigneusement sélectionnés, nous avons continué à accroître notre impact.

En parlant d’impact, 2024 a été fondamental dans la mise en place d’outils, de processus et d’une capacité optimisée qui amélioreront de manière palpable l’expérience de vos membres l’année prochaine. Les apprenants et les détenteurs de titres auront déjà remarqué certains changements dans les processus, mais nous n’avons fait qu’effleurer la surface. L’année 2025 apportera une nouvelle infrastructure numérique et des développements passionnants qui seront partagés en temps voulu. Tout cela nous permettra d’entamer une année productive et ambitieuse.

En 2025, nous allons nous efforcer d’accroître la valeur ajoutée pour les membres et je suis très enthousiaste à l’idée de toutes les initiatives que nous mettrons en œuvre. Parmi les faits marquants, citons l’inauguration de notre groupe consultatif sur la stratégie de vente au détail, le lancement de groupes de travail pour les membres institutionnels, une recherche et des idées à 360 degrés couvrant tout le spectre de l’investissement responsable au Canada, notre série de webinaires, le première Semaine canadienne d’échanges sur le climat et la Conférence sur l’AIR 2025 qui se tiendra les 3 et 4 juin à Toronto. La partie la plus gratifiante de mon travail est de me rapprocher de vous, nos membres, et j’espère vraiment vous y voir. Ne manquez pas non plus le sondage mené auprès des membres, qui vous permettra de donner directement votre avis sur le programme et sur les questions qui vous tiennent le plus à cœur.

Nous vous remercions de votre engagement continu envers notre secteur et de votre soutien indéfectible à l’AIR. Je vous souhaite un début d’année heureux et en bonne santé et je me réjouis de tout ce que nous accomplirons ensemble en 2025.

Cordialement,

Patricia Fletcher Chef de la direction Association pour l’investissement responsable

L’importance de connaître les préférences de vos clients en matière d’investissement responsable

Le secteur de l’investissement a le sentiment que l’investissement responsable (IR) est passé au second plan après la frénésie de 2020-2022, lorsque les lancements de nouveaux produits faisaient la une des journaux et que les fonds ESG suscitaient un vif intérêt. La pandémie a peut-être déclenché une crise existentialiste obligeant à réexaminer ses valeurs, ses dépenses et ses investissements. Bien que les origines de l’IR soient profondément ancrées dans une vision à long terme des investissements et qu’elles se concentrent sur des domaines clés tels qu’une gouvernance d’entreprise solide et la minimisation des dommages environnementaux et sociaux, le débat actuel s’oriente vers une conversation politique qui peut créer un paradoxe pour les conseillers financiers.

Pour aider les conseillers à s’orienter dans ces conversations, nous pouvons nous référer à une étude récente menée sur le segment des conseillers qui montre qu’il existe toujours un besoin évident pour les conseillers de mieux comprendre les valeurs et les objectifs de leurs clients en tenant compte de leur appétit pour le risque et des rendements ajustés en fonction du risque. Nous soutenons que l’ajout d’une diligence raisonnable en matière d’IR renforce la solidité et la confiance de la relation conseiller-client et constitue un élément de la responsabilité fiduciaire en travaillant au mieux des intérêts du client.

Une étude 2024 de l’AIR sur la perception des conseillers a révélé que l’adoption de l’IR par les conseillers est en retard par rapport aux investisseurs et aux sociétés d’investissement. En effet, seuls 14 % des conseillers proposent des informations et des fonds IR à leurs clients, mais 90 % d’entre eux prévoient une croissance dans les années à venir. L’étude cite également trois facteurs principaux qui incitent généralement les conseillers à proposer des services d’IR : la demande des clients (37 %), leur propre intérêt, leurs recherches et leurs valeurs (25 %), et le soutien des grossistes (19 %). D’autre part, les raisons pour lesquelles les conseillers ne proposent pas l’IR dans leur pratique comprennent des préoccupations concernant l’écoblanchiment (35 %), le manque d’expertise ou le fait qu’ils n’ont pas encore eu l’occasion de le faire (43 %). L’étude souligne que la compréhension de l’IR varie largement parmi les conseillers et que les grossistes/fabricants doivent probablement accélérer la maturation des pratiques et l’adoption de l’IR. Tandis que 32 % ont déclaré que leur liste de revendeurs proposait une large gamme de solutions ESG, 38 % ont cité une disponibilité limitée et 30 % ont déclaré qu’il n’y avait pas de disponibilité, pas de liste de revendeurs et/ou qu’ils ne connaissaient pas les solutions ESG.

Si l’on tient compte du sondage que l’AIR a mené auprès des investisseurs en 2023, on peut conclure à l’existence d’un coût d’opportunité, puisque 67 % des investisseurs déclarent qu’ils aimeraient être informés sur l’IR, alors que seulement 14 % des conseillers sont équipés pour s’en préoccuper. Investment Executive a publié un article en 2024 citant des idées similaires sur les conseillers et leur capacité à proposer des discussions ESG à leurs clients.

Lacunes dans la prestation de services pour les clients et conseillers

Source : 2024 Advisor RI Insights Study  

Du point de vue de l’investissement, sur un spectre allant de l’investissement fondé sur les valeurs aux questions ESG importantes sur le plan financier, les conseillers sont susceptibles de trouver où se situent leurs clients grâce à leur boîte à outils de diligence raisonnable. L’investissement fondé sur des valeurs existe depuis plusieurs décennies et les questions ou les valeurs ont évolué au fil du temps en fonction des changements socio-économiques, politiques et culturels. Les conflits en cours en Europe de l’Est et au Moyen-Orient, associés aux graves conséquences météorologiques ressenties dans différentes zones géographiques, incitent les investisseurs à éviter certains types d’investissements, à redoubler d’efforts pour trouver des solutions ou à se contenter d’une simple gestion des risques, ou à redéfinir leurs intérêts.

En ce qui concerne les facteurs ESG d’ordre financier, à mesure que les données et les méthodologies se consolident et que les taxonomies entrent en jeu, les gestionnaires d’actifs utilisent les mesures et les informations ESG de la même manière qu’ils utiliseraient n’importe quelle information dans le but de fournir des rendements ajustés au risque. Compte tenu de l’impact des relations communautaires, du profil carbone, du profil de gouvernance et de l’objectif global d’une entreprise, il est de plus en plus difficile pour les gestionnaires d’actifs d’ignorer l’impact des facteurs ESG sur le marché. À cette extrémité du spectre, il existe des nuances dans les profils des fonds et l’approche adoptée par les gestionnaires d’actifs, qui ne sont pas perceptibles sans une compréhension approfondie de l’IR. Une compréhension de la manière dont ces profils et approches de fonds peuvent interagir avec les objectifs et préférences d’investissement des clients, ainsi que les obligations associées pour les conseillers de comprendre ces objectifs et préférences. Dans ce contexte, il est important que les conseillers connaissent les préférences de leurs clients et soient équipés pour y répondre.

Voici quelques questions clés que les conseillers peuvent poser à leurs clients :

1. Y a-t-il des activités, des thèmes ou des questions économiques spécifiques qui leur tiennent à cœur?

2. Quels sont les moteurs de ces préférences : les valeurs (religieuses ou familiales/personnelles), le fait d’être des citoyens responsables (ne pas nuire), ou l’argument économique en faveur de l’examen des risques ou des opportunités d’investissement liés aux facteurs ESG?

3. Se soucient-ils d’investir dans un fonds spécifique conforme à leurs valeurs ou recherchent-ils des gestionnaires d’actifs dont l’approche sous-jacente de l’IR correspond à leurs préférences?

4. Voici quelques questions que les conseillers peuvent se poser et les solutions qui s’offrent à eux :

5. Quels sont les fonds disponibles pour répondre au profil de risque de leurs clients et aux préférences spécifiques qu’ils peuvent avoir?

6. Connaissent-ils l’approche et les progrès des gestionnaires d’actifs dont ils utilisent les fonds en matière de développement durable et d’IR?

7. Quels outils peuvent-ils utiliser pour comprendre les caractéristiques ESG des fonds proposés, en plus de leurs caractéristiques traditionnelles de risque et de rendement?

8. Comment peuvent-ils se tenir au courant de la nature évolutive de l’IR? Quels sont les cours, les ateliers et les outils éducatifs mis à disposition par les distributeurs ou les associations professionnelles?


Clause de non-responsabilité du contributeur

Les informations contenues dans le présent document ne sont données quà titre indicatif. Les informations ont été tirées de sources jugées fiables. Les graphiques et diagrammes sont utilisés à des fins dillustration uniquement et ne reflètent pas les valeurs futures ou les performances futures de tout investissement. Les informations ne fournissent pas de conseils financiers, juridiques, fiscaux ou dinvestissement. Des stratégies dinvestissement, fiscales ou commerciales particulières doivent être évaluées par rapport aux objectifs de chaque individu et à sa tolérance au risque.  

Ce matériel ne constitue pas une offre à une personne dans une juridiction où cela est illégal ou non autorisé. Ces documents n’ont pas été examinés et ne sont pas enregistrés auprès d’une autorité de régulation des marchés financiers ou d’une autre autorité de régulation dans les juridictions où nous exerçons nos activités.

Toute discussion générale ou opinion contenue dans ces documents concernant les titres ou les conditions du marché représente notre point de vue ou celui de la source citée. Sauf indication contraire, ce point de vue est valable à la date indiquée et est susceptible d’être modifié. Les informations relatives aux portefeuilles, à la répartition des actifs ou à la diversification sont historiques et susceptibles d’être modifiées.

Le présent document peut contenir des déclarations prospectives. Les déclarations prospectives reflètent les attentes et les projections actuelles concernant des événements et/ou des résultats futurs, sur la base des données actuellement disponibles. Ces attentes et projections peuvent se révéler incorrectes à lavenir, car des événements qui nont pas été anticipés ou pris en compte dans leur formulation peuvent se produire et conduire à des résultats qui diffèrent matériellement de ceux exprimés ou sous-entendus. Les déclarations prospectives ne sont pas des garanties de performance future et il convient déviter de sy fier.

Gestion de placements TD Inc. est une filiale en propriété exclusive de la Banque Toronto-Dominion.

® Le logo TD et les autres marques de commerce TD sont la propriété de la Banque Toronto-Dominion ou de ses filiales.

Clause de non-responsabilité de l’AIR

Les points de vue et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue ou la position de l’Association pour l’investissement responsable (AIR). L’AIR n’approuve, ne recommande ni ne garantit aucune des revendications formulées par les auteurs. Cet article est conçu comme une information générale et non comme un conseil en investissement. Nous vous recommandons de consulter un conseiller qualifié ou un professionnel en investissement avant de prendre une décision de placement ou liée à un investissement.

Utilisateurs finaux d’énergie : la pièce manquante de votre portefeuille durable?

Lorsque les gens pensent à investir dans la transition énergétique, ils envisagent souvent l’achat d’entreprises spécialisées dans les énergies renouvelables, de solutions de capture de carbone, de fabricants d’équipement et d’autres entreprises liées à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, il existe une autre façon de tirer parti de ce qui, d’ici 2030, deviendra une occasion d’investissement de 4,5 billions de dollars US par an1, soit la détention de consommateurs d’énergie. 

Pour Andrew Simpson, vice-président principal, gestionnaire de portefeuille et chef de l’équipe Mackenzie Betterworld, cela signifie détenir des entreprises qui déploient des efforts concertés pour devenir plus durables plutôt que d’acheter exclusivement des actions d’entreprises de produits de solutions climatiques.

« Ces entreprises n’ont pas à acheter des panneaux solaires ou à s’approvisionner en énergie renouvelable, mais elles ont choisi de le faire et ont intégré la durabilité à leurs processus d’affaires », explique M. Simpson, qui dirige le Fonds d’actions mondiales Mackenzie Betterworld.

Il est essentiel de se concentrer sur l’utilisateur final, ce qui, précise-t-il, n’est pas lié à la personne moyenne qui achète un véhicule électrique ou installe des ampoules DEL, même si cela est également important pour la transition, car « il n’y a pas d’innovation sans marché ni soutien », explique-t-il.

Ces entreprises disposent des ressources nécessaires pour réaliser des achats importants et peuvent attribuer du capital à différentes solutions. « Elles comptent énormément pour faire avancer les choses », ajoute-t-il.

Tirer parti des grandes capitalisations

M. Simpson, qui gère des mandats d’investissement durable depuis plus de dix ans, est toujours à la recherche de grandes capitalisations en mesure d’induire des changements (ses portefeuilles détiennent également quelques petites capitalisations.) Des sociétés comme Microsoft, Amazon et Costco – des noms qui ne sont généralement pas associés à la transition énergétique – sont des candidats idéaux pour son portefeuille, car non seulement ont-elles un impact positif en réduisant leurs propres émissions, mais il s’agit également d’entreprises éprouvées, souvent multinationales, avec des flux de trésorerie importants et des antécédents de réussite commerciale.

« Elles ont la capacité de faire bouger les choses à grande échelle », explique-t-il. « Elles disposent des ressources nécessaires pour faire une analyse et dire : il s’agit de la meilleure solution pour nous. »

Par exemple, depuis 2014, Microsoft est alimentée à 100 % par de l’électricité renouvelable grâce à des achats directs et à des crédits d’énergie renouvelable. La société s’est engagée à atteindre la carboneutralité d’ici 2030 et sa proposition pour 2050 est encore plus audacieuse : « Microsoft souhaite en fait réduire toutes les émissions de carbone qu’elle a produites depuis qu’elle est devenue une société publique dans les années 1970 », note M. Simpson.

Pour atteindre ces objectifs, Microsoft a signé des accords de 25 ans avec des producteurs d’énergie renouvelable pour ses installations, y compris ses énormes centres de données. Il s’agit d’accords contraignants qui font en sorte qu’il est impossible pour le prochain chef de la direction ou conseil d’administration de changer le cap. Ces accords comprennent la livraison de plus de 10,5 GW de capacité d’énergie renouvelable aux installations de Microsoft aux États-Unis et en Europe entre 2026 et 2030. La société consacre également un montant estimé à 806 millions de dollars US à deux contrats d’élimination du carbone.

Pour ce qui est des autres utilisateurs finaux, en 2023, Amazon, la plus grande entreprise acheteuse d’énergie renouvelable pendant quatre années consécutives, a annoncé 74 contrats d’achat d’énergie renouvelable représentant une capacité de 8,8 GW. Si ces achats ont certainement contribué à l’efficacité énergétique d’Amazon, l’entreprise estime que ses parcs solaires et éoliens ont également généré plus de 12 milliards de dollars US d’activité économique au niveau mondial de 2014 à 2022.

Au Canada, Loblaws, le géant de l’épicerie, a annoncé que d’ici 2025, tous ses magasins en Alberta seront alimentés par de l’énergie renouvelable, ce qui réduira les émissions de carbone de l’entreprise de 17 %. Pour ce faire, l’entreprise achète de l’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique à TC Energy Corp.

De façon plus générale, plus de 430 multinationales ont adhéré à RE100, un groupe qui s’est engagé à obtenir la totalité de son électricité de sources renouvelables d’ici 20502. Ensemble, ces multinationales consomment plus que toute la capacité de production de la Scandinavie, et elles ne sont pas encore à mi-chemin de leur objectif de carboneutralité. Au Canada, de grandes banques et des chaînes d’épicerie ont pris des engagements semblables.

En tant que gestionnaire de portefeuille soucieux des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), M. Simpson accorde une grande importance à ces mesures. « Nous nous concentrons sur les entreprises dont le modèle d’entreprise est durable », affirme-t-il. « Le comportement de ses entreprises constitue un élément important de notre analyse. »

Élargissement du marché

Même si la liste des utilisateurs finaux s’allonge, d’autres sociétés doivent suivre l’exemple de Microsoft et d’Amazon pour que l’économie mondiale atteigne le niveau zéro émissions nettes d’ici 2050. M. Simpson est convaincu que de plus en plus de sociétés intégreront le développement durable à leur stratégie, surtout parce que les consommateurs choisissent de plus en plus de dépenser leur argent auprès d’entreprises qui partagent leurs valeurs. Cela signifie que les investisseurs et les gestionnaires de fonds comme lui auront davantage d’options pour leurs portefeuilles.

« Il y a encore beaucoup de chemin à faire, mais les sociétés progressent en ce sens, » affirme-t-il. « Elles ont la possibilité d’en faire plus, particulièrement les sociétés qui n’ont pas encore pris cet engagement. »

Grâce aux progrès technologiques, les sociétés qui n’étaient peut-être pas considérées comme des utilisateurs finaux peuvent désormais le devenir. Par exemple, l’industrie des déchets émet beaucoup de méthane, qui est l’un des pires gaz à effet de serre, remarque M. Simpson. Actuellement, des entreprises de traitement des déchets dépensent de l’argent pour convertir ce gaz en électricité, qu’elles peuvent utiliser pour leurs propres camions ou vendre à d’autres entreprises.

« Une entreprise du secteur de la santé, de la finance ou des déchets peut contribuer à l’effort en investissant ou en s’engageant à s’approvisionner en énergie renouvelable, » déclare-t-il. « Il y a, et il y aura, des occasions dans tous les secteurs. »

Le fait de considérer l’utilisateur final comme un élément de la transition énergétique permet aux investisseurs de s’intéresser à un nouvel ensemble de sociétés. Cela signifie également qu’il est possible de détenir un fonds diversifié de grandes capitalisations tout en tenant compte des critères ESG.

« Une stratégie de placement diversifiée contribue toujours à la transition énergétique », explique M. Simpson. « Vous pouvez vous sentir bien d’investir dans ces types de sociétés. Elles ne fabriquent pas des panneaux solaires, mais elles contribuent tout de même à la solution. »


Clause de non-responsabilité du contributeur

Les placements dans les fonds communs peuvent donner lieu à des commissions de vente et de suivi, ainsi qu’à des frais de gestion et autres. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs ne sont pas des placements garantis, leur valeur varie fréquemment et leur rendement antérieur peut ne pas se reproduire. Le contenu de ce document (y compris les faits, les perspectives, les opinions, les recommandations, les descriptions de produits ou titres ou les références à des produits ou titres) ne doit pas être pris ni être interprété comme un conseil en matière de placement ni comme une offre de vente ou une sollicitation d’offre d’achat, ou une promotion, recommandation ou commandite de toute entité ou de tout titre cité. Bien que nous nous efforcions d’assurer son exactitude et son intégralité, nous ne sommes aucunement responsables de son utilisation. 

Clause de non-responsabilité de l’AIR

Les points de vue et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue ou la position de l’Association pour l’investissement responsable (AIR). L’AIR n’approuve, ne recommande ni ne garantit aucune des revendications formulées par les auteurs. Cet article est conçu comme une information générale et non comme un conseil en investissement. Nous vous recommandons de consulter un conseiller qualifié ou un professionnel en investissement avant de prendre une décision de placement ou liée à un investissement.

La confiance des investisseurs dans l’IR est en croissance

La part de marché des actifs sous gestion de l’investissement responsable (IR) au Canada a augmenté de manière significative, selon les dernières conclusions du Rapport de tendances de l’investissement responsable canadien 2024.

Le Rapport 2024 révèle une étape cruciale pour le secteur, l’IR représentant désormais 71 % du total des actifs sous gestion. Cette croissance s’accompagne d’une nette augmentation de la confiance des investisseurs, stimulée par des définitions plus claires des stratégies d’IR et par l’amélioration des pratiques de production de rapports ESG.

Pour la deuxième année consécutive, près de 60 % des personnes interrogées se disent plus confiantes dans la qualité globale des rapports que l’année dernière. Et dans chaque catégorie de rapports ESG mesurée, moins de 6 % des répondants se sont déclarés moins confiants que l’année dernière. Interrogés sur ce qui pourrait renforcer leur confiance dans les rapports, les répondants ont indiqué qu’il serait utile de disposer de cadres plus universellement acceptés, ainsi que d’une normalisation et d’un audit des rapports.

Confiance dans le reporting d’ASG de l’IR et les approches spécifiques de l’IR

Source: Rapport de tendances de l’IR canadien 2024

« Alors que l’investissement responsable continue d’évoluer, nous ne pouvons pas nous asseoir sur nos lauriers, déclare Patricia Fletcher, cheffe de la direction de l’Association pour l’investissement responsable. L’action collective et le plaidoyer sont nécessaires pour faire progresser l’adoption de l’IR et mobiliser des capitaux pour renforcer la résilience économique du Canada. »

Il existe une opportunité de renforcer davantage l’IR au Canada, ce qui nécessitera une action collective et un plaidoyer. La normalisation est nécessaire pour améliorer la confiance et libérer la valeur que l’IR apporte à la prise de décision en matière d’investissement. Les récents changements de définition ont renforcé la confiance, mais d’autres changements et d’autres normalisations se profilent à l’horizon, et le secteur doit continuer à s’adapter.