Aligner le capital sur le progrès mondial : investir dans les objectifs de développement durable des Nations Unies

Les objectifs de développement durable (ODD) ont été adoptés en 2015 par les États membres de l’ONU en tant que cadre mondial commun pour relever les défis les plus urgents auxquels le monde est confronté. Les 17 objectifs, étroitement reliés, couvrent un large éventail d’enjeux tels que l’éradication de la pauvreté (ODD 1), l’action pour le climat (ODD 7), l’éducation de qualité (ODD 4) et l’égalité entre les sexes (ODD 5).[1] Ces objectifs visent à promouvoir une croissance économique inclusive, la protection de l’environnement et l’équité sociale, et constituent le fondement du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies.

Bien qu’initialement conçus pour guider les gouvernements nationaux et les programmes politiques, les ODD ont progressivement gagné en popularité dans le secteur privé.[2] Les entreprises et les investisseurs intègrent les considérations relatives aux ODD dans leurs stratégies, leurs divulgations et leurs décisions d’allocation de capitaux. Pour les investisseurs, les ODD fournissent un cadre structuré pour comprendre les priorités mondiales et aligner les objectifs financiers à long terme en conséquence.

L’investissement dans les ODD prend de l’ampleur

Depuis 2015, les émetteurs souverains et privés se tournent de plus en plus vers les obligations liées aux ODD pour financer leurs objectifs de développement durable.[3] Des gouvernements tels que ceux de l’Indonésie, du Mexique et du Chili ont émis des obligations ODD liées aux priorités nationales en matière d’éducation, de santé et de résilience climatique, avec une utilisation claire des fonds alignée sur des ODD spécifiques. Du côté des entreprises, les émetteurs adoptent des cadres alignés sur les ODD afin de lever des capitaux pour des projets qui contribuent à des objectifs tels que l’énergie propre et abordable, les villes et communautés durables, la promotion de la transparence et la possibilité pour les investisseurs d’évaluer des résultats mesurables.

L’émission d’obligations liées aux ODD s’est considérablement développée au cours de la dernière décennie, passant de quelques dizaines à plus de 2 200 en 2024 pour les entreprises ; les émissions publiques ont suivi une trajectoire similaire, dépassant les 650.[4] Cette hausse des émissions reflète l’appétit croissant des investisseurs pour les investissements liés à la durabilité.

Pourquoi les investisseurs se tournent vers le cadre des ODD

Les ODD sont devenus un cadre largement utilisé dans le domaine de l’investissement durable. Selon le Rapport d’évaluation 2024 des Principes pour l’investissement responsable des Nations Unies, plus de 50 % des propriétaires d’actifs et des gestionnaires d’actifs déclarants utilisent les ODD pour mesurer les résultats en matière de durabilité dans l’ensemble de leurs portefeuilles.[5] Cette adoption croissante reflète le caractère pratique, la transparence et l’alignement du cadre sur les normes volontaires et réglementaires émergentes.

L’un des principaux avantages du cadre des ODD réside dans sa clarté. Alors que l’investissement environnemental, social et de gouvernance (ESG) a gagné en popularité ces dernières années, le paysage des données ESG et des normes de divulgation reste fragmenté. Les investisseurs sont confrontés à toute une série de définitions, de méthodologies et de sources de données qui peuvent varier selon les marchés et les fournisseurs. En revanche, les ODD offrent un cadre mondialement accepté, articulé autour de 17 objectifs, 169 cibles sous-jacentes et plus de 200 indicateurs permettant de mesurer les progrès accomplis. Les ODD sont également intégrés dans de nombreux cadres internationaux majeurs en matière de divulgation et de reporting, tels que la Global Reporting Initiative, le Sustainable Finance Disclosure Regulation de la zone euro et l’International Sustainability Standards Board. Cette approche standard proposée par le cadre des ODD contribue à réduire l’ambiguïté, améliorant ainsi la qualité et la comparabilité des informations divulguées.

Il est important de noter que les ODD offrent une large couverture, abordant les priorités dans tout le spectre ESG. Par exemple, l’ODD 8 (Travail décent et croissance économique) encourage la protection des droits du travail et la sécurité des environnements de travail, tandis que l’ODD 16 (Paix, justice et institutions efficaces) met l’accent sur la réduction de la corruption et des pots-de-vin. Par conséquent, les ODD offrent une perspective globale grâce à laquelle les investisseurs peuvent aligner leur capital sur un impact réel à long terme dans tous les domaines liés au développement durable, ce qui peut contribuer à une plus grande diversification thématique et sectorielle au sein des portefeuilles.

Comment les investisseurs peuvent-ils aborder les opportunités d’investissement liées aux ODD?

Le cadre des ODD a démontré son efficacité pour stimuler des progrès mesurables sur les priorités mondiales, avec 17 % des objectifs évaluables déjà atteints ou en bonne voie, notamment l’ODD 9.c (Accès aux technologies de l’information et de la communication et à Internet) et l’ODD 7.b (Investir dans les infrastructures énergétiques).[6] Cependant, de vastes défis de mise en œuvre demeurent. Selon Rapport sur les objectifs de développement durable de 2024, 48 % des cibles évaluables présentent encore un écart modéré ou grave, et 17 % sont tombés en dessous des niveaux de référence de 2015.[7] Celles-ci reflètent le besoin urgent de se réaligner sur l’agenda 2030 et soulignent la valeur du cadre des ODD en tant qu’outil permettant d’identifier les domaines dans lesquels des capitaux financiers sont nécessaires.

Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, la réalisation des ODD nécessitera environ 5 à 7 000 milliards de dollars américains par an jusqu’en 2030[8], y compris les investissements dans les infrastructures, les énergies propres, l’eau et l’assainissement, et l’agriculture. Les déficits de financement importants sont estimés entre 2 500 et 4 000 milliards de dollars américains par an.[9] Cette demande de capitaux non satisfaite offre aux investisseurs l’opportunité de contribuer au progrès mondial tout en bénéficiant potentiellement de rendements durables à long terme.

Le cadre des ODD peut aider les investisseurs à identifier les secteurs riches en opportunités où les thèmes liés à la durabilité recoupent les possibilités de croissance financière à long terme. Des secteurs tels que la santé, les énergies propres, l’éducation et les infrastructures sont directement alignés sur ces objectifs. Ces secteurs devraient connaître une expansion structurelle stimulée par les changements démographiques, le soutien politique et l’adoption des technologies.

Tirer parti des ODD permet également aux investisseurs de repérer des opportunités inexploitées sur divers marchés. Des outils tels que la carte des investisseurs ODD[10] fournissent des informations au niveau national sur les thèmes d’investissement commercialement viables, étayées par des indicateurs exploitables. Plusieurs investisseurs institutionnels ont lancé des instruments financiers mixtes ciblant les opportunités alignées sur les ODD dans les marchés émergents, dans le but de mobiliser des capitaux privés vers les régions mal desservies[11].

Conclusion

Le cadre des ODD fournit aux investisseurs à la fois une boussole directionnelle et une boîte à outils pratique. En intégrant les indicateurs des ODD dans l’analyse des investissements, le ciblage sectoriel et la répartition régionale, les investisseurs peuvent potentiellement passer des objectifs ESG à des résultats mesurables. À mesure que les normes de divulgation évoluent et que les investissements durables se développent, les investisseurs qui adoptent dès aujourd’hui une approche alignée sur les ODD pourraient être mieux placés pour saisir les opportunités de croissance à long terme, atténuer les risques ESG et contribuer au développement mondial.

Sources:

[1] https://sdgs.un.org/goals

[2] https://sdg.iisd.org/commentary/guest-articles/businesses-are-committing-to-the-sdgs-but-what-about-their-impact/

[3] https://unctad.org/publication/financing-sustainable-development-report-2024

[4] Bloomberg Finance L.P.

[5] UN PRI, Global responsible investment trends: inside PRI reporting data https://www.unpri.org/download?ac=23004&adredir=1#page=13

[6] UN, The Sustainable Development Goals Report: https://unstats.un.org/sdgs/report/2024/The-Sustainable-Development-Goals-Report-2024.pdf )

[7] UN, The Sustainable Development Goals Report: https://unstats.un.org/sdgs/report/2024/The-Sustainable-Development-Goals-Report-2024.pdf )

[8] https://unctad.org/publication/financing-sustainable-development-report-2024

[9] https://unctad.org/publication/financing-sustainable-development-report-2024

[10] For more details about SDG Investor Map, please refer to United Nations Development Programme website: https://sdgprivatefinance.undp.org/leveraging-capital/sdg-investor-platform

[11] https://www.convergence.finance/blended-finance


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La transition énergétique est en marche, mais pas comme nous l’avions prévu

« Le futur est déjà là. Il n’est simplement pas réparti équitablement. » La remarque prémonitoire de l’écrivain de science-fiction William Gibson dans les années 1990 trouve un écho dans le débat de plus en plus polarisé qui anime aujourd’hui la transition énergétique.

Alors que les gros titres annoncent des revers et des vents contraires sur le plan politique, les données montrent une réalité différente : la transition ne s’est pas inversée, elle suit simplement une voie différente de celle que nous avions prévue. Les investissements mondiaux dans le secteur de l’énergie devraient atteindre un niveau record de 3 300 milliards de dollars américains en 2025, les technologies d’énergie propre attirant 2 200 milliards de dollars, soit deux fois plus que les 1 100 milliards de dollars investis dans les combustibles fossiles. Mais la transition que nous pensions possible – largement dictée par les politiques publiques, avec les marchés développés en tête car ils avaient les moyens de mettre en œuvre les changements en premier – a été complètement bouleversée.

Feuille de route originale

La feuille de route initiale prévoyait que l’Europe et les États-Unis atteignent la neutralité carbone d’ici 2050, tandis que les marchés émergents suivraient plus tard, la Chine visant 2060 et l’Inde 2070. Cela était logique, car les marchés développés avaient connu des décennies de stagnation ou de baisse de la demande énergétique et avaient presque tous mis en place des politiques favorables.

La transition énergétique des pays développés a été conçue comme une transition transformatrice. Alors que les transitions précédentes avaient été additives, avec de nouvelles formes d’énergie venant s’ajouter aux formes existantes pour répondre à une nouvelle demande (la biomasse complétée par le charbon puis le pétrole), celle-ci nécessiterait le remplacement des formes d’énergie existantes. D’où la nécessité de prendre des mesures politiques importantes pour mettre en œuvre les changements requis. Les marchés émergents, en revanche, devaient opérer une transition progressive pour répondre à la nouvelle demande énergétique, sans bénéficier de mesures politiques favorables.

Une transition différente

Tout cela a changé. Avec une demande énergétique totale en forte hausse, notamment en raison de l’explosion du volume de données traitées, et un élan politique en perte de vitesse sur les marchés développés, leur transition est plus lente que prévu et se fait de manière additive. Les opportunités pour les fournisseurs de solutions de décarbonisation restent nombreuses : une demande énergétique totale plus importante signifie une demande potentielle plus importante pour les technologies de décarbonisation. Mais ces technologies sont désormais considérées dans les pays développés comme faisant partie d’une solution énergétique globale.

Pendant ce temps, les marchés émergents surprennent agréablement, non pas grâce à des mesures politiques, mais simplement grâce à l’économie des technologies propres (principalement fabriquées en Chine), qui sont devenues l’option la moins chère disponible. Dans certains secteurs des marchés émergents, comme celui des véhicules électriques en Chine, nous assistons à une transition énergétique transformatrice. La plupart des voitures neuves, soit désormais 10 % de l’ensemble des voitures, ainsi que la grande majorité des deux-roues vendus en Chine, sont électriques.

Accélération

Nous nous attendons à ce que les deux tendances s’accélèrent. La croissance de la demande énergétique sur les marchés développés a jusqu’à présent été principalement observée aux États-Unis, où les centres de données devraient représenter près de la moitié de la croissance de la demande en électricité d’ici 2030. D’ici le début de la prochaine décennie, les États-Unis devraient utiliser plus d’électricité pour traiter les données que pour fabriquer tous les biens à forte intensité énergétique réunis. Outre l’intelligence artificielle, l’augmentation de la demande énergétique reflète également la relocalisation industrielle et la diminution des rendements après des décennies d’améliorations en matière d’efficacité.

On observe également les premiers signes d’une augmentation de la demande en électricité en Europe, dont les infrastructures électriques vieillissantes nécessiteront des investissements et stimuleront la demande en solutions de décarbonisation. Les combustibles fossiles ne peuvent tout simplement pas répondre aux nouveaux besoins énergétiques de manière efficace ou économique, même avec une politique favorable. Ainsi, le marché de la décarbonisation continue de croître, créant des opportunités pour les investisseurs, et il est plus urgent que jamais de plaider en faveur de politiques qui l’encouragent.

Deuxième transformation

La deuxième transformation, à savoir le changement de trajectoire de la transition énergétique dans les marchés émergents, est encore plus significative pour les émissions mondiales. Les exportations chinoises de véhicules solaires, éoliens et électriques vers les pays du Sud représentent désormais 47 % du total des exportations, ce qui équivaut presque pour la première fois à ses exportations vers les pays développés. L’échelle est stupéfiante. Le Pakistan a importé à lui seul 19 GW de modules solaires en 2024, soit près de la moitié de sa capacité connectée au réseau. Cela représente la solution à ce qui a longtemps été le plus grand défi de la politique climatique : comment assurer la transition des marchés émergents, qui constituent la majorité de la croissance future des émissions. Les panneaux solaires chinois éclairent les communautés rurales du Zimbabwe, tandis que les véhicules électriques chinois abordables transforment les rues des villes, du Mexique à la Thaïlande. En Chine même, les énergies propres ont contribué à hauteur de 1 600 milliards de dollars américains à l’économie en 2023, devenant ainsi l’un des principaux moteurs économiques du pays.

Peut-être parce que nous ne vivons pas la transition énergétique à laquelle nous nous attendions, les valorisations des entreprises qui bénéficient de la décarbonisation ne reflètent souvent pas la croissance structurelle qui les soutient, même si celles que nous détenons dans notre portefeuille d’investissement axé sur la décarbonisation continuent de croître à un rythme presque deux fois supérieur à celui du marché dans son ensemble. Et pour les investisseurs qui souhaitent faire le bien tout en générant un rendement financier, nous voyons également davantage d’opportunités d’avoir un impact dans un monde où la croissance énergétique s’accélère et où la décarbonisation n’est plus seulement, ni même principalement, un phénomène propre aux pays développés.

Comme l’a observé le futurologue Roy Amara, « nous avons tendance à surestimer l’effet d’une technologie à court terme et à sous-estimer son effet à long terme ». La transition énergétique illustre peut-être la loi d’Amara : l’engouement initial a laissé place à la désillusion, mais aujourd’hui, les effets transformateurs à long terme de la transition énergétique deviennent indéniables.

Sources:

IEA World Energy Investment 2025, https://www.iea.org/reports/world-energy-investment-2025

IEA Energy and AI Report 2025, https://www.iea.org/reports/energy-and-ai

Centre for Research on Energy and Clean Air analysis, various reports 2024-2025


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Les investisseurs canadiens manifestent un vif intérêt pour l’investissement responsable, mais les lacunes en matière de connaissances et de confiance persistent

Le Sondage d’opinion des investisseurs 2025, mené par l’AIR auprès des investisseurs, brosse un tableau nuancé de l’attitude des investisseurs individuels canadiens à l’égard de l’investissement responsable (IR). Si l’intérêt pour l’IR reste fort et s’accroît même au sein de certains groupes, des défis importants en matière de sensibilisation, d’engagement des conseillers et de préoccupations liées à l’écoblanchiment continuent de tempérer l’enthousiasme.

Selon le sondage, deux tiers des investisseurs canadiens se disent intéressés par l’investissement responsable, les jeunes investisseurs et les femmes manifestant les niveaux d’intérêt les plus élevés. Il est intéressant de noter que le sondage fait également état d’un intérêt croissant de la part des personnes âgées de 55 ans et plus, ce qui suggère que l’IR devient une priorité pour toutes les générations. Malgré cet intérêt généralisé, les connaissances sur l’investissement responsable restent limitées. Environ deux tiers des personnes interrogées admettent ne pas savoir grand-chose sur l’IR, et près d’une sur cinq n’a même jamais entendu parler de ce concept.

L’influence des événements survenant à l’échelle mondiale façonne également le comportement des investisseurs. Plus d’un tiers des personnes interrogées déclarent qu’elles sont plus susceptibles de choisir des investissements responsables aujourd’hui qu’elles ne l’étaient il y a un an. Toutefois, cet intérêt accru ne s’est pas encore traduit par une augmentation de la propriété. En effet, les titres d’IR détenus ont légèrement diminué depuis la fin de l’année 2023. Ce décalage met en évidence des obstacles qui vont au-delà du simple intérêt, notamment un manque criant de communication entre les investisseurs et leurs conseillers financiers.

Lacunes en matière de services d’IR

Source: Sondage d’opinion des investisseurs 2025

Alors que 76 % des investisseurs souhaitent que leurs conseillers ou institutions financières leur posent des questions spécifiques sur l’IR, seuls 28 % d’entre eux déclarent s’être déjà vu poser de telles questions. Même lorsque ces conversations ont lieu, seuls 35 % d’entre eux les décrivent comme significatives. Ce manque d’engagement laisse entrevoir des occasions manquées pour les conseillers d’entrer en contact avec leurs clients et de les guider vers des choix d’investissement qui reflètent leurs priorités éthiques.

L’écoblanchiment, qui consiste à présenter les investissements comme plus durables qu’ils ne le sont réellement, est à nouveau une préoccupation majeure pour les investisseurs. Malgré la mise à jour des directives des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) sur les informations liées aux considérations ESG en mars 2024, plus de la moitié des personnes interrogées citent désormais l’écoblanchiment comme un facteur dissuasif pour l’investissement responsable, contre 46 % auparavant. Ce scepticisme croissant souligne la nécessité d’une plus grande transparence et d’une plus grande responsabilité dans le domaine de l’IR.

L’intelligence artificielle (IA) est un autre domaine qui suscite de plus en plus d’intérêt et d’inquiétude. La plupart des investisseurs ne savent pas comment l’IA est appliquée à la prise de décision en matière d’investissement, 64 % d’entre eux déclarant qu’ils ne savent pas ou peu de choses à ce sujet. Pourtant, une majorité d’entre eux estiment qu’il est important que les entreprises de leur portefeuille, ainsi que leurs conseillers financiers et leurs institutions, adoptent des cadres et des principes d’IA responsable.

Par ailleurs, le sondage révèle que les investisseurs individuels canadiens apprécient l’investissement responsable non seulement pour son potentiel de rendement, mais aussi pour son rôle dans la réduction des risques et l’alignement sur leurs valeurs personnelles. Presque toutes les personnes interrogées ont souligné l’importance d’envisager des opportunités d’investissement qui intègrent l’IR dans les portefeuilles, et que les conseillers financiers restent une source d’information fiable pour ces décisions.

Le Sondage d’opinion des investisseurs 2025 mené par l’AIR montre clairement que si l’intérêt pour l’investissement responsable est élevé et en croissance, il existe un besoin urgent d’une meilleure formation, d’un engagement plus proactif des conseillers et de garanties plus solides contre l’écoblanchiment. Il sera essentiel de relever ces défis pour transformer l’intérêt des investisseurs en actions significatives et favoriser un paysage d’investissement plus durable au Canada.

L’Initiative de recherche sur l’investissement responsable

Ce rapport a été produit dans le cadre de l’Initiative de recherche sur l’investissement responsable (IR). Un programme de l’AIR, l’Initiative fournit des informations objectives et fondées sur des données qui clarifient la situation du marché canadien. L’initiative s’appuie sur trois rapports de premier plan, publiés chaque année, qui offrent une vision à 360 degrés de l’investissement responsable au Canada :

Le Sondage d’opinion des investisseurs (en savoir plus) fait entendre la voix des Canadiens ordinaires sur le sujet. Il nous indique ce que pensent les investisseurs particuliers, ce qu’ils apprécient et comment l’investissement responsable s’inscrit dans leurs objectifs financiers.

L’Étude sur les perspectives des conseillers en IR (à venir en octobre 2025) explore la façon dont les conseillers financiers canadiens abordent l’investissement responsable, y compris ce qu’ils entendent de leurs clients, ce qu’ils recommandent et où se situent encore les obstacles.

Le Rapport de tendances de l’investissement responsable (à venir en novembre 2025) suit les pratiques des investisseurs institutionnels, des régimes de retraite aux gestionnaires de fonds, et nous aide à comprendre l’évolution de l’investissement responsable sur les marchés financiers canadiens.

Ces rapports s’adressent à différents segments de notre écosystème, mais ensemble, ils racontent avec force notre situation, les problèmes auxquels nous sommes confrontés et les perspectives d’avenir qui s’offrent à nous. Cette initiative vise à donner à nos membres, et à la communauté des investisseurs au sens large, les informations nécessaires pour définir une stratégie, communiquer avec les parties prenantes et mesurer les progrès accomplis.

L’Initiative de recherche de l’IR est généreusement soutenue par les partenaires Addenda Capital, Desjardins, Placements Mackenzie, Investissements Banque Nationale, RBC Gestion mondiale d’actifs et Gestion d’actifs TD. Pour en savoir plus, visitez la page www.ri-research-initiative.ca.

Le rôle des minéraux critiques dans la transition énergétique

Les minéraux critiques sont devenus un élément important de la transition énergétique mondiale. Les minéraux comme le cuivre, le lithium, le cobalt, le nickel et les éléments des terres rares jouent un rôle indispensable dans la fabrication des véhicules électriques (VE), des systèmes d’énergie renouvelable et de l’électronique de pointe. Alors que la demande mondiale s’intensifie, les préoccupations concernant la durabilité et la sécurité de la chaîne d’approvisionnement présentent à la fois des risques et des opportunités pour les investisseurs dans les matières premières.

Demande croissante pour les minéraux critiques

Au cours de la dernière décennie, les prix de ces minéraux ont généralement augmenté, le lithium et le cobalt ayant connu des hausses respectives de 53 % et 70 %. Avec l’accélération de l’électrification et du déploiement des technologies propres, la demande devrait encore augmenter d’ici à 2030.

Tableau 1 : Applications industrielles croissantes des minéraux critiques

Sources : International Energy Agency (IAE), European Commission, Cobalt Institute, Bloomberg Finance L.P, TDAM Research. En date de mars 2025.

Un VE nécessite environ 440 livres de minéraux critiques, contre seulement 66 livres pour une voiture à essence. La demande augmente également dans les secteurs axés sur les données, tels que l’IA et l’informatique en nuage, qui intensifient l’utilisation des terres rares. Les gouvernements et les entreprises s’efforcent de diversifier leurs approvisionnements, mais cela reste difficile dans un contexte de goulets d’étranglement au niveau du raffinage et de tensions géopolitiques.

Défis au sein de la chaîne d’approvisionnement

Malgré la forte demande, plusieurs facteurs menacent la stabilité de l’approvisionnement en minerais essentiels : les perturbations géopolitiques, les préoccupations environnementales, les phénomènes météorologiques extrêmes et les problèmes sociaux.

La Chine domine une part importante de la chaîne d’approvisionnement mondiale en minéraux critiques, raffinant plus de 70 % du cobalt et produisant près de 60 % du lithium. De nombreux pays occidentaux tentent de diversifier leurs chaînes d’approvisionnement afin de réduire leur dépendance vis-à-vis de la Chine, mais les progrès sont lents et posent des risques géopolitiques persistants.

Ces risques sont aggravés par les préoccupations environnementales dans le monde entier. L’extraction du nickel en Indonésie a entraîné une déforestation et une pollution de l’eau à grande échelle. De même, l’extraction du lithium dans le « Triangle du lithium » en Amérique du Sud nécessite de grandes quantités d’eau, ce qui pose des problèmes de durabilité.

Les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les inondations et les sécheresses, perturbent également de plus en plus les opérations minières. En Australie, de graves inondations ont interrompu les transports et retardé le calendrier des projets. Au Chili, les sécheresses prolongées dans les régions où l’eau est rare augmentent la pression sur l’extraction du lithium et suscitent des inquiétudes quant à la durabilité de l’exploitation.

Les opérations minières ont également suscité des préoccupations d’ordre éthique dans plusieurs régions. Dans des pays comme la République démocratique du Congo, de nombreux rapports font état du travail des enfants dans des sites miniers illégaux, en particulier pour le lithium et le cobalt. Entre-temps, de violents affrontements avec des communautés autochtones au Brésil et en Australie ont entraîné l’arrêt de projets miniers ou des actions en justice. Au Canada, les protestations concernant le projet « Ring of Fire » de l’Ontario – qui comprend des minéraux tels que la chromite, le cuivre, le zinc, l’or, le diamant, le nickel et les éléments du groupe du platine – ont mis en évidence l’importance cruciale d’une consultation inclusive avec les communautés des Premières Nations. Sans cela, les entreprises risquent de perdre leur licence sociale d’exploitation.

Tous ces défis ont des implications importantes pour le marché et les investissements.

Volatilité des prix

Les chocs de l’offre et les fluctuations rapides de la demande ont rendu les marchés des minéraux critiques très volatils. Par exemple, les prix du lithium ont grimpé en flèche en 2022 en raison des pénuries et de la spéculation des investisseurs, avant de s’effondrer en 2023 en raison des craintes d’une offre excédentaire et d’un ralentissement de la demande de véhicules électriques. Cette volatilité complique la budgétisation, la couverture et la planification à long terme pour les industries qui dépendent de technologies à forte intensité minérale.

Investissements des entreprises et des gouvernements

En réponse à l’insécurité en matière d’approvisionnement, les entreprises procèdent à des acquisitions en amont afin de s’assurer des intrants essentiels. Un exemple notable est l’acquisition récente par Rio Tinto, pour 10 milliards de dollars, d’Arcadium, une société de raffinage du lithium, qui a signalé la tendance croissante à l’intégration verticale dans le secteur minier. Sur le plan politique, les gouvernements prennent des mesures d’incitation. La loi américaine de 2022 sur la réduction de l’inflation prévoyait de généreux crédits d’impôt pour l’extraction nationale et la production de batteries, un objectif soutenu par l’administration actuelle, tandis que la loi de l’Union européenne de 2024 sur les matières premières critiques préconise un approvisionnement diversifié et localisé en minéraux.

Réponses stratégiques aux risques liés à l’approvisionnement

Pour réduire leur dépendance à l’égard de chaînes d’approvisionnement volatiles, les entreprises explorent l’utilisation de matériaux alternatifs. Les batteries sodium-ion constituent une alternative évolutive qui gagne du terrain. Elles utilisent le sodium, qui est plus abondant et plus largement disponible que le lithium. Bien que leur densité énergétique soit encore plus faible, ces batteries pourraient jouer un rôle important dans le stockage en réseau et sur les marchés des véhicules électriques à faible coût dans les années à venir.

Recyclage et économie circulaire

Le recyclage des minéraux critiques apparaît comme une stratégie clé pour atténuer les risques d’approvisionnement et réduire l’impact sur l’environnement. Des entreprises comme Nth Cycle mettent en œuvre des méthodes de technologie propre pour récupérer des matériaux essentiels comme le nickel et le cobalt à partir de déchets électroniques et industriels. Leurs systèmes en boucle fermée visent à réduire la dépendance à l’égard de l’exploitation minière et à être beaucoup moins intensifs en carbone. Leur procédé permet également de réduire les émissions jusqu’à 90 % par rapport aux méthodes d’extraction traditionnelles.

Politique et réglementation

Les gouvernements alignent de plus en plus leur politique sur les objectifs de durabilité. Le U.S. Critical Mineral Consistency Act (loi bipartisane de 2024 sur la cohérence des minéraux critiques) impose une plus grande transparence des sources d’approvisionnement et soutient la transformation nationale par le biais de crédits d’impôt. Parallèlement, l’Union européenne est en train de revoir et d’étendre son règlement sur les minerais de conflit pour y inclure des minerais tels que le cobalt et le lithium, au-delà de son objectif initial qui était l’étain, le tantale, le tungstène et l’or. Ces mesures visent à améliorer l’approvisionnement éthique et à renforcer la confiance des investisseurs dans les chaînes d’approvisionnement en minéraux.

Conclusion

Les minéraux critiques constituent l’épine dorsale de la transformation mondiale des énergies propres. Malgré leur importance, le chemin qui mène de la mine au marché est de plus en plus complexe, façonné par les risques géopolitiques, les externalités environnementales et les attentes sociales croissantes. Pour répondre à la demande croissante tout en garantissant la durabilité à long terme, les gouvernements et les investisseurs ne doivent pas se contenter de garantir l’accès aux minerais essentiels. Ils doivent défendre l’innovation en matière de recyclage, accélérer la diversification de l’offre et intégrer les principes ESG au cœur des stratégies d’approvisionnement en minerais. Ce n’est qu’à cette condition que la course mondiale aux minéraux essentiels pourra servir de catalyseur – et non de contradiction – à la transition énergétique.


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Le présent document peut contenir des déclarations prospectives. Les déclarations prospectives reflètent les attentes et les projections actuelles concernant des événements et/ou des résultats futurs, sur la base des données actuellement disponibles. Ces attentes et projections peuvent se révéler incorrectes à l’avenir, car des événements qui n’ont pas été anticipés ou pris en compte dans leur formulation peuvent se produire et conduire à des résultats qui diffèrent matériellement de ceux exprimés ou sous-entendus. Les déclarations prospectives ne sont pas des garanties de performance future et il convient d’éviter de s’y fier.

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Clause de non-responsabilité de l’AIR

Les points de vue et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue ou la position de l’Association pour l’investissement responsable (AIR). L’AIR n’approuve, ne recommande ni ne garantit aucune des revendications formulées par les auteurs. Cet article est conçu comme une information générale et non comme un conseil en investissement. Nous vous recommandons de consulter un conseiller qualifié ou un professionnel en investissement avant de prendre une décision de placement ou liée à un investissement.

Le rôle des rénovations de logements collectifs dans la revitalisation des communautés

Quand la durabilité rencontre la performance des actifs

Le marché canadien du logement se caractérise de plus en plus par des pénuries structurelles de l’offre et des problèmes d’accessibilité. Bien que la construction de nouveaux bâtiments soit au premier plan des discussions, il existe des arguments convaincants en faveur de la revitalisation des logements multifamiliaux existants au Canada. Par rapport à la construction de nouveaux bâtiments, les rénovations offrent une solution pratique et rapide, qui redonne vie à des quartiers anciens tout en réduisant l’impact sur l’environnement. Les propriétaires d’immeubles multifamiliaux ont tout intérêt à continuer d’explorer le pouvoir de transformation des rénovations à grande échelle pour résoudre la crise du logement, favoriser un avenir plus durable et créer de la valeur pour les investisseurs.

Prolonger la durée de vie des biens immobiliers anciens

De nombreux investisseurs d’aujourd’hui sont à la recherche d’opportunités ayant un objectif précis. Ils prennent en compte l’impact social et environnemental d’une entreprise avant d’investir, recherchant à la fois le rendement et des options durables et éthiques qui correspondent à leurs valeurs. Les fonds d’investissement avant-gardistes offrent à cette cohorte d’investisseurs une option d’investissement qui concilie ces souhaits.

Investir dans des biens immobiliers anciens et prolonger leur durée de vie est un moyen efficace et abordable de créer des espaces modernes avec une empreinte carbone réduite dans des communautés recherchées. Le Global Status Report des Nations unies constate que «le secteur des bâtiments et de la construction contribue de manière significative au changement climatique mondial, puisquil représente environ 21% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En 2022, les bâtiments étaient responsables de 34% de la demande mondiale dénergie». Dautres sources ont montré que la modernisation dun bâtiment existant émet 50 à 75% de carbone en moins par rapport à la construction dun nouveau bâtiment. Contrairement aux nouveaux développements, qui nécessitent dimportantes ressources en bâtiments et des perturbations de lenvironnement pour créer des infrastructures auxiliaires, une approche plus respectueuse de lenvironnement consiste à mettre laccent sur ladaptation durable des bâtiments existants.

Selon les données compilées par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), plus de 80 % des immeubles locatifs du Canada ont été construits avant l’an 2000. Avec un parc de logements vieillissant, l’entretien et la modernisation de ces propriétés est le moyen le plus rapide de résoudre la crise du logement dans notre pays. Les bâtiments anciens peuvent être modernisés assez rapidement pour améliorer l’efficacité énergétique et transformer les espaces de vie en utilisant l’infrastructure existante et en minimisant les perturbations extérieures. Cette stratégie accroît la valeur à long terme des biens existants et correspond aux priorités des investisseurs.

Une approche collaborative

Si la transformation de propriétés vieillissantes en habitations modernes et durables présente des avantages, la réalisation de ces rénovations à grande échelle nécessite de l’innovation et une collaboration entre les entités publiques et privées. Les propriétaires ont la possibilité de travailler en étroite collaboration avec les institutions financières et les différents niveaux de gouvernement, en particulier lorsque des programmes sont proposés pour encourager les projets de construction écologique. Les propriétaires immobiliers qui mettent à profit le potentiel de cette solution ont pu montrer comment l’investissement stratégique dans les bâtiments anciens peut générer de solides performances financières pour les investisseurs, en particulier lorsqu’ils établissent des partenariats avec les pouvoirs publics et explorent les possibilités de financement.

Avenue Living a récemment prouvé les avantages de ce type de solution en utilisant avec succès les programmes offerts par la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) et la Banque de Montréal (BMO) pour accéder à des structures de financement soutenant des initiatives d’efficacité énergétique. Ces types d’offres de financement peuvent aider à mener à bien des projets ambitieux de rénovation à grande échelle. En obtenant des conditions de prêt favorables, les propriétaires peuvent mettre en œuvre des rénovations durables tout en maintenant des prix de location compétitifs sur le marché, sans compromettre le rendement pour l’investisseur.

Étude de cas : La propriété SunRise à Edmonton, en Alberta

La transformation de la propriété The SunRise à Edmonton est un exemple récent de la manière dont un fournisseur de logements peut revitaliser un parc de logements vieillissants. Anciennement connu sous le nom de Capital Tower, cet immeuble de 12 étages et de 179 logements construit en 1970 est situé dans un endroit privilégié, mais il était sous-utilisé sur le marché locatif local parce qu’il nécessitait d’importantes rénovations. Plutôt que de démolir et de reconstruire, Avenue Living a donné une nouvelle vie au bâtiment grâce à des améliorations durables sur le plan environnemental.

D’importantes rénovations ont été entreprises dans le but de réduire l’empreinte carbone du bâtiment tout en mettant en valeur le patrimoine culturel du quartier grâce à une fresque unique de panneaux solaires conçue par l’artiste autochtone local Lance Cardinal. Les panneaux solaires produisent de l’énergie utilisée par les parties communes du bâtiment tout en constituant une installation artistique remarquable. Avec ses 26 mètres de haut, il s’agit du plus grand réseau artistique vertical de panneaux solaires d’Amérique du Nord.

Sous la façade solaire, une nouvelle isolation des murs extérieurs du bâtiment a permis d’améliorer l’efficacité de l’intérieur. Associées à de nouvelles fenêtres à triple vitrage, ces mesures contribuent à maintenir le confort des résidents tout au long de l’année et permettent aux systèmes de chauffage et de climatisation de fonctionner plus efficacement. L’intérieur du bâtiment a également fait l’objet d’une rénovation en profondeur, avec des mises à jour dans les suites pour moderniser l’intérieur, améliorer le chauffage, la climatisation et la ventilation, et réduire les émissions globales de gaz à effet de serre.

Le financement des améliorations apportées au SunRise a été obtenu par le biais des offres de BMO disponibles pour les initiatives d’efficacité énergétique.

En donnant la priorité à la durabilité, à l’accessibilité et à l’engagement communautaire, Avenue Living continue à construire un portefeuille qui s’aligne sur les valeurs des investisseurs d’aujourd’hui. Ce modèle, qui a fait ses preuves, vise à obtenir des rendements financiers élevés tout en procurant des avantages sociaux et environnementaux à long terme. Grâce à des partenariats stratégiques, à une revitalisation innovante des propriétés et à un engagement en faveur des principes ESG, Avenue Living ouvre la voie à un avenir plus durable, un bâtiment à la fois.


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Les points de vue et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue ou la position de l’Association pour l’investissement responsable (AIR). L’AIR n’approuve, ne recommande ni ne garantit aucune des revendications formulées par les auteurs. Cet article est conçu comme une information générale et non comme un conseil en investissement. Nous vous recommandons de consulter un conseiller qualifié ou un professionnel en investissement avant de prendre une décision de placement ou liée à un investissement.

L’investissement d’impact dans les actions de sociétés ouvertes

Par le passé, le principal mécanisme d’investissement d’impact a été le financement par le biais de placements en capital-investissement ou d’émissions de titres de créance. On pourrait l’expliquer, du moins en partie, par le lien évident avec l’additionnalité du financement, l’harmonisation avec la nature à long terme des objectifs d’impact et une mesure d’impact plus simple pour le financement de projets précis.

Ces dernières années, le discours sur l’investissement d’impact a évolué, ce qui a entraîné une plus grande appréciation des actions de sociétés ouvertes en tant que catégorie d’actif dans l’investissement d’impact. Selon nous, deux grandes raisons l’expliquent :

  Le fait de relever les défis mondiaux implique qu’il faut tirer parti des actions de sociétés ouvertes, car elles donnent accès aux vastes capitaux nécessaires pour entraîner des changements importants. L’insuffisance de fonds persistante pour atteindre les cadres de travail, comme les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, témoigne de cette urgence.

  La capacité de mesurer les impacts, tant positifs que négatifs, des placements en actions publiques s’est améliorée. Compte tenu de la valeur accordée à la mesure de l’impact par les investisseurs, cette évolution a augmenté la capacité des actions cotées en bourse à agir en tant que catégorie d’actif à impact.

Même si les investissements d’impact dans les actions de sociétés ouvertes n’en sont encore qu’à leurs débuts, nous croyons que ces facteurs seront à la base de la croissance continue du marché de l’investissement d’impact à l’avenir.

À l’échelle mondiale, les actifs sous gestion liés à l’impact s’élèvent maintenant à 1 600 milliards de dollars américains1, soit un peu plus de 1 % de l’actif géré à l’échelle mondiale. Comme la transparence s’est améliorée, les marchés des actions de sociétés ouvertes et des titres de créance publics ont connu la croissance la plus rapide dans le contexte de l’investissement d’impact. Cette croissance rapide n’est pas uniquement attribuable à une hausse des placements altruistes; nous croyons, de concert avec d’autres investisseurs d’impact, que l’impact et le rendement financier peuvent être positivement corrélés.

Les sociétés qui créent des produits novateurs ayant un impact et qui répondent à des besoins sociétaux non comblés peuvent accéder à des occasions de croissance intéressantes offertes par les marchés publics. Les sociétés de qualité devraient attirer des capitaux supplémentaires, la production de bénéfices permettant le réinvestissement pour générer un impact supplémentaire et des rendements composés pour les actionnaires.

Mettre les principes en pratique

Pour véritablement équilibrer le double objectif de l’impact positif et des rendements financiers, des processus devraient être en place afin d’établir une offre d’impact crédible et authentique. Le Global Impact Investing Network (GIIN) définit quatre caractéristiques clés de l’investissement d’impact2 qui, selon nous, devraient encadrer tout processus ou tout comportement et toute stratégie.

–  Intention : Nous savons que lorsque nous investissons, de nombreux biais et comportements peuvent faire en sorte que l’impact passe au second plan au profit de la recherche de rendement ou de la réduction de l’erreur de réplication. Pour l’éviter, le mandat d’investir dans des sociétés offrant des produits ou des services qui contribuent à un objectif environnemental ou social doit être clair, et il doit être doublé d’une théorie du changement pour chaque placement. L’impact devrait être une condition préalable à l’inclusion.

–  Preuves et données d’impact dans la conception des placements : Nous considérons l’intention comme une condition préalable, mais elle devrait être accompagnée d’une analyse qui décrit l’incidence de la société dans le monde réel. Nous croyons que sans une approche systématique de l’impact, il est impossible de démontrer que les placements sont pertinents pour la stratégie d’impact et qu’ils contribuent à l’objectif d’impact.

–  Gestion du rendement lié à l’impact : Une fois que l’impact est confirmé, son ampleur doit être mesurée, ce qui encourage les gestionnaires de fonds et les sociétés elles-mêmes à rendre des comptes et à produire des résultats tangibles à surveiller et à suivre. Cela peut également servir à orienter un programme de mobilisation pour les gestionnaires afin d’accélérer l’impact, un mécanisme supplémentaire clé pour les gestionnaires d’actions de société ouvertes qui pourrait comprendre l’établissement d’IRC au niveau du portefeuille ou de la société aux fins de production de rapports.

–  Contribution à la croissance de l’investissement d’impact : Nous prônons un marché d’impact suffisamment important pour répondre aux attentes des investisseurs finaux. Il pourrait s’agir de faire progresser le marché des placements d’impact au moyen de l’innovation et du partage des pratiques exemplaires, en agissant à titre de partenaire à long terme auprès des clients et des sociétés dans lesquelles nous investissons et en étant transparents quant à l’approche, aux réussites et aux lacunes.

Ces éléments ne devraient pas être tout à fait nouveaux pour les investisseurs. Nous effectuons régulièrement des recherches et des analyses détaillées. L’examen sous l’angle de l’impact est simplement une nouvelle façon d’absorber et de traiter l’information des sociétés, et nous croyons qu’une approche méthodique est importante pour éviter les biais susmentionnés.

Nous présentons ci-dessous une façon possible d’intégrer l’impact à la prise de décisions en matière de construction de portefeuille, en évaluant de manière égale les placements et la conviction à l’égard de l’impact au moment de déterminer la taille des positions, ce qui permet de mettre l’accent sur l’impact, tout en cherchant à maximiser le rendement des placements qui offrent des occasions d’impact.

Au niveau du portefeuille, cela peut être représenté par l’organigramme ci-dessous :

Quelle que soit la façon dont les investisseurs décident d’intégrer l’impact à leur analyse et à leur prise de décisions, l’investissement dans des actions de sociétés ouvertes peut avoir un impact à une échelle qui ne peut être obtenue que sur les marchés publics. Nous sommes conscients que les sociétés dans lesquelles nous investissons devraient toucher des millions de vies chaque jour, et nous croyons que de plus en plus de gens en sont conscients.

Comme les investisseurs finaux cherchent à mieux comprendre les répercussions de leurs placements dans le monde réel, plutôt que de les considérer simplement comme des prix affichés à l’écran, nous nous attendons à ce que le marché des placements d’impact continue de prospérer – et, parallèlement, de progresser vers la résolution de certains des plus grands défis auxquels nous sommes confrontés en tant que société.


MENTIONS JURIDIQUES IMPORTANTES

Le présent document est uniquement d’intérêt général et ne saurait constituer un conseil de placement, une recommandation ou une incitation à acheter, vendre ou conserver un titre ou à adopter une quelconque stratégie de placement. Ledit document ne saurait constituer un quelconque conseil de nature juridique ou fiscale.

Les points de vue exprimés sont ceux du gestionnaire de placements et les commentaires, opinions et analyses sont en date de la publication du présent document et peuvent changer sans préavis. Les renseignements fournis dans le présent document ne constituent pas une analyse complète de tous les faits importants au sujet d’un pays, d’une région ou d’un marché.

Les sommes investies dans des fonds communs de placement peuvent donner lieu à des commissions, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs de placement ne sont pas garantis; leur valeur fluctue souvent et leur rendement passé n’est pas garant de leur rendement futur.

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Explorer les marchés émergents : 15 ans d’idées d’investissement

Au cours des 15 dernières années, Sarona Asset Management a affronté les complexités de l’investissement dans les marchés émergents, en affinant continuellement son approche pour équilibrer les rendements financiers et l’impact. Cette expérience a permis d’acquérir des connaissances précieuses sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, ainsi que sur les réalités de l’investissement responsable qui sont souvent négligées. Cet article présente les principaux enseignements tirés de l’expérience, en mettant l’accent sur les mesures à prendre par les investisseurs désireux de réussir sur ces marchés dynamiques.

1. Le défi des nouveaux gestionnaires de fonds

L’un des principaux enseignements est la difficulté de travailler avec des gestionnaires de fonds qui n’en sont qu’à leur première expérience. Si ces gestionnaires apportent souvent des idées novatrices et une connaissance approfondie du terrain, ils présentent également des risques d’exécution plus élevés en raison de leur expérience limitée et de leurs faiblesses institutionnelles. Nous atténuons ces risques en mettant l’accent sur une diligence raisonnable rigoureuse, un soutien à la gouvernance et un engagement concret. Les investisseurs doivent être prêts à fournir des conseils stratégiques et à faciliter l’apprentissage par les pairs afin de renforcer les capacités de leurs partenaires.

2. Éviter les pièges des stratégies d’investissement mixtes

Une erreur fréquente dans l’investissement dans les marchés émergents consiste à mélanger plusieurs stratégies d’investissement sans les aligner avec précision. Nous avons vu des cas où des fonds tentaient de combiner le capital-risque avec le capital-investissement à un stade ultérieur ou de combiner le capital axé sur l’impact avec des mandats purement financiers, ce qui a conduit à des incitations contradictoires et à des résultats sous-optimaux. Pour réussir sur ces marchés, il faut une discipline stratégique, c’est-à-dire s’assurer que les thèses d’investissement sont bien définies, que les capacités d’exécution correspondent à la stratégie et qu’il existe un alignement entre les investisseurs et les bénéficiaires des investissements.

3. Le rôle essentiel de la gestion du risque de change

Les fluctuations monétaires restent l’un des défis les plus persistants pour les marchés émergents. Au fil des ans, nous avons constaté qu’une mauvaise gestion des risques de change pouvait éroder les rendements, même dans le cas d’opportunités d’investissement à forte croissance. Bien qu’il existe des instruments de couverture, ils sont souvent coûteux ou indisponibles dans les économies frontalières. Notre approche a donné la priorité aux entreprises bénéficiant d’une couverture naturelle, c’est-à-dire celles qui génèrent des revenus en devises fortes ou qui disposent de solides chaînes d’approvisionnement locales. Les investisseurs doivent tenir compte du risque de change dans leur prise de décision et envisager de structurer leurs investissements pour atténuer l’exposition.

4. Les réalités d’une sortie réussie

La sortie des investissements dans les marchés émergents est rarement aussi simple que dans les économies développées. Les contraintes de liquidité, les obstacles réglementaires et l’instabilité politique peuvent tous avoir un impact sur le calendrier de sortie et les valorisations. Il est important de planifier très tôt les stratégies de sortie – en identifiant plusieurs acheteurs potentiels, en suscitant l’intérêt du marché secondaire et en veillant à ce que les entreprises soient construites dans une optique de création de valeur durable et à long terme. Un plan de sortie bien pensé est tout aussi crucial que la thèse d’investissement initiale.

5. Investir dans les marchés émergents n’est pas aussi risqué qu’on le croie

Une idée fausse très répandue est que l’investissement dans les marchés émergents est intrinsèquement délicat et risqué. Cependant, ces marchés peuvent offrir des rendements élevés et des opportunités significatives avec les bons partenaires locaux, un contrôle préalable approfondi et une approche disciplinée. Notre expérience a montré que les connaissances et les partenariats locaux sont essentiels pour atténuer les risques et dégager de la valeur. Plutôt que de considérer les marchés émergents comme trop complexes, les investisseurs devraient reconnaître les opportunités offertes par une stratégie et une exécution adéquates.

6. Transformer les revers en opportunités

Aucune stratégie d’investissement n’est exempte de défis, et les marchés émergents présentent des risques accrus, qu’il s’agisse de ralentissements économiques ou de changements géopolitiques. Cependant, les revers ont souvent été l’occasion de tirer les leçons les plus importantes. Par exemple, face à la sous-performance de certains fonds en portefeuille, nous avons tiré parti de ces expériences pour affiner nos critères de sélection et renforcer le suivi des portefeuilles. La clé est la résilience — l’adaptabilité et la volonté d’itérer sur la base des résultats obtenus dans le monde réel.

7. L’évolution de la mesure de l’impact

Il y a 15 ans, la mesure de l’impact était essentiellement qualitative. Aujourd’hui, les investisseurs exigent des mesures rigoureuses, fondées sur des données, pour évaluer les performances financières et sociales. Nous avons fait évoluer notre approche en intégrant des mesures ESG et d’impact dans notre processus décisionnel en matière d’investissement, en utilisant des cadres qui concilient responsabilité et praticité. L’avenir de l’investissement responsable réside dans la recherche d’un juste équilibre entre la complexité des mesures et les informations exploitables.

Les yeux tournés vers l’avenir

À l’aube de la prochaine décennie, les leçons tirées de notre parcours continueront d’inspirer notre approche. Les principales priorités sont l’approfondissement de la résilience climatique, le soutien aux gestionnaires de fonds dotés d’un sens aigu des finances et d’un impact social, et l’exploitation de la technologie pour améliorer l’efficacité des investissements. Les marchés émergents restent parmi les paysages les plus prometteurs, mais aussi les plus difficiles pour les investisseurs, et le succès à long terme exige à la fois de la sagesse et de l’action.


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Considérations des investisseurs pour l’évaluation des paramètres ESG dans les plans de rémunération des dirigeants

Au cours des dernières saisons des assemblées annuelles, l’inclusion d’indicateurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les plans de rémunération à court et à long terme des sociétés cotées en bourse dans le monde entier a constitué un domaine d’activité permanent. Des statistiques récentes basées sur les informations communiquées en 2024 indiquent que plus de 75 % des entreprises composant l’indice S&P500 intègrent des indicateurs ESG dans leurs plans de rémunération des dirigeants, contre deux tiers en 2021. Du côté des propositions d’actionnaires, l’activité s’est poursuivie en ce qui concerne le dépôt de propositions demandant l’inclusion d’indicateurs environnementaux ou sociaux dans les plans de rémunération soumis au vote des actionnaires.

La rémunération des cadres joue un rôle important en incitant la direction à agir et en influençant le comportement. Il peut donc être justifié de structurer les plans de rémunération des dirigeants de manière à les aligner sur les priorités stratégiques, y compris la gestion des risques ESG importants, afin d’encourager les performances dans ces domaines, en particulier lorsque celles-ci sont à la traîne.

À cette fin, lorsque les investisseurs évaluent si et quels paramètres ESG devraient être inclus dans les plans de rémunération des dirigeants d’une société de portefeuille, une approche holistique de l’analyse de l’inclusion des indicateurs est la plus appropriée. Sans être exhaustifs, les facteurs clés que les investisseurs doivent prendre en compte lorsqu’ils évaluent les paramètres ESG dans les plans de rémunération sont décrits ci-dessous. Ces facteurs comprennent la pertinence et l’importance financière d’un indicateur, la performance de l’entreprise par rapport à l’indicateur, le degré d’information déjà disponible dans les autres documents déposés par l’entreprise, et la crédibilité des plans d’une société de portefeuille concernant les questions ESG liées à ces indicateurs ESG dans les plans de rémunération. Cette approche doit prendre en compte les circonstances spécifiques de la société de portefeuille afin d’induire des comportements et des résultats appropriés. Dans l’ensemble, l’attention des investisseurs doit rester ancrée dans la philosophie selon laquelle la rémunération des dirigeants doit être liée à la création de valeur à long terme.

Pertinence des mesures, importance relative et performance de l’entreprise

Les indicateurs ESG sélectionnés pour être inclus dans les plans de rémunération des cadres doivent être pertinents par rapport à la situation spécifique de l’entreprise ou du secteur, et surtout, ils doivent être financièrement significatifs. Lorsqu’une entreprise accuse un retard de performance par rapport à ses pairs dans un domaine particulier, les risques ESG, y compris les indicateurs ESG, dans ces domaines, deviennent plus appropriés.

Divulgations existantes

On peut également se demander si l’entreprise a déjà fourni des informations solides dans d’autres documents rendus publics (tels que les circulaires de sollicitation de procurations, les rapports ESG et les rapports annuels). L’absence d’informations de la part d’une entreprise peut signifier que l’inclusion de ces indicateurs environnementaux ou sociaux dans les plans de rémunération indiquerait au minimum que l’entreprise mesurera probablement les indicateurs pertinents sur une base annuelle afin de rendre compte de ses performances. Cette inclusion peut également se traduire par une amélioration de la communication si l’entreprise incorpore des détails supplémentaires concernant les indicateurs mesurés dans l’analyse de la rémunération (CD&A). La mesure permet au moins à la direction de se concentrer sur les problèmes, ce qui peut l’inciter à agir. En revanche, la publication d’informations dans le CD&A peut permettre aux investisseurs d’avoir accès à des données métriques plus opportunes et plus pertinentes, alors qu’avant cette inclusion, les mises à jour à cet égard n’étaient peut-être pas aussi régulières.

Crédibilité du plan

Pour déterminer si un indicateur ESG spécifique doit être inclus dans les plans de rémunération des dirigeants, il faut d’abord examiner si la société de portefeuille a des plans crédibles pour s’attaquer à l’enjeu financier en question. Du point de vue de la philosophie de la rémunération, les entreprises devraient lier la rémunération des dirigeants aux domaines qui requièrent l’attention et la concentration de la direction. Si la société de portefeuille progresse bien par rapport à un plan crédible, l’inclusion d’une mesure ESG peut ne pas être nécessaire ou appropriée, car les investisseurs peuvent préférer que la société de portefeuille concentre ses efforts (et ses plans de rémunération) sur des questions plus matérielles et plus urgentes, toutes choses étant égales par ailleurs. Toutefois, même lorsque les plans de rémunération incluent des indicateurs ESG financièrement significatifs, tels que les indicateurs de réduction des émissions de carbone, si l’entreprise ne dispose pas d’un plan bien conçu et crédible pour réduire les émissions globales de carbone, aucun degré d’inclusion d’indicateur ne créera les conditions nécessaires pour inciter la direction, car le plan ne contient probablement pas d’objectifs réalisables ou appropriés.

Réflexions finales

Il est important que les investisseurs reconnaissent que les administrateurs indépendants sont souvent les mieux placés pour concevoir des programmes qui incitent au mieux la direction à créer de la valeur à long terme. Cela s’explique par le fait que les administrateurs indépendants siégeant au sein d’une entreprise sont beaucoup plus au fait de sa situation particulière que ne le sont les observateurs extérieurs. Toutefois, tout en s’en remettant au conseil d’administration et en lui confiant le soin de faire ce qu’il y a de mieux pour les actionnaires, les investisseurs devraient jouer un rôle actif en vérifiant si leurs fiduciaires s’acquittent correctement de leur tâche. Alors que les entreprises en portefeuille continuent de prendre en compte les indicateurs de performance ESG dans leurs plans de rémunération, les investisseurs doivent s’engager régulièrement auprès des comités de rémunération sur ces sujets, en utilisant l’approche-cadre telle que celle décrite ci-dessus, afin de rester des intendants actifs et réactifs du capital.


Clause de non-responsabilité du contributeur

Les informations contenues dans le présent document ne sont données quà titre indicatif. Les informations ont été tirées de sources jugées fiables. Les graphiques et diagrammes sont utilisés à des fins dillustration uniquement et ne reflètent pas les valeurs futures ou les performances futures de tout investissement. Les informations ne fournissent pas de conseils financiers, juridiques, fiscaux ou dinvestissement. Des stratégies dinvestissement, fiscales ou commerciales particulières doivent être évaluées par rapport aux objectifs de chaque individu et à sa tolérance au risque.

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Comment construire un véritable portefeuille à zéro émission nette

Le changement climatique présente un risque systémique pour les économies, les marchés financiers et les investissements. Afin de stimuler l’action nécessaire pour atténuer ses effets les plus graves, les propriétaires et les gestionnaires d’actifs totalisant des billions de dollars américains se sont engagés à ne pas produire d’émissions nettes d’ici à 2050 ou plus tôt. Pourtant, les émissions mondiales continuent d’augmenter.

Si les investisseurs ne peuvent à eux seuls infléchir la trajectoire des émissions, l’approche la plus courante de l’investissement à zéro émission nette, qui consiste à imposer des objectifs visant à réduire les émissions du portefeuille au fil du temps, n’est manifestement d’aucune utilité :

  La réduction des émissions d’un portefeuille est souvent obtenue en se séparant d’actifs ou de régions à fortes émissions. Cela réduit l’empreinte carbone d’un portefeuille sur le papier, mais ne fait rien pour réduire réellement les émissions.

  L’exclusion des actifs et des régions à fortes émissions signifie souvent la réduction des allocations aux marchés émergents. Cela limite la disponibilité des capitaux là où ils sont le plus nécessaires pour réaliser la transition énergétique.

  Réduire l’univers d’investissement en excluant des industries et des régions en raison de leurs émissions peut conduire à des allocations sous-optimales et à des rendements inférieurs.

Nos discussions avec les propriétaires d’actifs révèlent un manque de confiance dans l’approche traditionnelle de la construction de portefeuilles à zéro émission nette. Un sondage que nous avons réalisé en 2023 a révélé qu’un tiers des propriétaires d’actifs ne sont pas sûrs que leur approche en matière de transition de leurs actifs vers le zéro émission contribue réellement à réduire les émissions dans le monde réel.

Nous pensons qu’il existe des moyens de construire des portefeuilles qui ne compromettent pas les rendements, les responsabilités fiduciaires ou les progrès vers un avenir à faible émission de carbone. Mais elles nécessitent de s’éloigner des approches fondées sur des objectifs de réduction des émissions du portefeuille au fil du temps.

De la réduction des émissions financées au financement des émissions réduites

Le point de départ pour mettre l’investissement net zéro sur les rails est de redéfinir ce qu’est un investisseur zéro émission nette. Nous proposons : une personne qui agit de manière à maximiser sa contribution à la réduction des émissions dans le monde réel et à une transition socialement responsable, sans compromettre les rendements des investisseurs ou les responsabilités fiduciaires.

Cela signifie qu’il ne faut pas chercher à réduire les émissions financées (émissions liées aux activités d’investissement), mais plutôt à financer la réduction des émissions. Ceci est particulièrement important dans le climat politique actuel – avec une politique potentiellement moins favorable et moins d’entreprises poussant fortement vers le seuil de zéro émission nette et donc un rythme de décarbonisation plus lent – qui peut rendre plus difficile la construction d’un portefeuille d’actifs à faible teneur en carbone sans restreindre de manière substantielle l’univers d’investissement. Parallèlement, il est devenu encore plus important de soutenir la réduction des émissions de carbone dans le monde réel afin d’atténuer le risque climatique.

Bien qu’il n’y ait pas de solution unique, une approche efficace de l’investissement à zéro mission nette devrait inclure les cinq éléments suivants. Chacun d’entre eux joue un rôle différent dans le soutien de l’alignement « zéro émission nette » :

1. Allocations dédiées aux actions et aux titres à revenu fixe pour les solutions climatiques. Il s’agit notamment d’investissements dans des entreprises qui favorisent la décarbonisation, telles que celles qui se concentrent sur les énergies renouvelables, le stockage des batteries, les technologies liées aux véhicules électriques et à l’efficacité énergétique, ainsi que l’hydrogène vert. Nous pensons que ce groupe d’entreprises peut atteindre une croissance structurelle supérieure à celle du marché à mesure que le monde se décarbonise, ce qui pourrait constituer une source de rendement différenciée pour un portefeuille.

2. Allocations dédiées aux actions et à la dette de transition. Ces investissements comprennent le financement d’entreprises ou d’émetteurs dans des secteurs à fortes émissions avec des plans de transition crédibles, et des entreprises fournissant des produits qui permettent la transition, comme les minerais essentiels. Ces entreprises ne peuvent souvent pas être intégrées dans un portefeuille « zéro émission nette » typique, en raison de leurs émissions élevées. Mais nous voyons un potentiel de rendement et d’impact important si elles mettent en œuvre avec succès leurs stratégies de transition.

3. Autres investissements en actions et en titres à revenu fixe. Pour la majeure partie d’un portefeuille, nous recommandons de donner la priorité à l’engagement pour accélérer le travail des entreprises du portefeuille pour décarboniser leurs opérations et leurs chaînes de valeur, plutôt qu’à l’exclusion. Lorsqu’une collaboration n’est pas possible ou qu’il est peu probable qu’elle soit efficace, les investisseurs peuvent adopter une attitude d’« inclusion positive », en orientant leurs investissements vers des entreprises dont les plans de transition ou le potentiel sont crédibles.

4. Investissements souverains à revenu fixe. Pour les obligations gouvernementales nationales et les autres actifs pour lesquels les options d’ajustement des allocations sont limitées (comme ceux détenus pour des raisons réglementaires), le principal outil permettant d’atteindre zéro émission nette est la sensibilisation. Pour les obligations souveraines internationales, il existe une opportunité significative d’allouer des fonds aux pays qui progressent vers le seuil de zéro émission nette – par exemple, en utilisant l’indice Ninety One Net Zero Sovereign Index pour mesurer leur alignement. Les investisseurs peuvent également investir directement dans les solutions climatiques et la transition par le biais d’obligations souveraines vertes et liées au développement durable, lorsqu’elles sont disponibles.

5. Marchés privés et actifs réels. Les investisseurs peuvent avoir une influence significative par le biais d’investissements privés. Investir dans des actifs réels peut également être un moyen de contribuer directement à la construction d’infrastructures et de bâtiments à faible émission de carbone, ou d’influencer la gestion de ces actifs afin de réduire leur impact carbone.

Pour bien mesurer

La révision de l’approche « zéro émission nette » nécessite des mesures différentes pour évaluer les investissements et mesurer les progrès, au-delà de la simple mesure des émissions financées.

–  Solutions climatiques: utiliser le «carbone évité» – les émissions évitées grâce à lutilisation dun produit dont les émissions sont inférieures à celles du statu quo.

–  Investissements de transition : utiliser la notion de « réduction des émissions de carbone », c’est-à-dire l’ampleur de la réduction des émissions d’une entreprise ou d’un pays.

–  Tous les investissements : utiliser « l’alignement des actifs » – la proportion d’entreprises ayant des objectifs nets zéro fondés sur des données scientifiques et des plans de transition crédibles ; et « l’engagement zéro émission nette » – la proportion d’émissions couvertes par des engagements stratégiques visant à influencer la réduction des émissions de carbone, idéalement en mesurant les résultats de l’engagement.

Une nouvelle approche

L’économie mondiale n’est pas du tout sur la bonne voie pour atteindre un niveau d’émissions nettes nulles d’ici 2050. Pourtant, l’approche habituelle de la construction d’un portefeuille « à zéro émission nette » n’est pas susceptible d’aider, et peut même nuire.

En concentrant les allocations sur le financement de la réduction des émissions dans le monde réel et en utilisant l’engagement pour encourager l’alignement sur le principe du zéro émission nette, nous pensons que les investisseurs peuvent aider à orienter l’économie vers une voie crédible de décarbonisation, tout en optimisant les rendements pour les clients et les bénéficiaires.


Clause de non-responsabilité de l’AIR

Les points de vue et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue ou la position de l’Association pour l’investissement responsable (AIR). L’AIR n’approuve, ne recommande ni ne garantit aucune des revendications formulées par les auteurs. Cet article est conçu comme une information générale et non comme un conseil en investissement. Nous vous recommandons de consulter un conseiller qualifié ou un professionnel en investissement avant de prendre une décision de placement ou liée à un investissement.

Regard sur l’année : message de Patricia Fletcher, Cheffe de la direction de l’AIR

Chers membres de l’AIR,

Il est difficile de croire qu’une année s’est écoulée depuis que j’ai partagé mes réflexions sur 2023 et mes aspirations pour 2024. Si l’on dresse le bilan de l’année écoulée, le lancement du nouveau plan stratégique de l’AIR constitue l’une de nos réalisations les plus marquantes. Votre plan stratégique. Chaque aspect a été conçu en tenant compte des membres et a fait l’objet d’une vaste consultation. Il est apparu clairement que les priorités de l’AIR devaient évoluer parallèlement à l’évolution rapide de notre secteur afin de répondre à vos besoins, aujourd’hui et à l’avenir.

Le plan stratégique s’appuie sur trois piliers que l’AIR se doit de respecter. Le premier est le développement d’une communauté, où nous agissons comme une plaque tournante pour les membres et les participants au marché de l’IR afin de collaborer, partager, apprendre et rester au courant de l’industrie et de l’environnement dynamiques. Le deuxième est de favoriser le changement et d’influencer la politique, où nous visons à être un pont entre les investisseurs et les régulateurs et à renforcer la confiance dans l’IR en plaidant pour des politiques et des normes. Enfin, le troisième objectif est d’éduquer et d’inspirer. L’objectif est d’être une source fiable de données et d’informations objectives, de connaître les sentiments de l’industrie et de suivre les progrès de l’IR. Le fondement de tout cela est la mise en place d’une expérience exceptionnelle pour les membres.

Bien que de nombreuses initiatives convergent vers les trois piliers, la pierre angulaire du développement d’une communauté est la mobilisation. Pour la première fois depuis 2017, nous avons reçu un accueil chaleureux sur la côte ouest, dans la magnifique Colombie-Britannique, pour la conférence de Vancouver 2024. Nous avons appris, nous avons tissé des liens et nous nous sommes inspirés des excellents intervenants et des uns des autres. Nous avons également pu apprécier le dynamisme de la communauté de l’IR de la belle province lors du Colloque de Montréal, qui portait sur la réconciliation économique et l’investissement responsable. Un autre fait marquant a été l’accueil de nos collègues de la Global Sustainable Investment Alliance (GSIA) dans nos bureaux de Toronto cet automne, dans la perspective de la réunion des PRI en personne, où l’AIR et Engagement climatique Canada (ECC) ont été très présents.

D’autres événements ont eu lieu sous forme hybride ou en ligne, notamment des tables rondes, des groupes de travail et 15 webinaires traitant de sujets d’actualité tels que l’évolution de la réglementation, la connaissance des produits de détail, les lancements de recherche et une multitude d’autres sujets. Nous avons également réuni des conseils sectoriels tels que le Policy Stewardship Group, le RIA Leadership Council et le nouveau Public Policy and Advocacy Council. Leurs idées précieuses alimentent nos initiatives prioritaires, y compris notre programme de politique et de plaidoyer.

L’année 2024 n’a pas manqué d’occasions d’ancrer l’IR dans l’écosystème financier du Canada par le biais d’un plaidoyer stratégique. L’année a également permis d’organiser des audiences pour les membres avec les principaux régulateurs, de fournir des informations en temps réel sur les consultations actives de l’industrie et les nouvelles législations qui en découlent, ou de mener un sondage auprès des membres et une table ronde pour étayer notre soumission au Bureau de la concurrence sur le projet de loi C-59 et les nouvelles dispositions relatives à l’écoblanchiment. L’AIR était au premier plan, veillant à ce que les investisseurs responsables aient un siège à la table.

La voix des investisseurs sera particulièrement importante dans le cadre de la Semaine canadienne d’échanges sur le climat (CCWX), récemment annoncée, dont l’AIR est un membre fondateur aux côtés de la Bourse de Toronto et d’autres organisations importantes. Avec notre rôle de partenaire du groupe de travail sur la finance circulaire au Canada et de membre du comité d’organisation du Forum sur la finance durable, parmi d’autres partenariats soigneusement sélectionnés, nous avons continué à accroître notre impact.

En parlant d’impact, 2024 a été fondamental dans la mise en place d’outils, de processus et d’une capacité optimisée qui amélioreront de manière palpable l’expérience de vos membres l’année prochaine. Les apprenants et les détenteurs de titres auront déjà remarqué certains changements dans les processus, mais nous n’avons fait qu’effleurer la surface. L’année 2025 apportera une nouvelle infrastructure numérique et des développements passionnants qui seront partagés en temps voulu. Tout cela nous permettra d’entamer une année productive et ambitieuse.

En 2025, nous allons nous efforcer d’accroître la valeur ajoutée pour les membres et je suis très enthousiaste à l’idée de toutes les initiatives que nous mettrons en œuvre. Parmi les faits marquants, citons l’inauguration de notre groupe consultatif sur la stratégie de vente au détail, le lancement de groupes de travail pour les membres institutionnels, une recherche et des idées à 360 degrés couvrant tout le spectre de l’investissement responsable au Canada, notre série de webinaires, le première Semaine canadienne d’échanges sur le climat et la Conférence sur l’AIR 2025 qui se tiendra les 3 et 4 juin à Toronto. La partie la plus gratifiante de mon travail est de me rapprocher de vous, nos membres, et j’espère vraiment vous y voir. Ne manquez pas non plus le sondage mené auprès des membres, qui vous permettra de donner directement votre avis sur le programme et sur les questions qui vous tiennent le plus à cœur.

Nous vous remercions de votre engagement continu envers notre secteur et de votre soutien indéfectible à l’AIR. Je vous souhaite un début d’année heureux et en bonne santé et je me réjouis de tout ce que nous accomplirons ensemble en 2025.

Cordialement,

Patricia Fletcher Chef de la direction Association pour l’investissement responsable