L’importance de connaître les préférences de vos clients en matière d’investissement responsable

Le secteur de l’investissement a le sentiment que l’investissement responsable (IR) est passé au second plan après la frénésie de 2020-2022, lorsque les lancements de nouveaux produits faisaient la une des journaux et que les fonds ESG suscitaient un vif intérêt. La pandémie a peut-être déclenché une crise existentialiste obligeant à réexaminer ses valeurs, ses dépenses et ses investissements. Bien que les origines de l’IR soient profondément ancrées dans une vision à long terme des investissements et qu’elles se concentrent sur des domaines clés tels qu’une gouvernance d’entreprise solide et la minimisation des dommages environnementaux et sociaux, le débat actuel s’oriente vers une conversation politique qui peut créer un paradoxe pour les conseillers financiers.

Pour aider les conseillers à s’orienter dans ces conversations, nous pouvons nous référer à une étude récente menée sur le segment des conseillers qui montre qu’il existe toujours un besoin évident pour les conseillers de mieux comprendre les valeurs et les objectifs de leurs clients en tenant compte de leur appétit pour le risque et des rendements ajustés en fonction du risque. Nous soutenons que l’ajout d’une diligence raisonnable en matière d’IR renforce la solidité et la confiance de la relation conseiller-client et constitue un élément de la responsabilité fiduciaire en travaillant au mieux des intérêts du client.

Une étude 2024 de l’AIR sur la perception des conseillers a révélé que l’adoption de l’IR par les conseillers est en retard par rapport aux investisseurs et aux sociétés d’investissement. En effet, seuls 14 % des conseillers proposent des informations et des fonds IR à leurs clients, mais 90 % d’entre eux prévoient une croissance dans les années à venir. L’étude cite également trois facteurs principaux qui incitent généralement les conseillers à proposer des services d’IR : la demande des clients (37 %), leur propre intérêt, leurs recherches et leurs valeurs (25 %), et le soutien des grossistes (19 %). D’autre part, les raisons pour lesquelles les conseillers ne proposent pas l’IR dans leur pratique comprennent des préoccupations concernant l’écoblanchiment (35 %), le manque d’expertise ou le fait qu’ils n’ont pas encore eu l’occasion de le faire (43 %). L’étude souligne que la compréhension de l’IR varie largement parmi les conseillers et que les grossistes/fabricants doivent probablement accélérer la maturation des pratiques et l’adoption de l’IR. Tandis que 32 % ont déclaré que leur liste de revendeurs proposait une large gamme de solutions ESG, 38 % ont cité une disponibilité limitée et 30 % ont déclaré qu’il n’y avait pas de disponibilité, pas de liste de revendeurs et/ou qu’ils ne connaissaient pas les solutions ESG.

Si l’on tient compte du sondage que l’AIR a mené auprès des investisseurs en 2023, on peut conclure à l’existence d’un coût d’opportunité, puisque 67 % des investisseurs déclarent qu’ils aimeraient être informés sur l’IR, alors que seulement 14 % des conseillers sont équipés pour s’en préoccuper. Investment Executive a publié un article en 2024 citant des idées similaires sur les conseillers et leur capacité à proposer des discussions ESG à leurs clients.

Lacunes dans la prestation de services pour les clients et conseillers

Source : 2024 Advisor RI Insights Study  

Du point de vue de l’investissement, sur un spectre allant de l’investissement fondé sur les valeurs aux questions ESG importantes sur le plan financier, les conseillers sont susceptibles de trouver où se situent leurs clients grâce à leur boîte à outils de diligence raisonnable. L’investissement fondé sur des valeurs existe depuis plusieurs décennies et les questions ou les valeurs ont évolué au fil du temps en fonction des changements socio-économiques, politiques et culturels. Les conflits en cours en Europe de l’Est et au Moyen-Orient, associés aux graves conséquences météorologiques ressenties dans différentes zones géographiques, incitent les investisseurs à éviter certains types d’investissements, à redoubler d’efforts pour trouver des solutions ou à se contenter d’une simple gestion des risques, ou à redéfinir leurs intérêts.

En ce qui concerne les facteurs ESG d’ordre financier, à mesure que les données et les méthodologies se consolident et que les taxonomies entrent en jeu, les gestionnaires d’actifs utilisent les mesures et les informations ESG de la même manière qu’ils utiliseraient n’importe quelle information dans le but de fournir des rendements ajustés au risque. Compte tenu de l’impact des relations communautaires, du profil carbone, du profil de gouvernance et de l’objectif global d’une entreprise, il est de plus en plus difficile pour les gestionnaires d’actifs d’ignorer l’impact des facteurs ESG sur le marché. À cette extrémité du spectre, il existe des nuances dans les profils des fonds et l’approche adoptée par les gestionnaires d’actifs, qui ne sont pas perceptibles sans une compréhension approfondie de l’IR. Une compréhension de la manière dont ces profils et approches de fonds peuvent interagir avec les objectifs et préférences d’investissement des clients, ainsi que les obligations associées pour les conseillers de comprendre ces objectifs et préférences. Dans ce contexte, il est important que les conseillers connaissent les préférences de leurs clients et soient équipés pour y répondre.

Voici quelques questions clés que les conseillers peuvent poser à leurs clients :

1. Y a-t-il des activités, des thèmes ou des questions économiques spécifiques qui leur tiennent à cœur?

2. Quels sont les moteurs de ces préférences : les valeurs (religieuses ou familiales/personnelles), le fait d’être des citoyens responsables (ne pas nuire), ou l’argument économique en faveur de l’examen des risques ou des opportunités d’investissement liés aux facteurs ESG?

3. Se soucient-ils d’investir dans un fonds spécifique conforme à leurs valeurs ou recherchent-ils des gestionnaires d’actifs dont l’approche sous-jacente de l’IR correspond à leurs préférences?

4. Voici quelques questions que les conseillers peuvent se poser et les solutions qui s’offrent à eux :

5. Quels sont les fonds disponibles pour répondre au profil de risque de leurs clients et aux préférences spécifiques qu’ils peuvent avoir?

6. Connaissent-ils l’approche et les progrès des gestionnaires d’actifs dont ils utilisent les fonds en matière de développement durable et d’IR?

7. Quels outils peuvent-ils utiliser pour comprendre les caractéristiques ESG des fonds proposés, en plus de leurs caractéristiques traditionnelles de risque et de rendement?

8. Comment peuvent-ils se tenir au courant de la nature évolutive de l’IR? Quels sont les cours, les ateliers et les outils éducatifs mis à disposition par les distributeurs ou les associations professionnelles?


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Utilisateurs finaux d’énergie : la pièce manquante de votre portefeuille durable?

Lorsque les gens pensent à investir dans la transition énergétique, ils envisagent souvent l’achat d’entreprises spécialisées dans les énergies renouvelables, de solutions de capture de carbone, de fabricants d’équipement et d’autres entreprises liées à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, il existe une autre façon de tirer parti de ce qui, d’ici 2030, deviendra une occasion d’investissement de 4,5 billions de dollars US par an1, soit la détention de consommateurs d’énergie. 

Pour Andrew Simpson, vice-président principal, gestionnaire de portefeuille et chef de l’équipe Mackenzie Betterworld, cela signifie détenir des entreprises qui déploient des efforts concertés pour devenir plus durables plutôt que d’acheter exclusivement des actions d’entreprises de produits de solutions climatiques.

« Ces entreprises n’ont pas à acheter des panneaux solaires ou à s’approvisionner en énergie renouvelable, mais elles ont choisi de le faire et ont intégré la durabilité à leurs processus d’affaires », explique M. Simpson, qui dirige le Fonds d’actions mondiales Mackenzie Betterworld.

Il est essentiel de se concentrer sur l’utilisateur final, ce qui, précise-t-il, n’est pas lié à la personne moyenne qui achète un véhicule électrique ou installe des ampoules DEL, même si cela est également important pour la transition, car « il n’y a pas d’innovation sans marché ni soutien », explique-t-il.

Ces entreprises disposent des ressources nécessaires pour réaliser des achats importants et peuvent attribuer du capital à différentes solutions. « Elles comptent énormément pour faire avancer les choses », ajoute-t-il.

Tirer parti des grandes capitalisations

M. Simpson, qui gère des mandats d’investissement durable depuis plus de dix ans, est toujours à la recherche de grandes capitalisations en mesure d’induire des changements (ses portefeuilles détiennent également quelques petites capitalisations.) Des sociétés comme Microsoft, Amazon et Costco – des noms qui ne sont généralement pas associés à la transition énergétique – sont des candidats idéaux pour son portefeuille, car non seulement ont-elles un impact positif en réduisant leurs propres émissions, mais il s’agit également d’entreprises éprouvées, souvent multinationales, avec des flux de trésorerie importants et des antécédents de réussite commerciale.

« Elles ont la capacité de faire bouger les choses à grande échelle », explique-t-il. « Elles disposent des ressources nécessaires pour faire une analyse et dire : il s’agit de la meilleure solution pour nous. »

Par exemple, depuis 2014, Microsoft est alimentée à 100 % par de l’électricité renouvelable grâce à des achats directs et à des crédits d’énergie renouvelable. La société s’est engagée à atteindre la carboneutralité d’ici 2030 et sa proposition pour 2050 est encore plus audacieuse : « Microsoft souhaite en fait réduire toutes les émissions de carbone qu’elle a produites depuis qu’elle est devenue une société publique dans les années 1970 », note M. Simpson.

Pour atteindre ces objectifs, Microsoft a signé des accords de 25 ans avec des producteurs d’énergie renouvelable pour ses installations, y compris ses énormes centres de données. Il s’agit d’accords contraignants qui font en sorte qu’il est impossible pour le prochain chef de la direction ou conseil d’administration de changer le cap. Ces accords comprennent la livraison de plus de 10,5 GW de capacité d’énergie renouvelable aux installations de Microsoft aux États-Unis et en Europe entre 2026 et 2030. La société consacre également un montant estimé à 806 millions de dollars US à deux contrats d’élimination du carbone.

Pour ce qui est des autres utilisateurs finaux, en 2023, Amazon, la plus grande entreprise acheteuse d’énergie renouvelable pendant quatre années consécutives, a annoncé 74 contrats d’achat d’énergie renouvelable représentant une capacité de 8,8 GW. Si ces achats ont certainement contribué à l’efficacité énergétique d’Amazon, l’entreprise estime que ses parcs solaires et éoliens ont également généré plus de 12 milliards de dollars US d’activité économique au niveau mondial de 2014 à 2022.

Au Canada, Loblaws, le géant de l’épicerie, a annoncé que d’ici 2025, tous ses magasins en Alberta seront alimentés par de l’énergie renouvelable, ce qui réduira les émissions de carbone de l’entreprise de 17 %. Pour ce faire, l’entreprise achète de l’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique à TC Energy Corp.

De façon plus générale, plus de 430 multinationales ont adhéré à RE100, un groupe qui s’est engagé à obtenir la totalité de son électricité de sources renouvelables d’ici 20502. Ensemble, ces multinationales consomment plus que toute la capacité de production de la Scandinavie, et elles ne sont pas encore à mi-chemin de leur objectif de carboneutralité. Au Canada, de grandes banques et des chaînes d’épicerie ont pris des engagements semblables.

En tant que gestionnaire de portefeuille soucieux des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), M. Simpson accorde une grande importance à ces mesures. « Nous nous concentrons sur les entreprises dont le modèle d’entreprise est durable », affirme-t-il. « Le comportement de ses entreprises constitue un élément important de notre analyse. »

Élargissement du marché

Même si la liste des utilisateurs finaux s’allonge, d’autres sociétés doivent suivre l’exemple de Microsoft et d’Amazon pour que l’économie mondiale atteigne le niveau zéro émissions nettes d’ici 2050. M. Simpson est convaincu que de plus en plus de sociétés intégreront le développement durable à leur stratégie, surtout parce que les consommateurs choisissent de plus en plus de dépenser leur argent auprès d’entreprises qui partagent leurs valeurs. Cela signifie que les investisseurs et les gestionnaires de fonds comme lui auront davantage d’options pour leurs portefeuilles.

« Il y a encore beaucoup de chemin à faire, mais les sociétés progressent en ce sens, » affirme-t-il. « Elles ont la possibilité d’en faire plus, particulièrement les sociétés qui n’ont pas encore pris cet engagement. »

Grâce aux progrès technologiques, les sociétés qui n’étaient peut-être pas considérées comme des utilisateurs finaux peuvent désormais le devenir. Par exemple, l’industrie des déchets émet beaucoup de méthane, qui est l’un des pires gaz à effet de serre, remarque M. Simpson. Actuellement, des entreprises de traitement des déchets dépensent de l’argent pour convertir ce gaz en électricité, qu’elles peuvent utiliser pour leurs propres camions ou vendre à d’autres entreprises.

« Une entreprise du secteur de la santé, de la finance ou des déchets peut contribuer à l’effort en investissant ou en s’engageant à s’approvisionner en énergie renouvelable, » déclare-t-il. « Il y a, et il y aura, des occasions dans tous les secteurs. »

Le fait de considérer l’utilisateur final comme un élément de la transition énergétique permet aux investisseurs de s’intéresser à un nouvel ensemble de sociétés. Cela signifie également qu’il est possible de détenir un fonds diversifié de grandes capitalisations tout en tenant compte des critères ESG.

« Une stratégie de placement diversifiée contribue toujours à la transition énergétique », explique M. Simpson. « Vous pouvez vous sentir bien d’investir dans ces types de sociétés. Elles ne fabriquent pas des panneaux solaires, mais elles contribuent tout de même à la solution. »


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La confiance des investisseurs dans l’IR est en croissance

La part de marché des actifs sous gestion de l’investissement responsable (IR) au Canada a augmenté de manière significative, selon les dernières conclusions du Rapport de tendances de l’investissement responsable canadien 2024.

Le Rapport 2024 révèle une étape cruciale pour le secteur, l’IR représentant désormais 71 % du total des actifs sous gestion. Cette croissance s’accompagne d’une nette augmentation de la confiance des investisseurs, stimulée par des définitions plus claires des stratégies d’IR et par l’amélioration des pratiques de production de rapports ESG.

Pour la deuxième année consécutive, près de 60 % des personnes interrogées se disent plus confiantes dans la qualité globale des rapports que l’année dernière. Et dans chaque catégorie de rapports ESG mesurée, moins de 6 % des répondants se sont déclarés moins confiants que l’année dernière. Interrogés sur ce qui pourrait renforcer leur confiance dans les rapports, les répondants ont indiqué qu’il serait utile de disposer de cadres plus universellement acceptés, ainsi que d’une normalisation et d’un audit des rapports.

Confiance dans le reporting d’ASG de l’IR et les approches spécifiques de l’IR

Source: Rapport de tendances de l’IR canadien 2024

« Alors que l’investissement responsable continue d’évoluer, nous ne pouvons pas nous asseoir sur nos lauriers, déclare Patricia Fletcher, cheffe de la direction de l’Association pour l’investissement responsable. L’action collective et le plaidoyer sont nécessaires pour faire progresser l’adoption de l’IR et mobiliser des capitaux pour renforcer la résilience économique du Canada. »

Il existe une opportunité de renforcer davantage l’IR au Canada, ce qui nécessitera une action collective et un plaidoyer. La normalisation est nécessaire pour améliorer la confiance et libérer la valeur que l’IR apporte à la prise de décision en matière d’investissement. Les récents changements de définition ont renforcé la confiance, mais d’autres changements et d’autres normalisations se profilent à l’horizon, et le secteur doit continuer à s’adapter.

L’opportunité de l’IR pour les conseillers

En 2023, 65 % des investisseurs canadiens interrogés ont exprimé leur intérêt pour l’investissement responsable (IR), et les deux tiers des répondants (67 %) aimeraient que leur fournisseur de services financiers les informe sur les options d’IR qui correspondent à leurs valeurs. Cependant, seul un tiers des personnes interrogées ont déclaré que leurs conseillers entamaient des discussions sur l’IR, ce qui indique d’importantes lacunes en matière de services. Année après année, ce fossé persiste, laissant un tiers des investisseurs dans l’attente d’un entretien avec un prestataire de services financiers au sujet de l’investissement responsable. Face à une demande aussi claire de la part des clients, pourquoi tant de conseillers financiers restent-ils à l’écart de l’investissement responsable?

L’Étude sur les perspectives des conseillers en IR de 2024 menée par l’AIR fournira les réponses. Voici quelques-unes des principales conclusions :

– Les raisons pour lesquelles l’IR n’est pas proposé sont le manque de connaissances et de ressources, ou la perception d’une charge administrative. La disponibilité des produits n’est pas un obstacle.

– La formation et les connaissances des conseillers en matière d’IR sont étroitement liées à leur utilisation globale de l’IR. Plus ils ont confiance en l’IR, plus ils l’utiliseront largement dans leur pratique.

– Les conseillers s’appuient sur les sociétés d’investissement – en particulier les grossistes – pour obtenir des informations et se tourneront probablement vers elles pour poser des questions lorsqu’ils introduiront ou augmenteront leur utilisation de l’IR.

– La demande des investisseurs stimule l’adoption par les conseillers.

– Près de 90 % des utilisateurs de l’IR prévoient sa croissance dans les années à venir, et les non-utilisateurs sont ouverts à l’utilisation de l’IR.

Cela signifie que les conseillers financiers qui apprennent à impliquer leurs clients dans les questions ESG et les stratégies d’IR ont beaucoup à gagner.

Lacunes en matière d’exécution – clients et conseillers

Source: 2024 Advisor RI Insights Study – Topline Report

Comment pouvons-nous favoriser une plus grande adoption de l’IR au niveau de la vente au détail? Cela nécessitera une approche à 360 degrés, depuis les conseillers qui s’informeront et serviront leurs clients en fonction de leurs besoins et de leurs priorités, jusqu’aux émetteurs de fonds et aux grossistes qui apporteront le soutien nécessaire.

Il est clair que plus un conseiller possède de connaissances en matière d’IR, plus il est en mesure de répondre aux besoins de ses clients en matière d’ESG et de réduire l’écart de service en matière d’IR. Ces enregistrements du 2024 Advisor RI Bootcamp constituent un excellent point de départ pour tous ceux qui souhaitent s’informer sur les principaux produits d’investissement responsable auprès des gestionnaires de portefeuille et des analystes qui en sont à l’origine.

Et si vous souhaitez en savoir plus sur les actifs et les tendances de l’IR au Canada, ne manquez pas le lancement virtuel de l’édition 2024 du Rapport sur les tendances de l’IR au Canada, qui aura lieu le 19 novembre.

L’occasion est là, mais il nous incombe à tous de jouer notre rôle pour combler le fossé en matière de services liés à l’IR.

Pour plus d’informations sur l’Étude sur les perspectives des conseillers en IR de 2024, contactez membership@riacanada.ca.

Les divulgations sur les émissions du champ d’application 3 sont là pour de bon

En mars 2024, la Securities and Exchange Commission des États-Unis (la SEC) a promulgué une loi qui oblige les sociétés cotées aux É.-U. à divulguer publiquement les risques et effets climatiques de leurs activités. Les règles de divulgation de renseignements liés au climat de la SEC, attendues depuis longtemps, ont été publiées après des mois de débats publics intenses (y compris une opposition farouche) et un nombre record de 24 000 commentaires soumis par des sociétés, des investisseurs, des auditeurs, des législateurs et d’autres groupes.

Maintenant, et pour la toute première fois aux É.-U., la divulgation de renseignements liés au climat par les sociétés deviendra obligatoire dans le cadre des dépôts auprès de la SEC, et ces renseignements seront assujettis au même degré d’examen et aux mêmes exigences en matière d’audit que les états financiers — faisant en sorte qu’ultimement, les renseignements relatifs au climat seront sur le même pied que les renseignements financiers. Cette décision révolutionnaire avait pour but de contribuer à rendre des renseignements sur le climat « plus fiables » et à « fournir aux investisseurs des renseignements uniformes, comparables et utiles pour la prise de décisions, et aux émetteurs des exigences claires en matière de déclaration », selon Gary Gensler, le président de la SEC.

Toutefois, la SEC a omis des éléments clés. En premier lieu, elle a abandonné les exigences de divulgation des émissions de la chaîne de valeur, connues sous le nom de champ d’application (ou périmètre) 3.*

*Les émissions du champ d’application 3 découlent des activités d’actifs non détenus ni contrôlés par l’organisation déclarante, mais sur lesquelles l’organisation a un effet indirect dans sa chaîne de valeur.

Les émissions du champ d’application 3 représentent l’un des grands défis de la carboneutralité, et ce que le London Stock Exchange Group appelle « l’un des problèmes les plus délicats en matière de finance climatique » . Ces émissions couvrent un large spectre, touchant des sources multiples d’activités de sociétés en amont et en aval, et concernent souvent de multiples fournisseurs et clients tiers. Elles sont également complexes, puisqu’il est onéreux et difficile d’estimer les émissions du champ d’application 3, et à plus forte raison de les mesurer directement. Et souvent, elles représentent l’écrasante majorité des émissions totales d’une société. De plus en plus, les émissions du champ d’application 3 constituent un obstacle considérable pour les investisseurs qui cherchent à réduire les émissions financées dans leurs portefeuilles et à respecter les engagements en matière de carboneutralité.

En excluant les émissions du champ d’application 3, la SEC a amené les sociétés et les investisseurs à se demander si ce serait la fin de la divulgation des renseignements de ce champ d’application pour les émetteurs américains et, plus généralement, de la reddition de comptes en matière d’empreinte carbone d’entreprise.

Les divulgations de renseignements du champ d’application 3 sont plus nombreuses à l’échelle mondiale et aux É.-U.

Voici une brève introduction au champ d’application 3. Au sein de la reddition de comptes liée aux émissions de carbone, les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont divisées en trois « champs d’application » ou « périmètres » distincts en fonction de l’étape où les émissions sont créées dans les activités d’une entreprise et sa chaîne de valeur élargie — comme il est montré dans la Figure 1.

Alors que les sociétés ont davantage de contrôle et d’influence sur leurs émissions des champs d’application 1 et 2, les émissions du champ d’application 3 sont habituellement plus importantes et découlent des chaînes d’approvisionnement des sociétés (« champ d’application 3 en amont ») et de l’utilisation de leurs produits par les consommateurs (« champ d’application 3 en aval »). Il est plus complexe pour les sociétés de faire le suivi ou d’estimer les émissions du champ d’application 3, mais si elles ne sont pas gérées, elles présentent des risques financiers, allant de la perte de compétitivité des produits alors que les consommateurs et consommatrices sont plus sensibles au réchauffement climatique, jusqu’à des coûts du capital plus élevés alors que les assureurs et que les investisseurs visent à gérer leur propre exposition.

Figure 1 : Aperçu des champs d’application et des émissions de GES au sein de la chaîne de valeur d’une société.

Source : Protocole des GES (2013).

Compte tenu de la complexité et de la portée élargie de ces émissions, il n’est pas surprenant qu’à l’échelle mondiale, moins de sociétés divulguent des renseignements liés aux champs d’application 1, 2 et 3, comparativement aux seuls champs 1 et 2, et que les sociétés situées aux É.-U. tendent plus particulièrement à accuser un retard en matière de divulgation liée au champ d’application 3.

Toutefois, le nombre de sociétés, tant à l’échelle mondiale qu’aux É.-U., qui font rapport de leurs émissions du champ d’application 3 a considérablement augmenté d’une année à l’autre. Selon l’indicateur MSCI Net Zero Tracker, en date de janvier 2024, environ 42 % des sociétés cotées à l’échelle mondiale ont divulgué au moins une partie de leurs émissions du champ d’application 3 — une augmentation de 17 % par rapport à il y a deux ans.

Cette tendance en matière de divulgation est aussi constatée par le CDP . Parmi les 1 077 sociétés américaines ayant répondu au questionnaire sur le changement climatique du CDP en 2023, seulement 13 % n’ont pas divulgué leurs émissions du champ d’application 3.

Nous constatons cette tendance dans nos engagements climatiques au sein d’émetteurs américains. Parmi les 100 sociétés avec lesquelles nous interagissons par l’intermédiaire du programme thématique d’engagement climatique de Mackenzie, 41 sont situées aux É.-U., et parmi ces dernières :

44 % ont pris des engagements par rapport à la SBTi (initiative Science Based Target, ou « objectifs fondés sur la science ») ou ont établi des cibles validées par la SBTi. 41 % ont établi des cibles en matière de GES qui comprennent les émissions du champ d’application 3. 73 % font des divulgations conformément au TCFD (Taskforce for Climate-Related Financial Disclosures). 76 % font rapport auprès du CDP.

À partir de nos discussions sur l’engagement climatique, nous constatons une augmentation modeste, mais constante d’une année à l’autre au chapitre de la divulgation des émissions du champ d’application 3. Ci-après figurent certains exemples probants de sociétés américaines qui montrent la voie en matière de divulgation et de réduction des émissions du champ d’application 3.


En tête de peloton : Sociétés américaines au sommet de la divulgation d’émissions du champ d’application 3 selon les engagements de Mackenzie en matière de climat

Marathon Petroleum Corp. (MPC) est une société énergétique intégrée en aval de premier plan située à Findlay, en Ohio. Marathon fournit des déclarations relatives au champ d’application 3, catégorie 11 : Utilisation de produits vendus*, qui constituent la plus importante source de l’empreinte globale de la société en matière d’émissions du champ d’application 3. De surcroît, Marathon a établi, pour 2030, une cible de réduction des émissions absolues du champ d’application 3, catégorie 11, de 15 % sous les niveaux de 2019 à l’égard des produits raffinés. Cette cible s’appuie sur des méthodologies élaborées par la SBTi et Ipieca**, et vise à faire la démonstration du caractère concurrentiel des activités de Marathon au sein du marché mondial.

Linde PLC (LIN) est l’une des plus importantes sociétés de gaz industriels (comme l’ammoniaque et l’hydrogène) et d’ingénierie qui contribue à faciliter la transition vers des énergies propres. Exerçant ses activités dans plus de 80 pays, y compris le Royaume-Uni et les États-Unis, Linde est assujettie à diverses règles en matière de divulgation de renseignements climatiques à l’échelle mondiale. Par conséquent, il n’est pas surprenant qu’à l’heure actuelle, Linde produise des déclarations sur 14 catégories d’émissions du champ d’application 3, représentant toutes les catégories pertinentes pour Linde. Environ 40 % de cet inventaire a été vérifié par une tierce partie à un niveau d’assurance limité. Linde a établi une cible validée par la SBTi afin de réduire ses émissions des champs d’application 1 et 2, et travaille à l’estimation des émissions et à l’élaboration d’une méthodologie en prévision de l’établissement de cibles additionnelles de réduction des émissions du champ d’application 3 d’ici 2026.

WEC Energy Group Inc. (WEC) est l’un des plus importants groupes de sociétés de production et de distribution d’électricité et de livraison de gaz naturel aux É.-U., situé dans le Midwest. WEC a récemment entrepris une révision en profondeur de la totalité des 15 catégories d’émissions du champ d’application 3 au sein de son organisation afin de rédiger son premier inventaire des émissions du champ d’application 3. La divulgation a été le résultat d’un effort pluridisciplinaire, s’appuyant sur des experts en la matière au sein de la chaîne d’approvisionnement de WEC et sur les équipes des finances, de la distribution de gaz, des combustibles, de l’efficience énergétique et de l’environnement, et cette divulgation est supervisée par un comité exécutif spécifiquement chargé des émissions du champ d’application 3. À l’heure actuelle, WEC divulgue des émissions de multiples catégories du champ d’application 3 dans ses rapports sur les facteurs ESG.

* Selon le Protocole des GES, émissions classées dans le champ d’application 3, catégorie 11 : L’utilisation des produits vendus correspond aux GES émis pendant l’utilisation des produits vendus par une société [Source : GHG Protocol (2013) – Technical Guidance for Calculating Scope 3 Emissions (V1.0)]
** Ipieca est une association mondiale sans but lucratif de l’industrie pétrolière et gazière qui se consacre aux enjeux environnementaux et sociaux.

Selon les divulgations publiques et notre propre expérience, les efforts de divulgation et de réduction des émissions du champ d’application 3 de la société se poursuivent même si la SEC a délaissé ce champ d’application.

Quel est le moteur de cette augmentation des divulgations?

Ces tendances en matière de divulgation d’émissions découlent de nombreux facteurs, mais en premier lieu du contexte réglementaire en évolution entourant les émissions du champ d’application 3 et de l’augmentation des règles en matière de divulgation liée au climat à l’échelle mondiale.

Pendant les deux années que la SEC a consacrées aux délibérations quant aux règles finales, une série de règles et de normes en matière de divulgation climatique ont émergé, toutes comprenant des dispositions sur la divulgation des émissions des champs 1, 2 et 3 d’une société. En 2023, la Corporate Sustainability Reporting Directive de l’Union européenne (UE) est entrée en vigueur, le Conseil des normes internationales d’information sur la durabilité a publié sa norme IFRS-S2, et l’État de la Californie a adopté la S.B. 253, la Climate Corporate Data Accountability Act.

Nous exerçons nos activités au sein d’une économie mondiale : les sociétés ont des chaînes de valeur mondiales, des consommateurs et consommatrices mondiaux et des investisseurs mondiaux. Plutôt que de voir une forme d’« arbitrage comptable » et une course vers le plus faible niveau de divulgation lorsqu’il est question de rapports sur les émissions, nous prévoyons plutôt des divulgations à la hausse de la part des sociétés qui exercent leurs activités partout dans le monde. Les sociétés du Texas qui font des affaires en Californie ou dans l’UE, par exemple, pourraient maintenant être tenues de divulguer leurs émissions du champ d’application 3, sans égard à la décision finale de la SEC.

Nous voyons cette divergence entre les règles de divulgation des émissions du champ d’application 3 entre les É.-U. et d’autres parties du monde comme étant semblable à la divergence de plus longue date entre les Principes comptables généralement reconnus (PCGR) des É.-U. et les Normes internationales d’information financière (IFRS), où les É.-U. ont choisi de conserver leurs propres normes comptables.

Au début des années 2000, l’International Accounting Standards Board a publié de nouvelles normes comptables, les IFRS, qui visaient à établir des normes comptables communes pour l’ensemble du globe. Toutefois, les É.-U. ont continué de suivre les PCGR américains, faisant en sorte que de nombreux émetteurs américains doivent produire leurs rapports en vertu à la fois des PCGR et des IFRS.

La trajectoire des divulgations des émissions du champ d’application 3 est ascendante, et non descendante.

Nous sommes d’avis qu’un changement de paradigme notable s’est produit à l’égard de la divulgation des émissions du champ d’application 3. Même si la SEC a abandonné les exigences en matière de divulgation obligatoire des émissions du champ d’application 3, les émetteurs américains qui choisissent d’avoir accès à des investisseurs et à des chaînes d’approvisionnement mondiaux devront se conformer aux divulgations internationales liées au climat. Ultimement, cela nous porte à penser que la trajectoire des divulgations des émissions du champ d’application 3 sera probablement ascendante, et non descendante.


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Pourquoi Investir en Inde : L’Importance des Critères ESG

Investir dans l’économie en plein essor de l’Inde offre une occasion prometteuse de réaliser des rendements substantiels, mais cela s’accompagne également de défis spécifiques. En tant que pays le plus peuplé au monde et l’un des marchés à la croissance la plus rapide, avec plus de 4 400 entreprises cotées, l’Inde attire une attention croissante sur la scène mondiale des investissements. Les flux de capitaux affluent dans le pays, tant de la part d’institutions que d’investisseurs particuliers. Certains renforcent leur exposition existante, d’autres effectuent une première allocation dédiée, tandis que d’autres encore diversifient ou transfèrent totalement leurs investissements de la Chine vers l’Inde.

L’histoire de la croissance économique indienne est particulièrement convaincante. Avec une population de plus de 1,4 milliard d’habitants, une classe moyenne en pleine expansion et des réformes économiques ambitieuses, l’Inde est bien placée pour connaître une croissance significative, favorisant ainsi l’essor de son économie intérieure. Près de 40 % de la population indienne se situe dans la tranche d’âge des 18 à 35 ans (le pourcentage le plus élevé au monde en ce qui concerne la génération Z et les Milléniaux), ce qui stimule les marchés de consommation et constitue le principal moteur de la croissance, indépendamment des événements qui se déroulent aux États-Unis ou ailleurs.

Les infrastructures de l’Inde se modernisent rapidement pour répondre aux besoins de croissance sur plusieurs décennies, avec des projets tels que le métro de Mumbai, les trains à grande vitesse, le réseau d’autoroutes reliant les grandes villes et l’adoption massive des paiements en ligne. Il est manifeste que l’Inde s’engage dans une modernisation à un rythme effréné.

Le pays est devenu un centre mondial de la technologie, de la fabrication et des services, avec de grandes entreprises qui délocalisent leurs opérations en Inde. « Apple ambitionne de transférer la moitié de sa chaîne d’approvisionnement de la Chine vers l’Inde, où un quart des iPhones mondiaux seront fabriqués » (Wall Street Journal). « L’accord de Boeing avec Air India est le plus important de l’histoire de l’aviation civile » (CNBC). « Amazon investira 12,9 milliards de dollars en Inde d’ici 2030 pour construire de nouveaux centres de données » (Nikkei Asia). Et la liste continue…

L’Inde présente une faible corrélation avec les principaux marchés mondiaux – comme le rapporte Bloomberg : 0,27 par rapport au NASDAQ, 0,43 par rapport à l’indice MSCI World, 0,49 par rapport au FTSE et 0,33 par rapport au S&P 500. Ce marché offre donc des opportunités intéressantes pour les stock-pickers, avec un potentiel d’alpha particulièrement important dans les petites entreprises hors indices. Nombreuses sont les entreprises de qualité, encore sous-évaluées, qui offrent des perspectives de croissance considérables par rapport aux entreprises déjà reconnues et ayant atteint leur apogée. Les indices étant rétrospectifs, ils reflètent des succès passés et négligent souvent les petites entreprises, lesquelles ont surperformé les plus grandes au cours de la dernière décennie grâce à leur agilité et leur capacité à s’adapter rapidement à l’évolution des conditions de marché.

Cependant, investir en Inde n’est pas exempt de risques. Des défis tels que la complexité réglementaire, l’instabilité politique, la dégradation de l’environnement et les inégalités sociales représentent des risques considérables. Naviguer dans ce marché complexe exige bien plus qu’une simple analyse financière : il est crucial de comprendre les facteurs Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) qui influencent les rendements d’investissement. La capacité à identifier ces facteurs et à évaluer leur impact sur l’avenir d’une entreprise est primordiale pour atténuer les risques et maximiser les rendements.

Intégration des critères ESG

L’analyse ESG ne doit pas être perçue comme une simple option ou une réflexion secondaire. Elle doit être intégrée à chaque étape du processus d’investissement afin de mieux comprendre le potentiel de rentabilité financière à long terme d’une entreprise, les moteurs de sa croissance structurelle et son impact global sur la société. Cela peut se faire à travers plusieurs approches :

1) Filtrage négatif : Exclure les entreprises ou secteurs ne répondant pas à certains critères ESG. Par exemple, éviter d’investir dans des entreprises ayant un mauvais bilan environnemental, des pratiques de travail peu éthiques ou dont les revenus proviennent d’activités ne générant aucun bénéfice pour la société ou l’environnement.

2) Filtrage positif : Rechercher activement des entreprises qui contribuent de manière significative aux pratiques durables, au progrès social et à une gouvernance éthique. Cela inclut l’investissement dans des entreprises qui font preuve de gestion environnementale, de responsabilité sociale et de pratiques de gouvernance solides.

3) Évaluation qualitative : Chaque entreprise est unique, et les évaluations externes de durabilité peuvent parfois manquer de profondeur. Des rencontres avec les dirigeants d’entreprises pour discuter de leur approche en matière d’environnement, de gestion des salariés et d’actionnariat minoritaire peuvent fournir des informations précieuses pour identifier les leaders dans ces domaines.

4) Engagement : Encourager les entreprises à adopter de meilleures pratiques ESG. Les investisseurs peuvent utiliser leur influence pour promouvoir des améliorations dans les comportements et les politiques des entreprises. Cela est particulièrement pertinent dans un marché comme celui de l’Inde, où l’investissement ESG en est encore à ses prémices.

Il est également essentiel d’identifier des indicateurs clés de performance qui pourront être suivis en continu, afin de mesurer les progrès des entreprises et de quantifier leurs engagements et objectifs. Ces indicateurs représentent des normes générales de transparence et des critères ESG que les entreprises sont tenues de respecter au fil du temps.

En accordant la priorité aux facteurs ESG, en complément de l’analyse financière traditionnelle, les investisseurs peuvent se concentrer sur les opportunités à venir plutôt que sur les succès passés, et ainsi identifier des opportunités inédites avant qu’elles ne deviennent courantes sur le marché.

Conclusion

Alors que l’Inde poursuit sa trajectoire de croissance économique et de réformes structurelles, l’intégration des principes ESG dans les stratégies d’investissement constitue non seulement un impératif moral, mais également une voie privilégiée pour générer de la valeur à long terme et assurer la prospérité de toutes les parties prenantes. À mesure que les exigences réglementaires mondiales deviennent plus harmonisées et imposées à travers les plateformes d’investissement, s’associer à des professionnels expérimentés en investissement est essentiel pour atteindre ses objectifs.

Adopter une approche durable ne se résume pas à faire le bien – c’est également saisir des opportunités de croissance, de résilience et de prospérité durable dans le paysage dynamique de l’Inde.


Clause de non-responsabilité de l’AIR

Les points de vue et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue ou la position de l’Association pour l’investissement responsable (AIR). L’AIR n’approuve, ne recommande ni ne garantit aucune des revendications formulées par les auteurs. Cet article est conçu comme une information générale et non comme un conseil en investissement. Nous vous recommandons de consulter un conseiller qualifié ou un professionnel en investissement avant de prendre une décision de placement ou liée à un investissement.

L’économie circulaire, une opportunité pour les investisseurs

Dans leur recherche d’opportunités susceptibles d’apporter un rendement financier supplémentaire, les investisseurs intègrent souvent des considérations qui vont au-delà des mesures financières traditionnelles dans leur processus de prise de décision en matière d’investissement. Ce concept est connu sous le nom d’additionnalité du rendement. L’économie circulaire, dans laquelle les matériaux et les ressources sont réutilisés et les déchets, évités, peut potentiellement offrir des avantages économiques et constituer une voie pour l’additionnalité.

Une étude de l’Université d’Oxford a révélé que les entreprises dotées de solides pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) présentent souvent des risques moindres et de meilleures performances financières à long terme. Cette même étude indique que les entreprises qui ont des stratégies ESG spécifiques et efficaces obtiennent de meilleures performances opérationnelles et que l’évolution de leur valeur boursière est positivement influencée par de bonnes pratiques en matière de développement durable.

Cela pourrait permettre aux investisseurs d’identifier les entreprises qui pourraient avoir des opportunités non réalisées de croissance des revenus ou de réduction des dépenses et de les encourager à adopter des pratiques d’économie circulaire dans l’ensemble de leurs activités. Ce changement n’est pas seulement théorique ; il est déjà en train de se produire. Entre janvier et septembre 2020, les actifs des fonds d’investissement publics axés sur l’économie circulaire ont été multipliés par six, passant de 0,3 milliard de dollars américains à 2 milliards de dollars américains, selon la fondation Ellen MacArthur.

Avantages pour les entreprises et les investisseurs

1. Économies sur les coûts d’emballage

Dans notre économie, nous pouvons constater un gaspillage des ressources dans d’innombrables secteurs et situations. L’emballage, par exemple, peut représenter une bonne partie du coût global des marchandises vendues. La majeure partie de cette valeur est perdue une fois que le consommateur a jeté l’emballage. Pour récupérer cette valeur, le marché se concentre actuellement sur le recyclage de matériaux comme le plastique pour créer de nouveaux produits, tels que des meubles d’extérieur, des matériaux de construction et des tapis de yoga. Cependant, seule une petite partie de ces matériaux recyclables est réutilisée (moins de 12 % dans l’UE, par exemple).

La réutilisation des emballages à plus grande échelle peut représenter une opportunité potentiellement importante. L’industrie de la beauté, par exemple, essaie de réduire les coûts d’emballage en utilisant des bouteilles plus grandes. Certains restaurants et épiceries aux États-Unis offrent réductions aux consommateurs qui apportent des contenants réutilisables : la chaîne de restaurants Just Salad offre des garnitures gratuites aux clients avec des contenants réutilisables. Plusieurs grandes chaînes hôtelières (Mariott International, Hyatt Hotels et InterContinental Hotels) remplacent les flacons de shampoing à usage unique par des flacons réutilisables.

2. Répondre aux préférences des consommateurs soucieux de l’environnement

Les consommateurs accordent de plus en plus la priorité à la durabilité. Selon une étude du Nasdaq, les acheteurs de la génération Z dans le monde entier sont prêts à payer jusqu’à 10 % de plus pour un produit durable. Ils s’intéressent davantage aux questions liées à la durabilité qu’aux marques elles-mêmes et accordent plus d’importance à la durabilité qu’aux mesures d’économie des coûts. Les préférences des consommateurs évoluant vers des produits et services durables, les entreprises qui prennent en compte la durabilité sont mieux à même de fidéliser leurs clients, de conquérir des parts de marché et de stimuler la croissance de leur chiffre d’affaires. En outre, les programmes innovants de réduction des déchets et la conception de produits durables peuvent renforcer l’image de marque et la notoriété d’une entreprise, ce qui lui permet de mieux se positionner dans l’économie verte.

3. Renforcer la résilience de la chaîne d’approvisionnement

Le modèle économique linéaire actuel peut conduire à la raréfaction des ressources et, à terme, à leur épuisement, mais un modèle circulaire peut contribuer à atténuer les risques liés à la chaîne d’approvisionnement. En utilisant moins de matières premières, les entreprises sont moins exposées à la volatilité des prix de ces matières. Cette stabilité peut contribuer à la réduction du coût des marchandises vendues tout en aidant à la planification à long terme, car elle réduit la dépendance à l’égard de l’intégration de nouvelles matières premières.

4. Gestion des émissions

La réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) est un pilier central de l’économie circulaire. Pour parvenir à une consommation nette nulle d’ici à 2050, notre économie bénéficierait d’une nouvelle conception des produits, de sorte qu’ils soient fabriqués à partir de ressources réutilisables. En réduisant les déchets à plusieurs stades (de la production à l’élimination), les entreprises peuvent réduire les besoins de production et donc les émissions. La réduction des déchets permet également de diminuer la quantité de matériaux dans les décharges, ce qui réduit les émissions de méthane. Les engagements de neutralité nette pour 2030 et 2050 devenant la norme, les entreprises ont la possibilité d’innover et de mettre en œuvre les meilleures pratiques pour réduire les coûts tout en respectant les engagements relatifs au zéro émission nette (par opposition à l’achat de crédits de compensation du carbone, par exemple).

5. Anticiper les réglementations futures

Les réglementations relatives à l’économie circulaire devraient se développer rapidement dans le monde entier. Par exemple, la Commission européenne a adopté un plan d’action pour une économie circulaire en 2019. En 2022, les chefs d’État et les représentants des gouvernements du monde entier se sont engagés à élaborer, d’ici à la fin de 2024, un accord international juridiquement contraignant visant à mettre fin à la pollution plastique. L’économie circulaire est également un pilier essentiel du pacte vert pour l’Europe, un ensemble de politiques approuvées en 2020 qui visent à rendre l’Union européenne neutre en carbone d’ici à 2050. Des pays en dehors de l’UE, comme le Chili et la Chine, ont déjà adopté des réglementations liées à l’ESG visant à promouvoir l’économie circulaire. En cultivant un état d’esprit innovant et avant-gardiste, les entreprises peuvent commencer à mettre en œuvre des politiques et des procédures d’économie circulaire. Cela peut les aider à éviter d’éventuelles amendes, à réduire les coûts et les risques, et à tirer parti des possibilités offertes par la première marque sur le marché.

6. Diversification des opérations

Participer à l’économie circulaire peut contribuer à diversifier les activités d’une entreprise en matière de conception et de production de produits. En effet, dans l’écosystème circulaire, les entreprises utilisent de vieux matériaux pour créer de nouvelles choses et concevoir des produits ayant une durée de vie plus longue. Cette récupération de valeur peut être développée et mise en œuvre à grande échelle pour un gain économique plus important.

Conclusion

L’économie circulaire est souvent considérée sous l’angle de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais elle peut également offrir des avantages économiques. Les actionnaires peuvent tirer parti de ces avantages lorsqu’ils recherchent des opportunités d’investissement de croissance ou des possibilités de réduction des dépenses pour les entreprises bénéficiaires existantes. La mise en œuvre d’un modèle d’économie circulaire peut aider les entreprises à réaliser des économies financières en récupérant la valeur perdue. Alors que les investisseurs continuent de rechercher l’additionnalité du rendement, ils peuvent encourager les entreprises à mettre en œuvre des pratiques d’économie circulaire, qui pourraient améliorer les rendements financiers tout en contribuant à des changements environnementaux positifs.


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Relever le défi : Explorer les thèmes clés de la durabilité, de la réglementation et de l’investissement responsable lors de la conférence de l’AIR 2024

Alors que le paysage de l’investissement responsable (IR) continue d’évoluer, le thème « Relever le défi » résume l’engagement inébranlable de l’industrie à progresser malgré des obstacles sans précédent. Lors de la conférence 2024 de l’AIR, les chefs de file et les professionnels du secteur se sont réunis pour relever les défis les plus urgents et explorer des solutions innovantes qui font avancer le développement durable. Des changements réglementaires aux tensions géopolitiques, la communauté de l’investissement responsable a fait preuve de résilience et d’adaptabilité, réaffirmant son engagement à favoriser le changement positif et la croissance durable dans un monde en constante évolution. La conférence a également mis en lumière les mesures proactives et les idées stratégiques nécessaires pour surmonter ces complexités et faire en sorte que l’investissement responsable reste une force puissante au service du bien.

Tenue à Vancouver en mai, la conférence de l’AIR a rassemblé plus de 300 professionnels de l’investissement responsable venus de tout le Canada pour explorer les dernières tendances, les défis et les opportunités du secteur. Structurée autour de plusieurs thèmes clés, la Conférence 2024 a permis aux participants d’avoir une vision approfondie des pratiques de durabilité, des évolutions réglementaires et de l’avenir de l’investissement responsable.

Naviguer dans l’évolution de la réglementation

Une grande partie de la conférence a été consacrée à la compréhension et à l’anticipation des changements réglementaires. La session « 2024 Regulatory Roundtable » (table ronde réglementaire) a fourni une vue d’ensemble des réglementations proposées et actuelles concernant les informations sur le développement durable qui ont un impact sur l’industrie de l’IR. Discussions sur des sujets essentiels pour les conseillers et les investisseurs, notamment les normes proposées par les ACVM et les règles d’information, le devoir des conseillers et les obligations de diligence, ainsi que l’étiquetage des fonds et les cadres réglementaires mondiaux.

Défis et perspectives au niveau mondial

Une session clé, « Responsible Investment in a Time of Populism » (L’investissement responsable à l’heure du populisme), a exploré la montée des mouvements populistes et les tensions géopolitiques qui exacerbent les incertitudes pour les investisseurs responsables. La discussion s’est appuyée sur les derniers sondages pour illustrer la manière dont l’évolution des attitudes et des dynamiques sociétales pourrait avoir un impact sur les stratégies d’investissement, en mettant l’accent sur la nécessité de la résilience et de l’adaptabilité. Les panélistes ont partagé des conseils pratiques pour atténuer les risques liés aux portefeuilles et anticiper les répercussions potentielles des politiques populistes sur les marchés mondiaux.

Les orateurs principaux ont également fourni des perspectives importantes sur la construction d’un système économique plus durable et inclusif et ont souligné le rôle des principes de l’IR dans la conduite de changements positifs et de l’innovation. Dans son discours, intitulé « RI in a Globalized Economy » (L’IR dans une économie mondialisée), Paul Clements-Hunt a souligné l’histoire importante des principes ESG, leur évolution et le rôle de l’IR dans la conduite de changements positifs et de l’innovation.

En outre, la conférence a abordé le scepticisme entourant l’investissement ESG, y compris les défis associés aux mesures ESG, tels que la perception d’un rendement financier compromis et le débat controversé autour de la normalisation des critères ESG. Les experts ont dissipé des mythes courants et souligné l’importance de pratiques solides et transparentes pour favoriser la durabilité à long terme et la confiance des investisseurs.

Droits des autochtones et IR

L’intégration des droits des peuples autochtones dans les pratiques de l’IR a également été un thème important de la conférence de cette année. La session « Integrating Indigenous Rights with ESG Principles » (Intégrer les droits des populations autochtones aux principes ESG) a souligné l’importance du respect de la souveraineté, de la réconciliation et du consentement des populations autochtones dans les cadres d’investissement, en mettant en évidence la manière dont cette intégration favorise des relations significatives avec les communautés autochtones et améliore les stratégies d’investissement durable. L’accent sur les droits des peuples autochtones a mis en évidence une approche holistique de l’ESG, garantissant que les investissements contribuent positivement à l’équité sociale et à la gestion environnementale à long terme.

Conseillers de détail : Combler le fossé en matière d’IR pour les clients

La possibilité pour les conseillers de détail de mieux servir leurs clients a été étudiée en profondeur, en insistant sur la dynamique des relations conseiller-client et sur le rôle des grossistes dans la promotion de l’investissement responsable. La session « Bridging the Client RI Gap: Innovative Practices for Advisors » (Combler le fossé entre les clients et l’IR : pratiques innovantes pour les conseillers) a fourni des stratégies pour aligner les attentes des clients sur les pratiques d’investissement durable, tandis que la discussion « Driving Responsible Investment: Perspectives on the Wholesaler-Advisor Relationship » (Favoriser l’investissement responsable : Perspectives sur la relation grossiste-conseiller) a souligné l’importance d’une communication et d’une collaboration ouvertes. Ensemble, ces sessions ont souligné le rôle essentiel des conseillers de détail dans la promotion des principes de l’IR et l’amélioration des résultats pour les clients.

Transition vers le zéro émission nette

Le chemin vers le zéro émission nette a été un thème central, soulignant le rôle crucial de l’innovation et de l’intégrité des données dans la réalisation des objectifs climatiques. Sessions clés incluses :

Innovations, Developments, and Opportunities in Canada’s Energy Transition (Innovations, développements et opportunités dans la transition énergétique du Canada) : L’accent est mis sur les progrès réalisés dans le domaine des technologies renouvelables, du piégeage du carbone et de l’énergie nucléaire, et sur le potentiel de ces innovations pour réduire l’empreinte carbone.

Critical Minerals and Mining: Balancing Net-Zero Ambitions with Social Responsibilities (Minéraux critiques et exploitation minière : Équilibrer les ambitions zéro émissions nettes et les responsabilités sociales) : Discussions sur la nécessité d’équilibrer les opportunités économiques avec les responsabilités sociales et environnementales, tout en reconnaissant le rôle central du Canada dans l’approvisionnement en minéraux essentiels à l’économie verte.

Getting Accurate Sustainability Data (Obtenir des données précises sur le développement durable) : Discussions sur les défis posés par les données actuelles sur le développement durable, qui sont souvent estimées et non vérifiées, et plaidoyer pour des informations plus fiables et vérifiées afin d’améliorer les décisions d’investissement.

Climate Resilience : Managing Physical Risks in Your Portfolio (Résilience climatique : Gérer les risques physiques dans votre portefeuille) : Exploration des stratégies d’adaptation et d’atténuation des impacts du changement climatique et a souligné l’importance de la résilience dans les portefeuilles d’investissement.

Ces sessions ont permis d’avoir une vue d’ensemble de la voie à suivre pour parvenir à une consommation à zéro émission nette, en combinant l’innovation technologique, la gestion responsable des ressources et des pratiques robustes en matière de données.

Aperçu des futures pratiques d’investissement responsable

La conférence s’est achevée par une discussion sur l’avenir de l’IR, avec des échanges perspicaces sur les tendances évolutives et les orientations stratégiques. La session « Insights from Asset Owners » (Perspectives des détenteurs d’actifs) a fourni diverses perspectives sur l’équilibre entre les besoins des bénéficiaires et les risques et opportunités émergents, soulignant l’importance de la durabilité dans les stratégies d’investissement. La séance de clôture, intitulée « Financial Markets as a Force for Good » (Les marchés financiers, une force au service du bien), a exploré les approches novatrices et les tendances émergentes en matière d’exploitation de la finance pour favoriser le développement durable et les performances d’investissement positives. Ensemble, ces discussions ont mis en évidence le potentiel de l’IR pour construire une économie mondiale plus équitable et résiliente.

Conférence de l’AIR 2025 à Toronto

La conférence de l’AIR 2024 a connu un succès retentissant, offrant aux participants une mine de connaissances, de stratégies pratiques et d’opportunités de réseautage. Les thèmes abordés tout au long de la Conférence ont souligné l’importance de la durabilité, de la sensibilisation à la réglementation et des approches novatrices en matière d’investissement responsable. Nous nous réjouissons de poursuivre ces conversations essentielles les 3 et 4 juin 2025, lors de la conférence de l’AIR 2025 à Toronto.

Préserver la biodiversité par l’engagement des actionnaires

La biodiversité, qui regroupe toutes les formes de vie sur Terre, y compris les microorganismes, les plantes, les animaux et leurs écosystèmes, disparaît à un rythme alarmant. Un quart des plantes et des animaux est à risque d’extinction et 40 % des terres sans glace s’appauvrissent.

On explique cette perte de biodiversité par cinq grands facteurs : les changements climatiques, la pollution, la surexploitation des ressources naturelles, les changements touchant l’utilisation des terres et des milieux marins et les espèces exotiques envahissantes. Plusieurs activités d’affaires contribuent à ces facteurs. En effet, les chaînes d’approvisionnement du secteur alimentaire, de l’énergie, de l’infrastructure et de la mode représentent 90 % des pressions appliquées par l’homme sur la biodiversité.

Les enjeux

La biodiversité et les écosystèmes font partie intégrante de la vie humaine. Que ce soit la nourriture que nous mangeons ou les médicaments que nous prenons, les humains sont dépendants du bon fonctionnement des écosystèmes. Plus de 75 % des cultures mondiales sont pollinisées par des animaux et insectes, alors que plus de 70 % des médicaments utilisés pour traiter le cancer sont naturels ou de produits synthétiques rendus possibles par la biodiversité.

Selon la Convention sur la diversité biologique, 40 % de l’économie mondiale a besoin de la biodiversité. La détérioration actuelle de la santé des écosystèmes coûte à l’économie mondiale 5 000 milliards de dollars chaque année.

À la lumière de ces dépendances, la perte de biodiversité peut créer un vaste éventail de risques pour les entreprises, y compris les risques liés aux opérations, aux perturbations sur la chaîne d’approvisionnement, à la responsabilité sociale, à la volatilité du cours, ainsi que les risques réglementaires, réputationnels et de marché.

Par ailleurs, la perte de biodiversité n’aide en rien le combat contre les changements climatiques. Les terres et les océans absorbent plus de la moitié des émissions totales de carbone produites par les activités humaines, mais à mesure que les écosystèmes disparaissent, la nature perd sa capacité à capter le carbone, d’où la possibilité de conséquences sévères en matière de changements climatiques. Par conséquent, les objectifs de réduction des émissions doivent être accompagnés de mesures visant à protéger la biodiversité si nous voulons atteindre la carboneutralité.

Les organismes de réglementation et les investisseurs s’en mêlent

Depuis la ratification du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal en 2022, la biodiversité, et la nature dans son sens général, est de plus en plus considérée comme une priorité pour les investisseurs et les organismes de réglementation.

Des acteurs importants prennent déjà des mesures concrètes afin de freiner la perte de biodiversité et cette tendance devrait se poursuivre. Un grand nombre de mesures réglementaires ont été mises en œuvre depuis, telles que la loi contre la déforestation de l’UE, la directive sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises et l’article 29 en France. Chacune d’entre elles resserre les exigences de divulgation des entreprises concernant les impacts et les dépendances envers la nature.

Les investisseurs portent une grande attention aux risques financiers liés à la perte de biodiversité. Le groupe de travail sur l’information financière relative à la nature (TNFD) a procédé au lancement de son dernier cadre d’évaluation des risques financiers en septembre 2023. Ce cadre correspond à celui du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques, et est basé sur les mêmes quatre piliers, soit la gouvernance, la stratégie, la gestion du risque, et les données et les cibles. Le cadre TNFD fournit un excellent point de départ pour les entreprises qui souhaitent identifier, évaluer et divulguer leurs impacts sur la nature et leurs dépendances à son égard.

D’autres initiatives d’engagement prises par des investisseurs, dont la Finance for Biodiversity Foundation, Nature Action 100 et la PRI Stewardship Initiative on Nature, gagnent également en popularité.

Les entreprises réalisent que l’accès aux capitaux est de plus en plus tributaire de progrès significatifs en matière de durabilité. Nous pourrons constater les changements réels pendant des générations.

Vancity Investment Management Ltd. est sous-conseiller des Fonds IA Clarington Inhance PSR.


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Mise en garde de l’AIR

Les points de vue et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue ou la position de l’Association pour l’investissement responsable (AIR). L’AIR n’approuve, ne recommande ni ne garantit aucune des revendications formulées par les auteurs. Cet article est conçu comme une information générale et non comme un conseil en investissement. Nous vous recommandons de consulter un conseiller qualifié ou un professionnel en investissement avant de prendre une décision de placement ou liée à un investissement.

Intégration ESG : Comment inciter le changement

Ne désinvestissez pas. Investissez dans le changement.

Selon Bloomberg Intelligence, les actifs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) devraient atteindre 40 billions de dollars d’ici à 2030, malgré les défis macroéconomiques.

L’efficacité du filtrage négatif

L’approche d’exclusion a été l’une des premières itérations de l’investissement ESG, entraînant un désinvestissement des entreprises dans des secteurs jugés « mauvais » ou « bruns », en les excluant des portefeuilles d’investissement. Les secteurs couramment soumis au filtrage négatif sont l’armement, le tabac, le charbon, l’énergie nucléaire, le pétrole et le gaz.

Si l’approche d’exclusion permet d’éviter l’exposition à ces secteurs « mauvais » ou « bruns », des études ont montré l’inefficacité à long terme de cette approche. Dans un article récent, Kelly Shue, de l’école de gestion de Yale, et Samuel Hartzmark, de l’école de gestion Carroll du Boston College, ont conclu que « les investissements qui détournent les capitaux des entreprises brunes pour les diriger vers les entreprises vertes peuvent être contre-productifs dans la mesure où ils rendent les entreprises brunes, plus brunes, sans rendre les entreprises vertes, plus vertes ». Lorsqu’une entreprise très polluante est privée de capitaux, elle a toutes les chances de revenir aux méthodes de production les moins chères (et souvent les plus polluantes) pour continuer à générer des liquidités. Si cette même entreprise « brune » souhaitait améliorer ses pratiques, tout en étant confrontée au désinvestissement, elle ne disposerait pas du capital nécessaire pour réaliser les investissements et les changements requis tout en poursuivant ses activités comme si de rien n’était. Shue et Hartzmark ont également observé qu’une entreprise « brune » très polluante qui réduirait ses émissions de seulement 1 % aurait un impact beaucoup plus important qu’une entreprise « verte » typique qui réduirait ses émissions de 100 %. Voir la figure 1, qui met en évidence les possibilités de décarbonisation d’une entreprise à forte intensité d’émissions.

Figure 1 : Une entreprise à faible intensité d’émissions (Entreprise A) par rapport à une entreprise à forte intensité d’émissions (Entreprise B).

Source : The green inflection point, UBS Sustainability & Impact Institute, 2022

Intégration ESG : Reconnaître le changement

Contrairement à une approche d’exclusion, l’intégration ESG ne limite pas l’univers investissable. Il intègre plutôt la prise en compte des risques et opportunités ESG dans l’analyse fondamentale.

Une étude réalisée en 2022 par Capital Group a révélé que 60 % des investisseurs ont cité l’intégration ESG comme l’approche ESG la plus utilisée. Chez Waratah Capital Advisors, nous recherchons des opportunités dans les « améliorateurs ESG » qui montrent une dynamique ESG positive grâce à notre stratégie d’intégration ESG, que nous menons depuis 2018. Prenons l’exemple d’une entreprise historiquement réputée pour ses mauvaises pratiques en matière d’ESG et qui est accusée également en retard sur ses pairs en ce qui concerne la mise en œuvre des considérations ESG. L’entreprise serait considérée comme améliorant ses pratiques ESG si elle commençait à démontrer des améliorations ESG tangibles. En fournissant des capitaux à des entreprises considérées comme améliorant leurs performances ESG, nous pouvons contribuer à « améliorer le mauvais » et à avoir un impact plus important à long terme.

Canadian Natural Resources (« CNQ ») est un exemple d’amélioration potentielle de la performance ESG. CNQ est l’un des plus grands producteurs indépendants de pétrole brut et de gaz naturel au monde. Bien que les compagnies pétrolières et gazières soient souvent sous le feu des projecteurs pour leur impact négatif sur l’environnement, elles ont la capacité de réaliser des avancées significatives et positives vers l’objectif mondial de zéro émission nette, qui est crucial pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris2. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a considéré le captage, l’utilisation et la séquestration du carbone comme une technologie essentielle dans sa feuille de route Zéro net d’ici à 2050. CNQ est actuellement le plus grand propriétaire de capacité de capture du carbone dans le secteur canadien du pétrole brut et du gaz naturel. D’un point de vue global, nous pensons que ses pratiques ESG sont parmi les meilleures de son groupe de pairs. Nous considérons que CNQ est en mesure de montrer à ses pairs la voie en matière d’amélioration de la performance ESG, non seulement dans le cadre de la transition vers le zéro net, mais aussi en ce qui concerne les meilleures pratiques de l’industrie en matière d’ESG.

Les entreprises du secteur minier ont toujours été considérées comme des acteurs ESG négatifs, en raison des risques environnementaux et sociaux élevés. L’AIE considère que plusieurs minéraux critiques, tels que le cuivre, le lithium, le nickel et le cobalt, ont un rôle impératif à jouer dans la transition vers zéro émission nette. Les sociétés minières, qui sont exposées aux minéraux liés à la transition énergétique, seront essentielles pour développer avec succès des technologies énergétiques propres. Comme le montre la Figure 2, le cuivre revêt une grande importance pour l’énergie solaire, éolienne, les réseaux électriques, les véhicules et batteries électriques et les électrolyseurs à hydrogène, ainsi qu’une importance mineure pour les technologies nucléaires et hydroélectriques. Les améliorateurs ESG dans cet espace montrent de réels signes de changement, travaillant sur des initiatives visant à réduire les émissions, à améliorer l’efficacité opérationnelle et à démontrer des progrès positifs dans leurs données de performance ESG.

Figure 2 : Matériaux utilisés dans la technologie de l’énergie propre.

Source : Material and Resource Requirements for the Energy Transition, Energy Transitions Commission, 2023.

En se désinvestissant uniquement d’une entreprise « brune » ou « mauvaise » d’un point de vue ESG, les investisseurs perdent la possibilité d’investir dans le changement. Les stratégies d’intégration ESG permettent aux investisseurs d’approfondir les pratiques d’une entreprise, plutôt que de les examiner en surface par une approche d’exclusion. Les investisseurs peuvent mettre l’accent sur les « mauvaises » entreprises ESG qui montrent des signes réels d’une dynamique ESG positive et qui, à leur tour, ont plus d’opportunités et d’impact pour faire changer les choses dans tous les secteurs.


Clause de non-responsabilité de l’AIR

Les points de vue et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue ou la position de l’Association pour l’investissement responsable (AIR). L’AIR n’approuve, ne recommande ni ne garantit aucune des revendications formulées par les auteurs. Cet article est conçu comme une information générale et non comme un conseil en investissement. Nous vous recommandons de consulter un conseiller qualifié ou un professionnel en investissement avant de prendre une décision de placement ou liée à un investissement.