Conseillers, prenez note : Les investisseurs individuels attendent toujours d’être informés sur l’IR.

Le plus récent sondage de l’AIR mené auprès de plus de 1 000 investisseurs donne un aperçu de la façon dont les investisseurs individuels canadiens perçoivent l’investissement responsable (IR) et de ce qu’ils attendent de leurs conseillers financiers à ce sujet. Dans le sondage 2022, nous constatons des tendances stables en ce qui concerne l’intérêt des répondants et leur connaissance de l’IR — avec certaines préoccupations partagées par la communauté de l’IR au sens large, notamment la biodiversité et l’écoblanchiment.

Les opportunités pour les prestataires de services financiers restent claires

Comme nous le constatons depuis des années dans cette enquête, la plupart des personnes interrogées (73 %) aimeraient que leur prestataire de services financiers les informe des options d’IR qui correspondent à leurs valeurs. Cela dit, seuls 31 % des personnes interrogées ont déclaré que leur prestataire de services financiers avait abordé le sujet. Il reste donc une proportion importante (42 %) de répondants qui sont intéressés par l’IR, mais qui ne reçoivent pas les services qu’ils souhaitent.

Ces « lacunes en matière de services d’IR » représentent une opportunité commerciale considérable pour les conseillers qui sont en mesure  :

  • d’engager leurs clients dans des discussions sur leurs préférences en matière d’ESG et d’IR ;
  • de les informer sur les sujets ESG et les stratégies d’IR ; et
  • de recommander des options d’investissement bien adaptées.

Avec seulement un tiers des personnes interrogées déclarant détenir actuellement des investissements responsables, la possibilité pour les conseillers financiers d’aider les clients à « faire le grand saut » demeure, pour ceux qui comprennent les options disponibles.

Il est clair que plus un conseiller a de connaissances en matière d’IR, mieux il est positionné pour répondre aux besoins de ses clients en matière d’ESG et ainsi de réduire les lacunes en matière de services d’IR. L’AIR organise, deux fois par an, un événement sur les produits ESG, où les conseillers de détail désireux de saisir cette opportunité peuvent s’informer sur les principaux produits d’investissement responsable auprès des gestionnaires de portefeuille et des analystes qui les conçoivent.

Les niveaux de connaissance de l’IR parmi les investisseurs semblent s’être stabilisés au cours des deux dernières années également, avec 70 % des personnes interrogées déclarant ne pas savoir grand-chose ou rien sur l’IR. En fait, un quart des personnes interrogées ont déclaré n’en avoir jamais entendu parler! Pourtant, la majorité des personnes interrogées (64 %) continuent d’exprimer leur intérêt.

Alors que l’inflation et les crises mondiales convergentes ont rendu les marchés financiers incertains, discuter de l’IR reste une option très pertinente. Quarante pour cent des personnes interrogées ont déclaré qu’elles étaient désormais plus susceptibles de choisir l’IR qu’il y a un an dans le contexte de l’environnement volatile actuel, tandis que 44 % ont déclaré qu’elles n’étaient ni plus ni moins susceptibles qu’il y a un an. Seulement 5 % ont déclaré qu’ils étaient moins susceptibles qu’il y a un an, et 12 % n’étaient pas certains.

Dans l’actualité et les réflexions des investisseurs

La Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15), qui s’est tenue à Montréal en 2022, a vu l’adoption de l’objectif « 30 d’ici 30 », un cadre exigeant des pays qu’ils œuvrent à la conservation de 30 % de la biodiversité de la planète d’ici à 2030. Lors de la même conférence, l’International Sustainability Standards Board (ISSB), de l’IFRS Foundation, a annoncé qu’il ajouterait des considérations relatives à la biodiversité et à la transition équitable à sa norme de divulgation liée au climat (Climate-related Disclosure Standard).

Pour compléter cette activité internationale, l’AIR a cherché à comprendre l’opinion des investisseurs de détail canadiens sur la perte de biodiversité, et leurs attentes vis-à-vis des entreprises pour gérer les risques liés à la biodiversité. La majorité des répondants, soit 74 % d’entre eux, ont déclaré être très ou assez préoccupés par la perte de biodiversité. En outre, 68 % des personnes interrogées ont déclaré qu’il était très important ou assez important que les entreprises s’engagent à prévenir la perte de biodiversité.

L’écoblanchiment a également occupé le devant de la scène pour l’industrie en 2022, avec des enquêtes très médiatisées sur des déclarations ESG trompeuses qui ont fait les manchettes, et des réactions politiques partisanes contre l’ESG (principalement aux États-Unis). Dans les études précédentes menées par l’AIR, les conseillers financiers et les investisseurs institutionnels ont fait part de leur inquiétude quant à l’écoblanchiment dans le secteur de l’investissement. En 2022, 75 % des personnes interrogées ont déclaré être très ou assez préoccupées par l’écoblanchiment, un niveau similaire à celui exprimé en 2021. Par ailleurs, 78 % des personnes interrogées sont tout à fait ou plutôt d’accord avec l’idée qu’il faut renforcer la surveillance du secteur de l’investissement pour lutter contre l’écoblanchiment.

La valeur pour les professionnels de la finance et leurs clients

Au vu de ces résultats, les professionnels de la finance ont la possibilité d’apporter une valeur ajoutée à leurs clients en entamant la conversation sur leurs valeurs ESG, en les informant sur les sujets pertinents et en leur présentant des options d’IR adaptées. Certaines préoccupations liées à l’écoblanchiment peuvent être atténuées par les récentes améliorations apportées aux informations sur les investissements dans les fonds, qui sont soutenues par les actions des gouvernements, des régulateurs et des organismes de normalisation. Dans l’idéal, ces mesures contribueront à alimenter le débat public sur l’IR et à ouvrir la voie à une plus grande adoption par les investisseurs particuliers.

Enfin, 76 % des personnes interrogées sont tout à fait ou plutôt d’accord pour dire que l’IR peut avoir un impact réel sur l’économie et contribuer à un changement positif pour la société. Nous espérons qu’en 2023, l’industrie de l’IR sera à la hauteur des attentes des répondants.

Respecter les droits des employés : Pourquoi les investisseurs doivent tenir compte des risques liés aux clauses de dissimulation

Un élément à surveiller en 2023, lorsque les actionnaires penseront à la prochaine saison des procurations, est l’accent mis sur les questions de capital humain. Un aspect intéressant de la gestion du capital humain qui a retenu l’attention aux États-Unis au cours de la saison des procurations de 2022 était les risques liés à certaines clauses de dissimulation dans les contrats des employés, en particulier celles qui visent à dissimuler des questions controversées, telles que la discrimination, le harcèlement et les représailles sur le lieu de travail. 

Les clauses de dissimulation dans les contrats de travail peuvent inclure des termes qui empêchent les employés ou les contractants de parler publiquement de certaines questions qui se produisent sur le lieu de travail. Les clauses de dissimulation peuvent également être mises en œuvre à des fins concurrentielles. Elles empêchent les employés de révéler des informations exclusives afin de protéger les plans, la stratégie ou l’avantage concurrentiel d’une entreprise. 

Les risques des clauses de dissimulation

En outre, les clauses de dissimulation dans les contrats de travail peuvent être exploitées par les entreprises comme un moyen de faire taire les employés qui ont subi du harcèlement, de la discrimination et d’autres comportements illégaux afin d’éviter toute controverse publique. Les clauses d’arbitrage obligatoires et les accords de non-divulgation qui maintiennent les questions hors du domaine public peuvent perpétuer les défaillances de l’entreprise et compromettre sa trajectoire. Les risques possibles découlant des clauses de dissimulation dans les contrats de travail peuvent inclure la perpétuation de mauvaises pratiques sur le lieu de travail, la création d’une culture d’entreprise problématique, des actions en justice, des enquêtes réglementaires, des pénalités et une perception publique négative. Tous ces éléments pouvant avoir un impact sur les résultats de l’entreprise.

Réponse des gouvernements

Certains gouvernements ont mis en place des lois limitant l’utilisation des clauses de dissimulation pour certaines questions. La combinaison des lois et règlements émergents et de la perception publique dans ce domaine peut créer des risques potentiels pour les entreprises qui continuent à appliquer des clauses de dissimulation trop larges. 

Par exemple, aux États-Unis, des lois Silenced No More ont été récemment adoptées en Californie et dans l’État de Washington. Celles-ci limitent l’utilisation de certaines clauses de dissimulation liées au harcèlement, à la discrimination et aux représailles. Au niveau fédéral, le président Joe Biden a signé la loi Speak Out en décembre 2022 et la loi Ending Forced Arbitration of Sexual Assault and Sexual Harassment en 2021. Le Speak Out Act empêche l’application des accords de non-divulgation dans les cas d’agression et de harcèlement sexuels, tandis que la seconde donne aux personnes qui font valoir des allégations d’agression ou de harcèlement sexuels en vertu du droit fédéral, étatique ou tribal la possibilité de porter ces allégations devant les tribunaux, même si elles avaient accepté d’arbitrer ces litiges avant que les allégations ne soient formulées.  

Au Canada, le projet de loi C-65 a introduit un certain nombre d’amendements visant à renforcer le cadre existant pour la prévention du harcèlement et de la violence dans les industries et les lieux de travail sous réglementation fédérale. Au niveau provincial, l’Île-du-Prince-Édouard a été la première province canadienne à limiter l’utilisation des accords de non-divulgation dans les cas de discrimination et de harcèlement. La Nouvelle-Écosse et le Manitoba ont également récemment proposé des lois visant à limiter l’utilisation des accords de non-contestation dans certains cas. 

Saison des assemblées Propositions présentées dans les procurations par les actionnaires

Lors de la saison des assemblées de l’année dernière, les propositions relatives à la gestion du capital humain sont tombées à un total de 76 aux États-Unis (ce qui correspond davantage au chiffre de 2020) après avoir connu un pic de 70 % en 2021, avec 133 propositions. Malgré cela, le sujet plus large de la gestion du capital humain reste l’une des questions les plus importantes avancées dans les propositions présentées par procuration. L’intérêt accru pour les pratiques en matière de capital humain peut s’expliquer par divers facteurs, notamment l’impact de la pandémie sur les employés (en particulier en 2021), les niveaux de chômage historiquement bas, les taux de démission élevés et la nécessité pour les entreprises de faire face à ces réalités pour attirer et retenir les talents.

Les propositions demandant une plus grande transparence sur les clauses de dissimulation ont reçu un soutien important aux États-Unis. Bien que le nombre de propositions relatives au capital humain déposées ait diminué en 2022 en raison de la pandémie, les actionnaires ont tout de même voté pour une bonne partie des propositions relatives au capital humain qui ont été soumises au vote, soit sept ou 25 % en 2022 et huit ou 22 % en 2021. Le taux de soutien moyen des propositions relatives au capital humain continue d’augmenter, passant de 15 % en 2020 à 34 % en 2021, puis à 37,4 % en 2022. Sur les sept propositions qui ont reçu un soutien majoritaire en 2022, quatre concernaient des demandes de transparence accrue autour des clauses de dissimulation. Ce niveau de soutien par rapport à d’autres propositions relatives au capital humain démontre l’importance que les actionnaires accordent désormais à la nécessité d’atténuer les risques liés aux clauses de dissimulation.

Les entreprises et les actionnaires peuvent agir Maintien des progrès de l’entreprise et de l’engagement des investisseurs

Les entreprises et les investisseurs doivent continuer à soutenir les employés qui sont à l’origine de la valorisation de l’entreprise, en veillant à ce que la direction mette en place des politiques et des pratiques permettant de créer une culture d’entreprise attrayante qui retiendra les talents nécessaires pour prospérer et se développer. Les entreprises doivent réexaminer leurs clauses de dissimulation, en veillant à ce que leur mise en œuvre respecte les droits des employés. Si l’on continue à utiliser ces clauses, il faut tenir compte des préoccupations exprimées par les législateurs et de celles qui ont trouvé un écho dans les propositions recevant un grand soutien qui demandaient la transparence de ces clauses. À l’approche de la saison des procurations 2023, les actionnaires pourraient continuer à réclamer une plus grande transparence en soutenant des propositions visant à mieux comprendre les risques auxquels une entreprise pourrait être confrontée en matière de clauses de dissimulation. Les investisseurs peuvent également approfondir leurs discussions avec les entreprises sur le sujet en s’informant sur l’utilisation de ces clauses et les risques associés, le cas échéant. Les investisseurs peuvent également poser des questions sur les mécanismes mis en place pour permettre aux employés d’exprimer leurs préoccupations et pour s’assurer que ces préoccupations sont correctement abordées.

Notes:
¹ ISS (Octobre 2022) Shareholder Resolutions in Review: Labor Issues; ISS (Octobre 2021) 2021 United States Environmental & Social Issues Proxy Season Review.
² ISS (Octobre 2022) Shareholder Resolutions in Review: Labor Issues; ISS (Octobre 2021) 2021 United States Environmental & Social Issues Proxy Season Review.
³ ISS (Octobre 2022) Shareholder Resolutions in Review: Labor Issues.


Clause de non-responsabilité de l’AIR
Les points de vue et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue ou la position de l’Association pour l’investissement responsable (AIR). L’AIR n’approuve, ne recommande ni ne garantit aucune des revendications formulées par les auteurs. Cet article est conçu comme une information générale et non comme un conseil en investissement. Nous vous recommandons de consulter un conseiller qualifié ou un professionnel en investissement avant de prendre une décision de placement ou liée à un investissement.

Un cadre ESG pour les industries extractives

Les industries extractives représentent un défi de taille pour les investisseurs responsables. La transition énergétique s’appuie actuellement sur des industries qui présentent généralement d’importantes externalités négatives, mais il existe des solutions à ce paradoxe.

Le défi

L’électrification nécessite de grandes quantités de cuivre, pour conduire l’électricité, et de matériaux de batterie tels que le cobalt et le lithium, pour la stocker. L’extraction de ces minéraux comporte des risques ESG (environnementaux, sociaux, de gouvernance) importants. Les industries extractives sont souvent, par nature, respectueuses de l’environnement. En outre, de nombreuses mines sont exploitées dans des économies émergentes présentant des risques importants en raison de niveaux de vie inférieurs, de protections sociales réduites, et de réglementations laxistes en matière de gouvernance et d’environnement.

Les combustibles fossiles jouent également un rôle essentiel dans la transition énergétique. Ils fournissent toujours la majeure partie de l’énergie mondiale et, malheureusement du point de vue de l’environnement, ils nous accompagneront encore pendant des décennies. De manière simpliste, nous aimerions voir une production réduite de tous les hydrocarbures, mais le gaz naturel émet moins de dioxyde de carbone et de pollution que les autres combustibles fossiles ¹(50 % de CO2 en moins que le charbon lors de la production d’électricité). Il peut donc être utilisé pour remplacer le charbon et soutenir les énergies renouvelables intermittentes comme l’éolien et le solaire.

Solutions

Une approche de l’investissement dans les industries extractives consiste simplement à exclure ces entreprises des portefeuilles d’investissement. De nombreux investisseurs soucieux des critères ESG ont adopté cette position et pourraient donc avoir sous-investi dans les matériaux nécessaires à la transition énergétique (Tableau 1).

Tableau 1 : Les fonds ESG sous-pondèrent les principaux matériaux de transition énergétique par rapport à l’indice MSCI ACWI

En date de juin 2022. Indique le poids des fonds ESG par rapport à l’indice MSCI AC World. Source : Goldman Sachs Investment Research.

Une autre approche consiste à rechercher les entreprises qui sont les meilleures de leur catégorie ou qui montrent des signes crédibles de progression vers des opérations plus durables, en reconnaissant que certaines industries extractives peuvent avoir une place dans la transition vers un avenir plus durable. Clearbridge a créé un cadre pour investir de manière responsable dans ces entreprises plus soucieuses du développement durable. La participation à ces secteurs permet également l’engagement, un principe clé de l’actionnariat actif.

Facteurs environnementaux

Les considérations environnementales sont au cœur de notre cadre ESG pour les industries extractives. Notre l’évaluation environnementale examine minutieusement :

  • L’efficacité environnementale des opérations
  • L’utilisation des terres et son impact
  • La consommation d’eau et la pollution de l’eau
  • Les objectifs de réduction des émissions de niveaux 1 et 2
  • La divulgation des émissions de gaz à effet de serre conformément au Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (TCFD) et au Sustainability Accounting Standards Board (SASB).
  • La contribution aux technologies propres, telles que l’électrification
  • La position sur la courbe des coûts : Les producteurs à faible coût peuvent être plus rentables et donc mieux placés pour résister à la volatilité du cycle des produits de base. Ils auront ainsi plus de facilité à soutenir la transition énergétique.

Facteur environnemental : Gestion de l’eau

La gestion de l’eau est un aspect essentiel pour les mineurs. L’eau est un intrant nécessaire pour les mines, les fonderies et les installations de traitement, mais elle devrait être utilisée de manière efficace pour minimiser les impacts environnementaux et communautaires. Un producteur de cuivre avec lequel nous nous sommes engagés, par exemple, fournit des informations claires sur la source de ses besoins en eau (c’est-à-dire les eaux souterraines, les eaux de surface), et cherche à minimiser son utilisation d’eau douce dans ses opérations en utilisant les effluents des municipalités locales. Il réalise également des investissements locaux dans les régions en construisant des barrages, des conduites d’eau et des installations de traitement des eaux usées qui peuvent bénéficier aux opérations internes et à la communauté locale, une autre bonne pratique.

Une bonne pratique consiste à réutiliser autant d’eau que possible. Nous avons visité une société minière américaine qui, à l’instar du producteur de cuivre susmentionné, qui recycle ou réutilise 82 % de ses besoins en eau, possède une installation produisant des métaux rares utilisés dans les moteurs de véhicules électriques. L’installation recycle toute l’eau de son processus, de sorte que l’eau recyclée couvre 95 % des besoins en eau de l’installation, le reste provenant des eaux souterraines. Nous avons encouragé l’entreprise à divulguer les quantités d’extraction d’eau souterraine qui constituent les 5 % restants et à les comparer à celles de ses pairs.

Facteurs sociaux et de gouvernance

Bien que les préoccupations environnementales prédominent dans les industries extractives, les considérations sociales et de gouvernance restent critiques et, prises ensemble, pourraient à peu près égaler le poids total des facteurs environnementaux. Dans un cadre ESG pour les industries extractives, parmi les considérations sociales et de gouvernance, on pourrait pondérer :

  • Les divulgations : des informations claires et détaillées sous-tendent toute approche de gestion active visant à améliorer l’un des facteurs environnementaux.
  • L’engagement des parties prenantes : les industries extractives ont un impact particulièrement lourd sur les communautés d’accueil. Il est essentiel que les entreprises travaillent de manière constructive avec toutes leurs parties prenantes.
  • La santé et sécurité : une entreprise a-t-elle des objectifs et une exécution solides?
  • L’efficacité du conseil d’administration : le conseil d’administration encourage-t-il la direction et la rend-il responsable de l’exécution des critères ESG?

La publication de rapports sur la durabilité et la gestion de l’eau est également considérée comme une bonne pratique. Outre les informations sur l’environnement, ces rapports doivent inclure des informations claires sur l’engagement communautaire et les efforts déployés pour favoriser la santé et la prospérité des communautés dans lesquelles ces entreprises opèrent. En termes de transparence de la chaîne d’approvisionnement, pour les entreprises ayant des activités internationales étendues, il est important de rechercher une analyse solide des taux d’emploi locaux afin de mieux comprendre les problèmes sociaux sous-jacents dans les régions éloignées.

Si les investisseurs souhaitent contribuer de manière proactive à la transition énergétique, ils devront allouer des capitaux à certaines industries extractives. Pour ce faire, une approche responsable et active peut mettre les facteurs environnementaux au premier plan et rechercher des entreprises qui sont soit les meilleures de leur catégorie, soit qui montrent des signes crédibles d’amélioration vers des opérations plus durables.


Clause de non-responsabilité de l’AIR
Les points de vue et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue ou la position de l’Association pour l’investissement responsable (AIR). L’AIR n’approuve, ne recommande ni ne garantit aucune des revendications formulées par les auteurs. Cet article est conçu comme une information générale et non comme un conseil en investissement. Nous vous recommandons de consulter un conseiller qualifié ou un professionnel en investissement avant de prendre une décision de placement ou liée à un investissement.

Comment les gestionnaires d’actifs poussent les sociétés à atteindre leurs cibles de carboneutralité

Les sociétés financières ont le pouvoir d’encourager les sociétés à prendre des mesures plus ambitieuses pour réduire leur empreinte carbone

Il ne reste que 27 ans avant 2050 – la date limite pour que les pays et les sociétés atteignent l’objectif de carboneutralité –, et des pressions énormes s’exercent sur les sociétés pour qu’elles réduisent les risques liés au climat. Il ne sera pas facile de passer à la carboneutralité : il faudra beaucoup de capital et la volonté d’apporter des changements. Cependant, les gestionnaires d’actifs sont particulièrement bien placés pour aider les sociétés à atteindre cet objectif.

De plus en plus, les gestionnaires croient que les sociétés qui tentent de réduire leurs risques environnementaux seront mieux positionnées pour l’avenir, ce qui est bon non seulement pour la planète, mais aussi pour le rendement des placements. Pourtant, les sociétés manquent de ressources et souvent d’expertise pour relever ce défi. C’est pourquoi certaines sociétés financières tentent maintenant de les aider à atteindre leurs objectifs en offrant des solutions climatiques qui tiennent compte des politiques, de la science et de la finance.

Même si certains sont toujours sceptiques quant à l’incidence du climat sur l’économie en général, de nombreux chefs d’entreprise reconnaissent l’importance du risque. Selon le premier sondage mené par l’Institut pour le climat de BMO auprès de petites et moyennes entreprises nord-américaines, 69 % des répondants s’attendent à ce que les effets physiques des changements climatiques perturbent les activités au cours des cinq prochaines années. Un autre tiers affirment que des conditions météorologiques extrêmes soulèvent déjà des difficultés.

Gestion du risque climatique

En ce qui concerne le risque lié au climat, nous croyons que les gestionnaires d’actifs doivent tenir compte des défis environnementaux. Les gestionnaires de titres à revenu fixe, en particulier, ne peuvent pas se permettre d’ignorer les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) lorsqu’ils évaluent le risque de crédit, affirme Vishang Chawla, directeur de portefeuille, Titres à revenu fixe à gestion active à BMO Gestion mondiale d’actifs.

« Lorsque l’on examine les facteurs ESG, il faut penser aux sociétés qui existeront dans 10, 20 et 30 ans, parce que nous achetons des obligations à 30 ans », note M. Chawla. « En tant qu’analyste, Crédit, lorsque vous faites un placement, vous devez vous demander si vous voulez détenir cette société pendant 30 ans. Il faut donc penser à la carboneutralité. »

Les gestionnaires d’actifs de titres à revenu fixe ne décident pas seulement quels placements détenir – ils mobilisent les dirigeants des sociétés pour qu’ils adoptent la carboneutralité. Contrairement aux actions, l’argent amassé par les obligations durables devrait être affecté à des projets spécifiques, explique M. Chawla. Par conséquent, les gestionnaires d’actifs peuvent analyser un plan axé sur la carboneutralité et évaluer s’il permettra d’atteindre les objectifs de la société en la matière. Les gestionnaires d’actifs ont donc l’occasion de fournir des conseils à la direction sur la façon de renforcer ses initiatives ESG s’ils constatent que ses projets sont insuffisants, ajoute-t-il.

« En tant que gestionnaires actifs de milliards de dollars de titres de créance, une partie de notre responsabilité consiste à communiquer avec la direction de ces sociétés, à poser les questions difficiles et à examiner le bilan », explique Earl Davis, chef, Titres à revenu fixe et marché monétaire, BMO Gestion mondiale d’actifs. « C’est à partir de là que l’on commence à voir des tendances et que l’on est capable de pousser ou d’influencer les entreprises. »

Les interactions entre les gestionnaires d’actifs et les sociétés peuvent être importantes. Lorsqu’une grande société canadienne du secteur de l’énergie amassait des fonds pour ses initiatives en matière de développement durable, BMO Gestion mondiale d’actifs a fait équipe avec elle pour l’encourager à adopter des objectifs plus vigoureux en matière de carboneutralité.

Avoir une incidence mesurable

Le Global Impact Investing Network estime que le marché des fonds d’impact, qui comprend les fonds durables, est d’environ 1 160 milliards de dollars américains. Les fonds durables cherchent à investir dans des sociétés qui sont attrayantes du point de vue du rendement financier et des facteurs ESG. L’émission d’obligations vertes, qui sont des instruments financiers conçus pour financer des projets ayant des effets positifs sur l’environnement ou le climat, a grandement contribué à cette croissance.

Les fonds d’obligations durables offrent un moyen efficace de tirer parti du marché des obligations vertes. Grâce à ces fonds, vous avez accès à des sociétés qui ont utilisé des obligations vertes pour apporter des changements à des projets précis. Ces projets comprennent la volonté de Brookfield Asset Management de prolonger la durée de vie et à accroître la capacité de Shepherds Flat, l’un des plus importants projets d’énergie éolienne terrestre aux États-Unis. En remplaçant les turbines existantes par des turbines ayant des pales plus longues et une technologie plus moderne, la société s’attend à ce que le projet augmente sa capacité de production d’énergie propre d’environ 25 % par an, soit à peu près 400 gigawattheures. Bell Canada en est un autre exemple. La société du secteur des télécommunications a récemment émis une obligation liée au développement durable; cette obligation est destinée à financer divers projets d’énergie renouvelable afin de compenser l’empreinte carbone de la société tandis qu’elle met son réseau à niveau avec la 5G.

Adopter une vision à long terme

Les gestionnaires d’actifs doivent avoir une vision à long terme des répercussions des changements climatiques, mais le secteur subit des pressions pour que les rendements à court terme passent en premier. Certains gestionnaires sont préoccupés par le fait que la course vers la carboneutralité s’oppose à l’objectif d’obtenir le meilleur rendement corrigé du risque. Au moins un grand gestionnaire d’actifs a cédé à ces pressions en se retirant d’une initiative de lutte contre les changements climatiques du secteur des placements, en affirmant que le fait d’avoir une position sur la carboneutralité entre en conflit avec sa capacité à rester indépendant.

M. Davis estime que ce recul par rapport à la carboneutralité résulte d’une vision à court terme. « Lorsque nous investissons, nous le faisons du point de vue de la valeur actualisée nette, et à partir de là, nous examinons les flux de trésorerie à venir », dit-il. Cette perspective ne signifie pas que vous devez sacrifier les rendements, ajoute-t-il, en soulignant que les profils de risque et le rendement de nombreux fonds d’obligations durables sont semblables à ceux des fonds d’obligations ordinaires.

La différence tient à la façon dont les gestionnaires évaluent le risque. Les risques que les gestionnaires de titres à revenu fixe recherchent ne font peut-être pas les manchettes aujourd’hui, mais s’ils augmentent à l’avenir, ils pourraient avoir une incidence importante sur le rendement d’une entreprise. « Notre rôle consiste en partie à assurer des rendements financiers durables à l’avenir », dit-il.

Pour M. Davis, de BMO Gestion mondiale d’actifs, il s’agit de travailler avec les sociétés pour trouver des solutions intelligentes qui donneront des résultats. « Dans l’ensemble, lorsque l’on réfléchit globalement à la carboneutralité, aucune personne ni aucune institution ne pourrait y arriver seule », dit-il. « Cet effort doit être mondial. »


Clause de non-responsabilité du contributeur
Les points de vue exprimés par le gestionnaire de portefeuille représentent son évaluation des marchés au moment de la publication. Ces opinions peuvent changer en tout temps et sans préavis. Les renseignements fournis dans le présent document ne constituent pas une sollicitation ni une offre relative à l’achat ou à la vente de titres, et ils ne doivent pas non plus être considérés comme des conseils de placement. Le rendement passé n’est pas garant des résultats futurs. Cette communication est fournie à titre informatif seulement.

BMO Gestion mondiale d’actifs est une marque de commerce sous laquelle BMO Gestion d’actifs inc. et BMO Investissements inc. exercent leurs activités.

MC/MD Marque de commerce/marque de commerce déposée de la Banque de Montréal, utilisée sous licence.

Clause de non-responsabilité de l’AIR
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Des facteurs climatiques pour stimuler les investissements dans les infrastructures

La nouvelle année a commencé comme l’année précédente, l’économie mondiale subissant les effets macroéconomiques de la pandémie de COVID-19, d’une inflation élevée et de l’instabilité géopolitique. Au milieu de toutes les incertitudes qui pèsent sur les marchés et l’économie mondiale, nous pensons que certains facteurs macroéconomiques devraient profiter aux actifs d’infrastructure en 2023 et au-delà.

L’Inflation Reduction Act

La politique fiscale américaine liée au changement climatique devrait être un moteur important pour les infrastructures. La loi américaine sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act, ou IRA), promulguée en août 2022, est l’un des textes de loi sur le climat les plus importants de l’histoire des États-Unis. Nous pensons qu’il s’agira d’une transformation de l’industrie pour les services publics et les énergies renouvelables. Les besoins croissants en matière d’électrification, tels que l’augmentation des infrastructures de chargement des véhicules électriques et des services solaires sur les toits des habitations et des petites entreprises, nécessiteront de nouvelles sous-stations, de nouveaux transformateurs et des fils plus performants le long des réseaux de distribution. L’impact de cette législation s’est manifesté dans les plans de dépenses d’investissement 2023 des services publics, ainsi que dans les carnets de commandes à terme des entreprises impliquées dans la transition énergétique — telles que les fournisseurs d’énergies renouvelables, de stockage et de composants — augmentant leurs profils de croissance.

La carte de pointage de l’U.S. Inflation Reduction Act

Tableau 1 : Principaux effets de la loi sur la réduction de l’inflation

La principale conclusion de l’IRA est la suivante : nous pensons qu’il n’y a aucune raison de développer autre chose que des énergies renouvelables à partir de maintenant. La raison principale? Les crédits d’impôt. Les crédits d’impôt américains pour la production d’énergie solaire et éolienne sont disponibles jusqu’en 2032 ou jusqu’à ce qu’une réduction de 75 % des gaz à effet de serre soit atteinte (sur la base des chiffres de 2022). Quoi qu’il en soit, on s’attend à ce qu’il s’agisse d’un vent favorable aux investissements dans les infrastructures pendant plus d’une décennie.

Sécurité énergétique

Nous pensons que la sécurité énergétique sera un autre facteur clé. La sécurité des ressources énergétiques est aujourd’hui le moteur de la politique mondiale, et une quantité importante d’infrastructures devra être construite pour atteindre la sécurité énergétique. La guerre Russie/Ukraine a entraîné une hausse des prix du gaz et des contraintes d’approvisionnement, ce qui souligne l’importance de la sécurité énergétique et des investissements dans ce domaine. Cette priorité soutient les infrastructures énergétiques, notamment en Europe, où des capacités supplémentaires sont nécessaires pour supplanter l’approvisionnement en pétrole et en gaz russe.

Un impact de la récession atténué

Après avoir vu la croissance économique ralentir en 2022 par rapport au rythme rapide de 2021, l’année 2023 devrait être marquée par des récessions dans les principales économies des États-Unis, de l’Europe et du Royaume-Uni. De plus, la croissance de la Chine sera probablement inférieure à la tendance pendant au moins une bonne partie de cette année. Cependant, nous pensons toujours que les actifs d’infrastructure présentent un attrait relatif supérieur à celui des actions, même en cas de récession.

Les rendements obligataires devraient augmenter avant de diminuer, tout comme l’inflation, dans le courant de l’année. En ce qui concerne les actions, la contractation des multiples due à la hausse des rendements obligataires a caractérisé la première partie de ce marché à la baisse. Une récession des bénéfices marque généralement la deuxième phase d’un marché à la baisse, et nous nous attendons à ce que cette récession des bénéfices soit une force, en particulier au début de 2023.

Nous pensons que l’impact d’une récession sur les actifs d’infrastructure devrait être modéré, en particulier pour les actifs réglementés. Les actifs d’infrastructure réglementés concernent des sociétés qui génèrent leurs flux de trésorerie, leurs bénéfices et leurs dividendes à partir de leurs actifs sous-jacents. Ces actifs devraient augmenter au cours des prochaines années, ce qui fait que les bénéfices des infrastructures semblent mieux protégés que les actions mondiales.

Impacts de l’Inflation

L’inflation s’est avérée beaucoup plus sévère que prévu l’année dernière, et à la fin de 2022, l’inflation variait d’environ 7 % aux États-Unis et au Canada, d’environ 11 % au Royaume-Uni et dans l’Union européenne[1]. La plupart des entreprises d’infrastructure ont un lien avec l’inflation dans leurs revenus ou leurs rendements. Les actifs réglementés, tels que les services publics, ont des rendements autorisés réglementés qui sont ajustés en fonction des variations des rendements obligataires dans le temps. Avec la hausse des rendements réels, les services publics semblent prêts à réaliser de bonnes performances (voir le tableau 1), et nous avons orienté nos portefeuilles d’infrastructure en conséquence.

Les services publics sont prêts à réaliser de bonnes performances

Tableau 2 : Rendement réel à 10 ans des États-Unis par rapport au ratio cours/bénéfices (C/B) des services publics
En date du 31 octobre 2022

Cela signifie que les valorisations sous-jacentes des actifs d’infrastructure ne sont généralement pas affectées par les variations de l’inflation et des rendements obligataires. Cependant, nous avons constaté que la volatilité du marché des actions associée à des rendements obligataires plus élevés a un impact sur les prix des titres d’infrastructure cotés, les rendant plus attrayants par rapport aux valorisations des infrastructures non cotées sur les marchés privés.

Les moteurs de croissance séculaires pour les actifs d’infrastructure devraient se manifester pleinement cette année. Le président américain Joe Biden souhaite réduire les émissions américaines de 50 % d’ici 2030, l’objectif étant qu’environ la moitié de l’électricité américaine provienne de centrales solaires d’ici 2050. Il faudra donc investir près de 320 milliards de dollars américains dans les infrastructures de transport d’électricité d’ici 2030 pour atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050.

Le besoin urgent de réaliser des dépenses d’infrastructure pour soutenir les initiatives en matière de changement climatique sous-tend la croissance prévue dans ce secteur pour la prochaine décennie et au-delà, et les premières mesures pour atteindre ces objectifs à long terme sont prises dès maintenant.

Notes:
[1] Bloomberg, janvier 2023


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Ce matériel est destiné à présenter un intérêt général uniquement et ne doit pas être interprété comme un conseil d’investissement individuel, une recommandation, ou une sollicitation d’achat, de vente ou de détention de tout titre ou d’adoption de toute stratégie d’investissement. Il ne constitue pas un conseil juridique ou fiscal.

Les opinions exprimées sont celles du gestionnaire de placements et les commentaires, opinions et analyses sont rendus à la date de publication et peuvent changer sans préavis. Les informations fournies dans ce document ne sont pas destinées à une analyse complète de tous les faits importants concernant un pays, une région ou un marché.

Des commissions, des commissions de suivi, des frais de gestion, des frais de courtage et des dépenses peuvent être associés aux investissements dans les fonds communs de placement et les FNB. Veuillez lire le prospectus et le document d’information sur les fonds/FNB avant d’investir. Les fonds communs de placement et les FNB ne sont pas garantis. Leurs valeurs changent fréquemment. Les rendements passés peuvent ne pas être répétés.

QUELS SONT LES RISQUES?

Tous les investissements comportent des risques, y compris une éventuelle perte de capital. La valeur des investissements peut baisser ou augmenter, et les investisseurs peuvent ne pas récupérer la totalité du montant investi. Les cours des actions fluctuent, parfois rapidement et de façon spectaculaire, en raison de facteurs affectant des entreprises individuelles, des industries ou des secteurs particuliers ou les conditions générales du marché. Dans la mesure où une stratégie se concentre sur des pays, des régions, des industries, des secteurs ou des types d’investissement particuliers de temps à autre, elle peut être soumise à des risques plus importants d’évolution défavorable dans ces domaines d’intérêt qu’une stratégie qui investit dans une plus grande variété de pays, régions, industries, secteurs ou investissements. Les investissements dans les titres liés aux infrastructures comportent des risques particuliers, tels que des coûts d’intérêt élevés, un effet de levier important et une sensibilité accrue aux évolutions économiques ou réglementaires défavorables affectant le secteur. En plus d’autres facteurs, les titres émis par les sociétés de services publics ont été historiquement sensibles aux variations des taux d’intérêt. Lorsque les taux d’intérêt baissent, les prix des titres des services publics ont tendance à augmenter ; lorsque les taux d’intérêt augmentent, leurs prix baissent généralement.

Les informations fournies ne constituent pas une recommandation ou un conseil d’investissement individuel pour un titre, une stratégie ou un produit d’investissement particulier et ne sont pas une indication de l’intention de négociation d’un portefeuille géré par Franklin Templeton.ClearBridge Investments est une filiale de Franklin Resources, Inc.

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Les points de vue et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue ou la position de l’Association pour l’investissement responsable (AIR). L’AIR n’approuve, ne recommande ni ne garantit aucune des revendications formulées par les auteurs. Cet article est conçu comme une information générale et non comme un conseil en investissement. Nous vous recommandons de consulter un conseiller qualifié ou un professionnel en investissement avant de prendre une décision de placement ou liée à un investissement.

Introduire l’impact dans la gestion de portefeuille : Réflexions d’Impact Frontiers

Dans le cadre d’un programme mondial, une cohorte de gestionnaires et de propriétaires d’actifs au Canada vient de passer 18 mois à relever les défis pratiques liés à l’intégration des considérations d’impact dans la création et la gestion de leurs portefeuilles. Bien qu’il ne soit pas simple, leur travail a finalement été fructueux. Ces membres de la cohorte sont désormais en mesure de gérer l’impact de leurs portefeuilles dans le monde réel, parallèlement aux performances financières, et de voir la relation entre les deux. Les réflexions des membres de la cohorte pourraient aider d’autres personnes désireuses d’investir avec un impact.

Considérations relatives à l’investissement d’impact

Le secteur de l’investissement a l’habitude de disposer de chiffres et de paramètres de performance financière normalisés et largement compris, que tous les investissements utilisent. Mais ce n’est pas le cas de la performance d’impact en raison de sa complexité multidimensionnelle, car il faut considérer qui est touché, de quelle manière et à quel degré. Pour présenter une image de l’impact d’un portefeuille, il faut donc utiliser un cadre intégré de notation de l’impact qui soit pertinent pour ce portefeuille. Par exemple, les avantages d’une entreprise produisant des énergies renouvelables pour les Africains et d’une autre développant des protéines végétales pour les Nord-Américains sont très différents, même si ces deux investissements pourraient faire partie d’un portefeuille environnemental. Pour présenter une image de l’impact d’un portefeuille, il faut donc utiliser un cadre intégré de notation de l’impact qui soit pertinent pour ce portefeuille.

C’est donc ce que les membres de la cohorte ont fait.

Aperçu

Impact Frontiers est une initiative éducative visant à faire progresser l’état de la pratique de la gestion d’impact. Les membres de la cohorte ont travaillé ensemble et étudié seuls pour apprendre et tester de nouvelles façons de mesurer et de gérer l’impact, puis de l’intégrer dans leurs pratiques d’investissement. Les membres ont expérimenté de nouvelles approches sur des portefeuilles réels, développé des outils à utiliser dans leur travail et ont obtenu des informations de leurs pairs et des experts en matière de mesure d’impact.

Pas de modèle facile ; plutôt un processus reproductible

Ayant clairement défini les résultats qu’ils attendaient d’un portefeuille, les membres de la cohorte ont ensuite déterminé les paramètres qui permettraient d’atteindre ces résultats. Ils ont mis au point des cadres personnalisés qui combinent des points de données, des recherches et des analyses pour évaluer les investissements sur la base de paramètres sociaux et environnementaux, puis ils ont comparé les paramètres d’impact à un paramètre financier pertinent pour eux, tel que le rendement des capitaux propres.

Il s’agissait de cadres personnalisés qui fonctionnaient pour leurs portefeuilles — par exemple, certains examinaient l’intensité carbonique, d’autres le nombre de nouveaux emplois créés, et d’autres encore la mesure dans laquelle un investissement augmentait la résilience du système alimentaire local.

Les membres de la cohorte ont constaté que l’un des principaux avantages de ce travail était sa large applicabilité et sa compréhensibilité :

  • Le processus était largement applicable. Bien que les mesures et les graphiques résultants soient différents, les membres de la cohorte ont trouvé le processus applicable et utile pour tous. Les grands gestionnaires d’actifs disposant d’un grand nombre de fonds différents ont pu développer une évaluation flexible qui pouvait être pilotée avec un fonds, puis étendue à d’autres. Les gestionnaires ayant de petites équipes ont pu mettre au point un cadre qui ne serait pas trop onéreux à maintenir.
  • Les résultats ont été largement compris. Les membres de la cohorte ont constaté que les graphiques finaux ont aidé leurs collègues à voir et à comprendre l’impact, et la façon dont il pourrait continuer à être mesuré parallèlement aux performances financières, favorisant ainsi l’adhésion de l’entreprise. D’autres membres ont trouvé que les graphiques démontraient que l’impact positif contribue au succès d’une entreprise, ce qui est précieux lorsqu’on s’adresse à des investisseurs potentiels.

Aperçu du portefeuille

Défis

Les membres de la cohorte ont souligné plusieurs difficultés à mesurer l’impact. De nombreuses lacunes dans les données, même avec des paramètres plus établis et couramment utilisés comme les émissions de gaz à effet de serre, ont constitué un défi commun, tout comme les attentes incohérentes en matière de déclaration. Mais un défi représente parfois aussi une opportunité. Plusieurs membres de la cohorte ont constaté que le problème des lacunes dans les données pouvait être minimisé en incorporant une approche plus qualitative dans la notation, et même en utilisant la narration.

Conseils pour tous les investisseurs

  1. Travaillez avec les autres et apprenez d’eux Bien que la mesure de l’impact constitue un domaine émergent, il existe une solide communauté mondiale d’experts. Travailler avec d’autres personnes au sein de votre propre équipe ou dans des réseaux plus larges de mesure d’impact est incroyablement utile. Des perspectives et des expériences différentes seront utiles pour expérimenter, tester et déployer une nouvelle méthodologie intégrée dans le domaine de l’impact financier.
  • Libérez-vous de votre perspective cloisonnée. Les investisseurs de premier plan examinent l’impact dès le début de leur contrôle préalable, et sous tous les angles : les produits de l’entreprise comme les opérations, les impacts négatifs et positifs, et l’interconnexion entre les parties prenantes susceptibles d’avoir un impact.
  • Faites-le. Puis recommencez. Il est bon de rappeler qu’une fois qu’un cadre de notation de l’impact a été établi, il n’est pas immuable. Les nouveaux apprentissages et les nouvelles données affineront et modifieront le cadre au fil du temps.

Cela vaut la peine de le faire

Le travail difficile réalisé pour intégrer l’impact en vaut la peine, notamment parce qu’il répond aux appels croissants en faveur d’une mesure, d’une gestion et d’un compte rendu de l’impact plus transparents, solides et compréhensibles dans le secteur de l’investissement au Canada.

Le récent Rapport de tendances de l’investissement responsable canadien, publié en 2022, a confirmé qu’il existe une demande croissante de sophistication et de rapports plus vigilants en matière d’investissement responsable. La mesure de l’impact apporte cette sophistication et cette vigilance dans la création et le rapports sur les portefeuilles, ce qui permet aux gestionnaires d’éviter les inquiétudes liées à l’écoblanchiment, qui continuent de façonner l’investissement ESG.

L’approche de l’intégration de l’impact est souple et adaptable et fonctionne même pour les personnes novices en matière d’impact. Et bien qu’il y ait et continuera d’y avoir des défis, ceux-ci sont gérables et ne devraient pas vous empêcher de progresser aujourd’hui dans votre travail de mesure de l’impact.

Dans l’ensemble, les membres de la cohorte ont appris que les relations entre l’impact et le risque et le rendement financiers peuvent être analysées de manière empirique et gérées de manière proactive. Cela permet aux investisseurs d’améliorer leur performance en matière d’impact tout en atteignant leurs objectifs financiers, de fixer des objectifs plus complets pour leur portefeuille et de communiquer plus clairement avec leurs collègues, les investisseurs et les parties prenantes sur l’impact et la performance financière.

Une note sur la cohorte canadienne d’Impact Frontiers

La cohorte de gestionnaires et de propriétaires d’actifs a été inscrite au programme Impact Frontières au Canada du printemps 2021 à l’automne 2022. La cohorte était composée de participants issus de petits et grands gestionnaires et propriétaires d’actifs, gérant des portefeuilles de différentes classes d’actifs, notamment Anthos Fund & Asset Management, Builders Vision, Cofra Holding, Placements Desjardins, Fair Finance Fund, Fondation du Grand Montréal, Placements Mackenzie, The McConnell Foundation et Raven Indigenous Capital Partners. La cohorte canadienne était motivée à rejoindre et à apprendre d’un réseau mondial de praticiens d’Impact Frontiers qui mènent des efforts de mesure et de gestion de l’impact.

Ressources additionelles :

  • https://impactmanagementplatform.org/ – Fruit d’une collaboration entre les principaux fournisseurs de normes et de conseils en matière de durabilité, ce site Web offre de nombreuses ressources pour soutenir la pratique de la gestion d’impact.

Notes du contributeur
Rally Assets est une société de conseil et de gestion des investissements d’impact. Rally Assets et Impact Frontiers ont travaillé avec de nombreux partenaires, dont l’AIR, pour mettre en œuvre le programme Impact Frontiers au Canada. Cet article rassemble les idées de nombreux membres de la cohorte.

Clause de non-responsabilité de l’AIR
Les points de vue et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue ou la position de l’Association pour l’investissement responsable (AIR). L’AIR n’approuve, ne recommande ni ne garantit aucune des revendications formulées par les auteurs. Cet article est conçu comme une information générale et non comme un conseil en investissement. Nous vous recommandons de consulter un conseiller qualifié ou un professionnel en investissement avant de prendre une décision de placement ou liée à un investissement.

La loi sur la réduction de l’inflation : Une analyse approfondie pour les investisseurs responsables

La Loi sur la réduction de l’inflation de 2022 (Inflation Reduction Act, ou IRA) a été adoptée aux États-Unis en août 2022 et, malgré son nom, constitue en fait un avantage considérable pour les investissements dans les projets de lutte contre le changement climatique et d’énergie propre. Nous croyons que les importants programmes de crédits d’impôt et les subventions pour investir dans l’énergie propre prévus par l’IRA fourniront une poussée aux entreprises dans lesquelles nous investissons pour nos mandats axés sur la transition énergétique. Il existe un lien important entre les possibilités d’investissement accrues créées par l’IRA et les différents éléments de la loi qui sont conçus pour réduire les émissions de carbone des États-Unis d’environ 40 % d’ici 2030 par rapport au niveau de 2005.

Impacts nationaux et internationaux

L’IRA est un programme national conçu pour stimuler l’activité économique et l’emploi aux États-Unis dans le domaine des investissements dans les énergies propres et de la réduction des émissions de carbone. En conséquence, d’autres pays ont rapidement exprimé dans les médias leurs préoccupations quant au caractère essentiellement protectionniste de l’IRA, qui se concentrait sur les industries nationales américaines. En réalité, nous pensons que les pays doivent commencer chez eux pour avoir un impact positif sur le changement climatique tout en augmentant l’activité industrielle et en développant un ensemble de compétences pour l’économie verte. D’autres pays font de même, mais l’IRA a un tel impact qu’elle va probablement stimuler la concurrence entre les pays qui cherchent à se rendre aussi attrayants que les États-Unis en matière d’investissement et à introduire leur propre version de l’IRA. Cela pourrait accroître les incitations gouvernementales disponibles dans de nombreux pays, ce qui augmenterait l’activité d’investissement dans la réduction des émissions et du carbone. C’est une bonne chose pour la transition énergétique mondiale et le climat, et cela offre des possibilités d’investissement supplémentaires pour nos portefeuilles.

Nos mandats portent sur des entreprises qui contribuent à la transition énergétique vers un avenir plus durable. La plupart des entreprises dans lesquelles nous investissons opèrent au niveau international ou dépendent de chaînes d’approvisionnement mondiales. L’IRA adoptée aux États-Unis intervient en même temps que des initiatives de soutien dans d’autres pays, comme le 14e plan quinquennal de la Chine et les réformes du marché, ainsi que le plan REPowerEU. Celles-ci sont à l’origine d’une augmentation spectaculaire des prévisions d’expansion de la capacité de production d’énergie renouvelable publiées en mai 2022 par l’Agence internationale de l’énergie (l’« AIE »). L’AIE prévoit une croissance des énergies renouvelables de près de 2 400 GW sur la période allant de 2022 à 2027, ce qui équivaut à la totalité de la capacité électrique installée de la Chine aujourd’hui et représente une augmentation de 30 % par rapport aux prévisions du rapport de l’AIE de 2021. L’invasion russe de l’Ukraine en février 2022 a également eu un impact sur l’augmentation de la croissance des énergies renouvelables, la sécurité énergétique étant au centre des préoccupations. Une part importante de cette expansion de la capacité de production d’énergie renouvelable proviendra des entreprises publiques dans lesquelles nous investissons, ce qui se traduit directement par un potentiel de croissance des revenus et de rendement élevé des investissements si nous identifions les entreprises les mieux placées pour tirer parti de l’environnement favorable. Nous avons déjà constaté des projections de croissance en hausse, soutenues par l’IRA, dans la fabrication de panneaux solaires et de suiveurs, ainsi que dans l’hydrogène.

Avantages des investissements à long terme

Dans un contexte mondial, l’IRA est unique, car elle offre une visibilité politique à long terme puisqu’elle est en place depuis dix ans. Ceci est particulièrement bénéfique pour les projets éoliens et solaires américains qui bénéficient de crédits d’impôt prolongés jusqu’en 2032. La réforme des permis fait également partie de l’IRA, ce qui devrait faciliter le développement des énergies renouvelables dans tous les domaines. Cette clarté politique à plus long terme permet de prendre des décisions d’investissement dans des projets qui réduisent les risques et les coûts et améliorent le rendement des entreprises dans lesquelles nous envisageons d’investir. L’IRA prévoit un crédit d’impôt pour la production d’hydrogène pouvant aller jusqu’à 3 dollars par kilogramme. Cela stimulera la croissance des investissements dans ce domaine qui, selon nous, représente une opportunité clé. En effet, nos mandats envisagent l’hydrogène dans le contexte local, en offrant des possibilités d’approvisionnement et d’utilisation au niveau local. L’hydrogène en est encore à un stade très précoce et le crédit d’impôt à la production de l’IRA est utile, mais nous restons diligents et sélectifs quant aux entreprises et aux projets qui répondent à nos critères d’investissement.

Les investisseurs, dont nous faisons partie, préfèrent généralement la certitude. La durée de l’IRA est intéressante, car elle permet de planifier et de mettre en œuvre des projets dans des administrations potentiellement différentes. La facilitation des autorisations ainsi que la clarté sur le contenu national devraient accélérer le développement des projets. L’IRA est l’investissement le plus important dans le domaine du climat de l’histoire des États-Unis, et des investissements sont en train d’être planifiés pour capitaliser les 269 milliards de dollars de crédits d’impôt et de subventions en faveur des énergies renouvelables, des carburants propres, de la capture et du stockage du carbone, des plateformes d’hydrogène et des véhicules électriques, ce qui entraînera une réduction massive des gaz à effet de serre et des investissements dans les énergies à faible teneur en carbone ou sans carbone. Le principal bénéficiaire à court terme est le secteur de l’électricité, avec des dispositions prévoyant un développement rapide de l’énergie éolienne et solaire au cours de la prochaine décennie. Nous voyons des occasions dans l’éolien et le solaire à l’échelle des services publics, ainsi que dans le solaire pour les applications résidentielles, commerciales et industrielles. L’IRA, en clarifiant les exigences en matière de contenu national, devrait rendre ces projets économiquement attrayants dans beaucoup plus de juridictions aux États-Unis, ce qui nous permet d’élargir les entreprises et les juridictions dans lesquelles nous investissons.

Caractéristiques notables de l’IRA

Au fur et à mesure que les choses se précisent quant à l’utilisation et à l’applicabilité des crédits d’impôt, les entreprises espèrent initialement pouvoir conserver la plupart des avantages pour elles-mêmes, plutôt que de les partager avec les consommateurs. Ce problème est abordé dans l’IRA sous la forme d’ajouts sociaux qui sont répercutés sur les consommateurs et qui sont axés sur les populations à faibles revenus et l’énergie solaire. En outre, l’IRA aidera les consommateurs en leur accordant des remises directes sur leurs factures de services publics en 2023. Cela nous donne confiance pour intégrer les aspects positifs de l’IRA dans notre analyse et notre thèse d’investissement commercial. Nous intégrons généralement une marge de sécurité dans nos hypothèses lorsque nous fixons nos attentes à l’égard des entreprises, mais ces aspects supplémentaires de l’IRA réduisent le risque que les autorités réglementaires récupèrent une partie du potentiel de hausse des investissements à l’avenir. D’autres questions portent sur l’admissibilité à des éléments tels que les crédits d’impôt à la production, qui comportent une exigence de contenu national. Nous ne connaissons pas encore les détails de la production nationale, si elle doit être entièrement ou partiellement produite aux États-Unis ou simplement assemblée. Malgré cela, des discussions sont déjà en cours concernant l’augmentation de la capacité cristalline de polysilicium aux États-Unis et la fabrication de batteries, entre autres opportunités que nous suivons de près.

L’IRA est unique en son genre avec son approche « seulement des carottes, pas de bâton » qui prévoit de nombreuses subventions pour relancer l’investissement. La législation ne contient aucun élément tel que le plafonnement et l’échange ou les taxes sur le carbone qui pourraient compromettre ou réduire l’investissement. Cela soutient la croissance et l’emploi et ne pénalise personne. Notre évaluation de la loi est qu’elle présente de nombreuses caractéristiques qui peuvent contribuer à améliorer la durabilité de l’économie américaine, tout en offrant des opportunités d’investissement intéressantes dans des entreprises et des projets spécifiques. La mise en œuvre de ces projets ne réduira peut-être pas réellement l’inflation à court terme, mais nous pensons qu’elle améliorera certainement la réputation des États-Unis sur la scène mondiale et augmentera la taille et la vitesse des investissements dans les entreprises de réduction du carbone et des émissions aux États-Unis et, avec des incitations concurrentes, dans d’autres pays du monde. Une situation gagnant-gagnant pour la société et pour nos efforts d’investissement pour nos clients.


Clause de non-responsabilité de l’AIR
Les points de vue et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue ou la position de l’Association pour l’investissement responsable (AIR). L’AIR n’approuve, ne recommande ni ne garantit aucune des revendications formulées par les auteurs. Cet article est conçu comme une information générale et non comme un conseil en investissement. Nous vous recommandons de consulter un conseiller qualifié ou un professionnel en investissement avant de prendre une décision de placement ou liée à un investissement.